Actualités de l'Urgence - APM

07/12 2021
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DANS LA VIE DES ÉTABLISSEMENTS: HÔPITAL NORD FRANCHE-COMTÉ (HNFC), CH D'AURILLAC, CHU D'AMIENS, CHR METZ THIONVILLE, CENTRE ROCH SANTÉ À MONTPELLIER (AÉSIO SANTÉ), CHU DE MARTINIQUE, CHU DE MONTPELLIER, EPSM DE LA SARTHE

Le 7 décembre 2021 (APMnews) -

BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ: Plan blanc et déprogrammations face à la hausse des hospitalisations Covid à l'Hôpital Nord Franche-Comté

TRÉVENANS (Territoire de Belfort) - La direction de l'Hôpital Nord Franche-Comté (HNFC) a expliqué mardi lors d'une conférence de presse que la "situation […] très compliquée" exige[ait] de prendre un certain nombre de mesures" pour "faire face aux hospitalisations actuelles mais également d'anticiper les effets de la crise épidémique avec une accélération du nombre de patients à hospitaliser quotidiennement y compris en réanimation".

L'hôpital franc-comtois comptait mardi plus de 50 patients hospitalisés pour Covid dont 10 patients en réanimation, a rapporté le directeur de l'HNFC, Pascal Mathis, en faisant état d'une hausse de l'activité Covid aux urgences.

"Vraisemblablement on sera dans l’obligation d’ici la fin de semaine de libérer un certain nombre de lits, peut-être une trentaine de lits de médecine supplémentaires pour atteindre 80 lits", a indiqué Pascal Mathis, en ajoutant que son établissement avait "la possibilité, au moins en termes de locaux, d’aller jusqu’à une cinquantaine de lits" de réanimation.

En parallèle de cette adaptation capacitaire, le directeur de l'HNFC a expliqué la nécessité pour la direction de l'hôpital de recourir à nouveau à "des mesures d’exception" comme le déclenchement d'un nouveau plan blanc, la limitation à un visiteur par patient hospitalisé et surtout une hausse de la déprogrammation, avec un tiers des blocs opératoires en activité et une réduction de moitié de l'activité de consultations externes et d'hospitalisations de jour.

Pour faire face aux tensions en ressources humaines, l'hôpital a fait passer une note de service rappelant que les personnels vaccinés contaminés au Covid mais asymptomatiques pouvaient être réintégrés dans les services lorsqu'il y existait "une garantie absolue des gestes barrières".

Alors qu'une cinquantaine de personnels de l'HNFC avait été suspendus mi-septembre lors de l'entrée en vigueur de l'obligation vaccinale pour les professionnels de santé, Pascal Mathis a voulu se montrer optimiste en indiquant que seule une vingtaine de soignants risquait un licenciement définitif à l'échéance prévue mi-décembre.

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Le CH d'Aurillac face à une tension sur les RH plus élevée que lors des vagues Covid précédentes

AURILLAC - Le centre hospitalier d'Aurillac, qui n'a pas encore besoin de déclencher un plan blanc en raison de la 5e vague de Covid-19, pourrait cependant rencontrer des difficultés s'il devait augmenter le nombre de lits de soins critiques, en raison d'une plus forte tension sur ses ressources humaines, ont souligné son directeur, Pascal Tarrisson, et le président de sa commission médicale d'établissement (CME), Mathieu Kuentz, lors d'une conférence de presse, mardi matin.

Le Cantal bénéficie toujours de taux de positivité et d'incidence inférieurs aux moyennes régionale et nationale, a souligné le Dr Kuentz qui a évoqué un taux de positivité de 3,8% pour la période du 24 au 30 novembre et un taux d'incidence de 183/100.000 habitants, pour son département. En Auvergne-Rhône-Alpes, le taux d'incidence est de 476/100.000.

Il a toutefois mis en garde contre "le décalage de 7 à 10 jours" qui a été constaté lors des vagues précédentes "entre la positivité et l'aggravation des symptômes" conduisant à des hospitalisations, même si le fort taux de vaccination de la population est aussi à prendre en compte.

Le CH d'Aurillac prend en charge actuellement 7 patients Covid en médecine et 3 en réanimation tandis que le CH de Mauriac en a 4 en médecine et celui de Saint-Flour 3, ont précisé les deux responsables.

La situation actuellement ne nécessite pas de déclencher le plan blanc, le CH d'Aurillac ayant 8 lits de réanimation ouverts.

"Nous essayerons de déclencher le plan blanc le plus tard possible ainsi que la réouverture de lits de réanimation car ce type de dispositif entraîne des déprogrammations, des changements de plannings, de services…" et "nous sommes là pour accueillir tous les patients", a insisté le directeur Pascal Tarrisson.

Le contexte est également différent car par rapport aux vagues de Covid-19 précédentes, l'hôpital d'Aurillac ressent beaucoup plus un problème sur ses ressources humaines, avec notamment un manque d'infirmiers sur 25 postes, a expliqué le Dr Kuentz. "Ce problème n'est pas dû à l'obligation vaccinale des soignants mais à l'épuisement ou aux départs des personnels" qui conduisent à un taux d'absentéisme "plus élevé" (entre 9 et 10% contre environ 8% habituellement).

"Notre capacité à monter en lits de soins critiques en sera affectée et nous serons beaucoup plus rapidement dans la déprogrammation massive de notre bloc chirurgical", a poursuivi le Dr Kuentz. "Si on doit passer à 10 lits de réanimation, on devra commencer à déprogrammer et si on doit passer à 15, comme la dernière fois, nous devrons déprogrammer tout le bloc, sauf une salle d'urgence et une salle de 'programmé' pour la prise en charge des patients en cancérologie." "A ce jour, je ne vois pas comment nous pourrions passer à plus de 15 lits et monter à 20 lits comme lors de la deuxième vague", a-t-il ajouté.

HAUTS-DE-FRANCE: Le CHU d'Amiens-Picardie déploie 120 points de collectes pour le recyclage des masques jetables

AMIENS - Le CHU Amiens-Picardie a mis en place depuis quelques semaines une nouvelle filière de recyclage de masques professionnels, des patients et des visiteurs, a annoncé l'établissement dans un communiqué lundi.

L'établissement consomme actuellement plus de 7 millions de masques par an, ce qui représente 30 tonnes de déchets, jusqu’à présent éliminés via les ordures ménagères.

Crédit: CHU Amiens-Picardie
Crédit: CHU Amiens-Picardie

Au total, 120 points de collecte de masques jetables usagés ont été installés à proximité des services des différents sites du CHU Amiens-Picardie (site Sud, site Nord et Saint-Victor). Les professionnels hospitaliers, mais aussi les patients et les visiteurs sont ainsi invités à y déposer leurs masques à usage unique, qu’ils soient chirurgicaux ou FFP2.

Une fois les collecteurs pleins, les équipes logistiques de l’établissement procèdent au ramassage des points de collecte qui sont ensuite récupérés par le partenaire industriel du CHU qui se charge ensuite de valoriser les masques.

"Après un processus de désinfection par micro-ondes, la société spécialisée dans le recyclage des déchets procède au tri et à la séparation des matériaux. Les masques sont ensuite transformés en granulés de polypropylène, matière première prête à l’emploi et réutilisable notamment dans l'industrie automobile et dans le textile", détaille le CHU.

"Cette démarche de recyclage permet donc de limiter l’impact environnemental en valorisant la matière plastique par le recyclage et en réduisant le volume des ordures ménagères" et de "favoriser la création d'emplois régionaux puisque la production des cartons pour les collecteurs, le traitement et le recyclage des masques sont réalisés dans les Hauts-de-France", précise le CHU.

Cette nouvelle filière a été développée avec la société française Cosmolys et ses partenaires régionaux.

GRAND EST: En Moselle, les services de réanimation pleins à 93%

METZ - Les services de réanimation des hôpitaux de Moselle sont pleins à 93%, soit 86 patients, ont annoncé mardi la déléguée territoriale de Moselle de l'agence régionale de santé (ARS) Grand Est, Lamia Himer, et la directrice générale du CHR Metz Thionville, Marie-Odile Saillard, lors d'une conférence de presse organisée par la préfecture de Moselle au sein des locaux du CHR.

Parmi ces 86 patients, un tiers sont des patients Covid-19, dont 80% de non-vaccinés. Un constat "rageant" pour le Dr Céline Robert, infectiologue au CHR participant également à la conférence de presse.

Au total, la Moselle compte 222 patients Covid-19 hospitalisés dont 39 en soins critiques et 26 en réanimation.

La pression est particulièrement forte sur le CHR, l'hôpital privé Claude-Bernard (Elsan, Metz), le centre hospitalier (CH) de Sarreguemines et les hôpitaux du groupe associatif Uneos (anciens hôpitaux privés de Metz), le premier accueillant à lui seul 74 patients Covid-19, contre 38 au 16 novembre.

Si la hausse des hospitalisations Covid-19 est de 35%, celle constatée en soins critiques est de 50%. C'est là que se situe le "goulot d'étranglement", selon Marie-Odile Saillard, qui propose de partager la charge en réservant 1/3 des lits de soins critiques de chaque établissement à la prise en charge du Covid-19.

Si ces prises en charge restent minoritaires, leur probable hausse à venir s'additionnerait à la prise en charge des autres pathologies hivernales, au rattrapage du retard en chirurgie accumulé depuis le début de la pandémie et à des tensions en ressource médicales et non médicales.

Afin de préserver ces dernières, le CHR tente d'éviter le déclenchement d'un plan blanc à tout prix, explique sa directrice générale.

OCCITANIE: Aésio Santé ouvre un nouveau centre de santé à Montpellier

MONTPELLIER - Le groupe mutualiste Aésio Santé va ouvrir un centre de santé polyvalent et dentaire lundi 13 décembre à Montpellier, a-t-il annoncé mardi dans un communiqué.

Situé dans le quartier de la gare Saint-Roch, l'établissement va accueillir toutes les activités du centre de santé de la 32e à Montpellier qui fermera ses portes concomitamment à l'ouverture du nouveau centre.

Il proposera notamment les spécialités suivantes: dermatologie, ORL, orthopédie, gynécologie, médecine générale, acupuncture, psychiatrie, diététique, rhumatologie, médecine interne, ophtalmologie, chirurgie dentaire, orthodontie et implantologie.

Ce transfert dans des locaux neuf doit permettre "aux professionnels de santé de disposer d'équipements performants" et de mieux prendre en charge les patients, écrit le groupe mutualiste.

MARTINIQUE: Le CHU de Martinique, une nouvelle fois en tension, obtient de nouveaux renforts

FORT-DE-FRANCE, PARIS - De nouveaux renforts de la réserve sanitaire arrivent au CHU de Martinique (CHUM), dont la capacité est une nouvelle fois mise en tension face à la 5e vague de l'épidémie de Covid, ont fait savoir le CHU et la direction générale de la santé (DGS) à APMnews.

L'établissement connaît un accroissement de la tension sur ses capacités en raison de l'afflux de patients Covid et du manque d'effectifs. "On essaie de s'adapter et grâce aux renforts qui sont venus de Santé publique France, nous sommes en capacité de tenir quasiment nos 60 lits de réanimation ouverts", a déclaré en milieu de semaine dernière à France Info Stéphane Berniac, le directeur général adjoint du CHU. Il a fait état d'une situation "extrêmement tendue" en raison de la double crise, sanitaire et sociale, que traverse l'île.

"Une nouvelle rotation de renfort a eu lieu ce week-end", a fait savoir le CHU à APMnews lundi. "Nous avons ainsi pu bénéficier de 18 infirmiers en soins généraux, 13 spécialisés en réanimation et 13 aides-soignants". Le CHU ajoute que "20 professionnels de la rotation antérieure ont prolongé leur mission cette semaine".

Egalement interrogée, la DGS a précisé que dans le contexte de rebond épidémique en Martinique, "l’ARS a sollicité le centre de crise sanitaire pour la poursuite du renfort national au profit de la Martinique et en particulier du CHU". A ce jour, "on compte une soixantaine de renforts mobilisés via la réserve sanitaire". La DGS ajoute que "le mécanisme de la solidarité nationale est toujours à l'œuvre, mais dans des proportions moins importantes par rapport à la 4e vague compte tenu des tensions RH en métropole et du rebond épidémique". Un nouveau contingent "de 8 renforts sera projeté cette semaine depuis Paris".

"La situation de quasi-saturation hospitalière observée dans les services de réanimation Covid-19 conduit le CHUM et les autorités sanitaires à envisager des transferts", a aussi expliqué la DGS. Si des évacuations sanitaires (Evasan) ont été organisées vers la métropole cet été, "le contexte de tensions hospitalières observé dans l’hexagone et notamment dans la région Ile-de-France ne permet pas de reproduire le dispositif à l’identique", a-t-elle souligné.

Ainsi, des "solutions d’Evasan zonales sont travaillées entre les autorités sanitaires et les équipes hospitalières de la zone". Les évacuations sanitaires de patients Covid-19 "vers l’hexagone restent à l’étude vers des régions en province".

Le CHU, qui avait annoncé le 25 novembre devoir réduire son activité au service minimum en raison de la grève générale, afin de sécuriser les professionnels et les patients, a par ailleurs annoncé jeudi 2 décembre "la reprise de l'activité normale", "compte tenu de la levée des barrages sur le réseau routier".

OCCITANIE: Le CHU de Montpellier déclenche son plan blanc

MONTPELLIER - Le CHU a déclenché son plan blanc pour faire face à l'afflux de patients Covid-19 et "concilier" leur accueil avec "tous ceux atteints d'autres pathologies", a annoncé mardi l'établissement dans un communiqué.

"La situation sanitaire évolue de façon défavorable." Mardi, 63 patients Covid étaient hospitalisés au CHU dont 23 dans des services de soins critiques.

"En parallèle, le niveau d'activité hors Covid est exceptionnellement élevé, tant pour les urgences adultes que pour les urgences pédiatriques", poursuit l'hôpital universitaire.

Ces "deux facteurs mettent en forte tension les capacités d’hospitalisation du CHU de Montpellier, en particulier pour les patients nécessitant une prise en charge en soins critiques", explique-t-il.

En outre, la cellule de crise de l'établissement a pris la "décision de poursuivre une politique de limitation de l’activité programmée qui vise un double objectif": "libérer du personnel soignant" et disposer d'un capacitaire suffisant dans les services spécialisés pour accueillir les patients non programmés entrés via le service des urgences.

PAYS DE LA LOIRE: Des travaux en cours à l'EPSM de la Sarthe pour faire face au manque de médecins et de paramédicaux

PARIS - Des travaux sont en cours à l'établissement public de santé mentale (EPSM) de la Sarthe pour l'aider à faire face à son manque de médecins et de paramédicaux, a assuré Adrien Taquet, secrétaire d’Etat chargé de l’enfance et des familles, mardi lors des questions orales sans débat à l'Assemblée nationale.

La députée Sylvie Tolmont (PS, Sarthe) a interpellé le ministre de la santé et des solidarités sur la situation de l'EPSM de la Sarthe qui ne compte que 33 psychiatres quand le projet d'établissement prévoit 51 postes (plus des départs à la retraite à venir) et qui subit 40 postes infirmiers vacants. Un plan blanc a dû être déclenché fin octobre devant l'afflux de patients nécessitant une hospitalisation et la commission médicale d'établissement (CME) a adressé un courrier à l'agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire, rappelle-t-on (cf dépêche du 17/11/2021 à 18:05).

L'EPSM de la Sarthe est le plus important de la région avec 6 secteurs de psychiatrie adulte, 235 lits d'hospitalisation complète, 158 places d'hôpital de jour, deux secteurs de psychiatrie infanto-juvéniles, 24 places d'hôpital de jour et 9 lits d'hospitalisation complète pour un bassin de 650.000 habitants, a détaillé Adrien Taquet reconnaissant "une situation qui s'est dégradée ces derniers mois".

L'établissement compte 30 à 33 psychiatres et a connu de nombreux départs, et déplore 30 postes infirmiers vacants, a-t-il listé.

"La situation s'est un peu durcie encore avec le déclenchement d'un plan blanc du 22 octobre au 8 novembre pour faire face à l'afflux de patients au centre hospitalier (CH) du Mans et à la difficulté d'accueil en hospitalisation à l'EPSM. Ce plan a permis d'installer 12 lits en posturgences avec le personnel de l'EPSM qui sont depuis intégrés à l'offre de l'EPSM, ce qui a permis de faciliter les transferts de patients entre les établissements de la région", a indiqué Adrien Taquet.

"La nouvelle directrice [Céline Lagrais] a réalisé un diagnostic des forces et des faiblesses et elle concerte avec l'ensemble du personnel en vue de proposer une nouvelle organisation des soins", a-t-il ajouté.

L'ARS a mobilisé la Commission nationale de la psychiatrie pour être accompagnée sur le sujet. "Une première rencontre a eu lieu afin de définir les besoins et la méthode qui sera mise en place".

Par ailleurs, l'ARS a missionné "début novembre une task force pour proposer des solutions organisationnelles innovantes". Plusieurs premiers axes d'actions ont été posés avec "la création d'une cellule d'ordonnancement des lits à l'échelle hémi-régionale, favoriser le recrutement de psychologues pour venir en aide ou encore développer le recours à la télémédecine".

"Les travaux se poursuivent et l'amélioration de la prise en charge ambulatoire des patients est aussi au coeur de ces réflexions", a conclu Adrien Taquet

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BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ: Plan blanc et déprogrammations face à la hausse des hospitalisations Covid à l'Hôpital Nord Franche-Comté

TRÉVENANS (Territoire de Belfort) - La direction de l'Hôpital Nord Franche-Comté (HNFC) a expliqué mardi lors d'une conférence de presse que la "situation […] très compliquée" exige[ait] de prendre un certain nombre de mesures" pour "faire face aux hospitalisations actuelles mais également d'anticiper les effets de la crise épidémique avec une accélération du nombre de patients à hospitaliser quotidiennement y compris en réanimation".

L'hôpital franc-comtois comptait mardi plus de 50 patients hospitalisés pour Covid dont 10 patients en réanimation, a rapporté le directeur de l'HNFC, Pascal Mathis, en faisant état d'une hausse de l'activité Covid aux urgences.

"Vraisemblablement on sera dans l’obligation d’ici la fin de semaine de libérer un certain nombre de lits, peut-être une trentaine de lits de médecine supplémentaires pour atteindre 80 lits", a indiqué Pascal Mathis, en ajoutant que son établissement avait "la possibilité, au moins en termes de locaux, d’aller jusqu’à une cinquantaine de lits" de réanimation.

En parallèle de cette adaptation capacitaire, le directeur de l'HNFC a expliqué la nécessité pour la direction de l'hôpital de recourir à nouveau à "des mesures d’exception" comme le déclenchement d'un nouveau plan blanc, la limitation à un visiteur par patient hospitalisé et surtout une hausse de la déprogrammation, avec un tiers des blocs opératoires en activité et une réduction de moitié de l'activité de consultations externes et d'hospitalisations de jour.

Pour faire face aux tensions en ressources humaines, l'hôpital a fait passer une note de service rappelant que les personnels vaccinés contaminés au Covid mais asymptomatiques pouvaient être réintégrés dans les services lorsqu'il y existait "une garantie absolue des gestes barrières".

Alors qu'une cinquantaine de personnels de l'HNFC avait été suspendus mi-septembre lors de l'entrée en vigueur de l'obligation vaccinale pour les professionnels de santé, Pascal Mathis a voulu se montrer optimiste en indiquant que seule une vingtaine de soignants risquait un licenciement définitif à l'échéance prévue mi-décembre.

AUVERGNE-RHONE-ALPES: Le CH d'Aurillac face à une tension sur les RH plus élevée que lors des vagues Covid précédentes

AURILLAC - Le centre hospitalier d'Aurillac, qui n'a pas encore besoin de déclencher un plan blanc en raison de la 5e vague de Covid-19, pourrait cependant rencontrer des difficultés s'il devait augmenter le nombre de lits de soins critiques, en raison d'une plus forte tension sur ses ressources humaines, ont souligné son directeur, Pascal Tarrisson, et le président de sa commission médicale d'établissement (CME), Mathieu Kuentz, lors d'une conférence de presse, mardi matin.

Le Cantal bénéficie toujours de taux de positivité et d'incidence inférieurs aux moyennes régionale et nationale, a souligné le Dr Kuentz qui a évoqué un taux de positivité de 3,8% pour la période du 24 au 30 novembre et un taux d'incidence de 183/100.000 habitants, pour son département. En Auvergne-Rhône-Alpes, le taux d'incidence est de 476/100.000.

Il a toutefois mis en garde contre "le décalage de 7 à 10 jours" qui a été constaté lors des vagues précédentes "entre la positivité et l'aggravation des symptômes" conduisant à des hospitalisations, même si le fort taux de vaccination de la population est aussi à prendre en compte.

Le CH d'Aurillac prend en charge actuellement 7 patients Covid en médecine et 3 en réanimation tandis que le CH de Mauriac en a 4 en médecine et celui de Saint-Flour 3, ont précisé les deux responsables.

La situation actuellement ne nécessite pas de déclencher le plan blanc, le CH d'Aurillac ayant 8 lits de réanimation ouverts.

"Nous essayerons de déclencher le plan blanc le plus tard possible ainsi que la réouverture de lits de réanimation car ce type de dispositif entraîne des déprogrammations, des changements de plannings, de services…" et "nous sommes là pour accueillir tous les patients", a insisté le directeur Pascal Tarrisson.

Le contexte est également différent car par rapport aux vagues de Covid-19 précédentes, l'hôpital d'Aurillac ressent beaucoup plus un problème sur ses ressources humaines, avec notamment un manque d'infirmiers sur 25 postes, a expliqué le Dr Kuentz. "Ce problème n'est pas dû à l'obligation vaccinale des soignants mais à l'épuisement ou aux départs des personnels" qui conduisent à un taux d'absentéisme "plus élevé" (entre 9 et 10% contre environ 8% habituellement).

"Notre capacité à monter en lits de soins critiques en sera affectée et nous serons beaucoup plus rapidement dans la déprogrammation massive de notre bloc chirurgical", a poursuivi le Dr Kuentz. "Si on doit passer à 10 lits de réanimation, on devra commencer à déprogrammer et si on doit passer à 15, comme la dernière fois, nous devrons déprogrammer tout le bloc, sauf une salle d'urgence et une salle de 'programmé' pour la prise en charge des patients en cancérologie." "A ce jour, je ne vois pas comment nous pourrions passer à plus de 15 lits et monter à 20 lits comme lors de la deuxième vague", a-t-il ajouté.

HAUTS-DE-FRANCE: Le CHU d'Amiens-Picardie déploie 120 points de collectes pour le recyclage des masques jetables

AMIENS - Le CHU Amiens-Picardie a mis en place depuis quelques semaines une nouvelle filière de recyclage de masques professionnels, des patients et des visiteurs, a annoncé l'établissement dans un communiqué lundi.

L'établissement consomme actuellement plus de 7 millions de masques par an, ce qui représente 30 tonnes de déchets, jusqu’à présent éliminés via les ordures ménagères.

Crédit: CHU Amiens-Picardie
Crédit: CHU Amiens-Picardie

Au total, 120 points de collecte de masques jetables usagés ont été installés à proximité des services des différents sites du CHU Amiens-Picardie (site Sud, site Nord et Saint-Victor). Les professionnels hospitaliers, mais aussi les patients et les visiteurs sont ainsi invités à y déposer leurs masques à usage unique, qu’ils soient chirurgicaux ou FFP2.

Une fois les collecteurs pleins, les équipes logistiques de l’établissement procèdent au ramassage des points de collecte qui sont ensuite récupérés par le partenaire industriel du CHU qui se charge ensuite de valoriser les masques.

"Après un processus de désinfection par micro-ondes, la société spécialisée dans le recyclage des déchets procède au tri et à la séparation des matériaux. Les masques sont ensuite transformés en granulés de polypropylène, matière première prête à l’emploi et réutilisable notamment dans l'industrie automobile et dans le textile", détaille le CHU.

"Cette démarche de recyclage permet donc de limiter l’impact environnemental en valorisant la matière plastique par le recyclage et en réduisant le volume des ordures ménagères" et de "favoriser la création d'emplois régionaux puisque la production des cartons pour les collecteurs, le traitement et le recyclage des masques sont réalisés dans les Hauts-de-France", précise le CHU.

Cette nouvelle filière a été développée avec la société française Cosmolys et ses partenaires régionaux.

GRAND EST: En Moselle, les services de réanimation pleins à 93%

METZ - Les services de réanimation des hôpitaux de Moselle sont pleins à 93%, soit 86 patients, ont annoncé mardi la déléguée territoriale de Moselle de l'agence régionale de santé (ARS) Grand Est, Lamia Himer, et la directrice générale du CHR Metz Thionville, Marie-Odile Saillard, lors d'une conférence de presse organisée par la préfecture de Moselle au sein des locaux du CHR.

Parmi ces 86 patients, un tiers sont des patients Covid-19, dont 80% de non-vaccinés. Un constat "rageant" pour le Dr Céline Robert, infectiologue au CHR participant également à la conférence de presse.

Au total, la Moselle compte 222 patients Covid-19 hospitalisés dont 39 en soins critiques et 26 en réanimation.

La pression est particulièrement forte sur le CHR, l'hôpital privé Claude-Bernard (Elsan, Metz), le centre hospitalier (CH) de Sarreguemines et les hôpitaux du groupe associatif Uneos (anciens hôpitaux privés de Metz), le premier accueillant à lui seul 74 patients Covid-19, contre 38 au 16 novembre.

Si la hausse des hospitalisations Covid-19 est de 35%, celle constatée en soins critiques est de 50%. C'est là que se situe le "goulot d'étranglement", selon Marie-Odile Saillard, qui propose de partager la charge en réservant 1/3 des lits de soins critiques de chaque établissement à la prise en charge du Covid-19.

Si ces prises en charge restent minoritaires, leur probable hausse à venir s'additionnerait à la prise en charge des autres pathologies hivernales, au rattrapage du retard en chirurgie accumulé depuis le début de la pandémie et à des tensions en ressource médicales et non médicales.

Afin de préserver ces dernières, le CHR tente d'éviter le déclenchement d'un plan blanc à tout prix, explique sa directrice générale.

OCCITANIE: Aésio Santé ouvre un nouveau centre de santé à Montpellier

MONTPELLIER - Le groupe mutualiste Aésio Santé va ouvrir un centre de santé polyvalent et dentaire lundi 13 décembre à Montpellier, a-t-il annoncé mardi dans un communiqué.

Situé dans le quartier de la gare Saint-Roch, l'établissement va accueillir toutes les activités du centre de santé de la 32e à Montpellier qui fermera ses portes concomitamment à l'ouverture du nouveau centre.

Il proposera notamment les spécialités suivantes: dermatologie, ORL, orthopédie, gynécologie, médecine générale, acupuncture, psychiatrie, diététique, rhumatologie, médecine interne, ophtalmologie, chirurgie dentaire, orthodontie et implantologie.

Ce transfert dans des locaux neuf doit permettre "aux professionnels de santé de disposer d'équipements performants" et de mieux prendre en charge les patients, écrit le groupe mutualiste.

MARTINIQUE: Le CHU de Martinique, une nouvelle fois en tension, obtient de nouveaux renforts

FORT-DE-FRANCE, PARIS - De nouveaux renforts de la réserve sanitaire arrivent au CHU de Martinique (CHUM), dont la capacité est une nouvelle fois mise en tension face à la 5e vague de l'épidémie de Covid, ont fait savoir le CHU et la direction générale de la santé (DGS) à APMnews.

L'établissement connaît un accroissement de la tension sur ses capacités en raison de l'afflux de patients Covid et du manque d'effectifs. "On essaie de s'adapter et grâce aux renforts qui sont venus de Santé publique France, nous sommes en capacité de tenir quasiment nos 60 lits de réanimation ouverts", a déclaré en milieu de semaine dernière à France Info Stéphane Berniac, le directeur général adjoint du CHU. Il a fait état d'une situation "extrêmement tendue" en raison de la double crise, sanitaire et sociale, que traverse l'île.

"Une nouvelle rotation de renfort a eu lieu ce week-end", a fait savoir le CHU à APMnews lundi. "Nous avons ainsi pu bénéficier de 18 infirmiers en soins généraux, 13 spécialisés en réanimation et 13 aides-soignants". Le CHU ajoute que "20 professionnels de la rotation antérieure ont prolongé leur mission cette semaine".

Egalement interrogée, la DGS a précisé que dans le contexte de rebond épidémique en Martinique, "l’ARS a sollicité le centre de crise sanitaire pour la poursuite du renfort national au profit de la Martinique et en particulier du CHU". A ce jour, "on compte une soixantaine de renforts mobilisés via la réserve sanitaire". La DGS ajoute que "le mécanisme de la solidarité nationale est toujours à l'œuvre, mais dans des proportions moins importantes par rapport à la 4e vague compte tenu des tensions RH en métropole et du rebond épidémique". Un nouveau contingent "de 8 renforts sera projeté cette semaine depuis Paris".

"La situation de quasi-saturation hospitalière observée dans les services de réanimation Covid-19 conduit le CHUM et les autorités sanitaires à envisager des transferts", a aussi expliqué la DGS. Si des évacuations sanitaires (Evasan) ont été organisées vers la métropole cet été, "le contexte de tensions hospitalières observé dans l’hexagone et notamment dans la région Ile-de-France ne permet pas de reproduire le dispositif à l’identique", a-t-elle souligné.

Ainsi, des "solutions d’Evasan zonales sont travaillées entre les autorités sanitaires et les équipes hospitalières de la zone". Les évacuations sanitaires de patients Covid-19 "vers l’hexagone restent à l’étude vers des régions en province".

Le CHU, qui avait annoncé le 25 novembre devoir réduire son activité au service minimum en raison de la grève générale, afin de sécuriser les professionnels et les patients, a par ailleurs annoncé jeudi 2 décembre "la reprise de l'activité normale", "compte tenu de la levée des barrages sur le réseau routier".

OCCITANIE: Le CHU de Montpellier déclenche son plan blanc

MONTPELLIER - Le CHU a déclenché son plan blanc pour faire face à l'afflux de patients Covid-19 et "concilier" leur accueil avec "tous ceux atteints d'autres pathologies", a annoncé mardi l'établissement dans un communiqué.

"La situation sanitaire évolue de façon défavorable." Mardi, 63 patients Covid étaient hospitalisés au CHU dont 23 dans des services de soins critiques.

"En parallèle, le niveau d'activité hors Covid est exceptionnellement élevé, tant pour les urgences adultes que pour les urgences pédiatriques", poursuit l'hôpital universitaire.

Ces "deux facteurs mettent en forte tension les capacités d’hospitalisation du CHU de Montpellier, en particulier pour les patients nécessitant une prise en charge en soins critiques", explique-t-il.

En outre, la cellule de crise de l'établissement a pris la "décision de poursuivre une politique de limitation de l’activité programmée qui vise un double objectif": "libérer du personnel soignant" et disposer d'un capacitaire suffisant dans les services spécialisés pour accueillir les patients non programmés entrés via le service des urgences.

PAYS DE LA LOIRE: Des travaux en cours à l'EPSM de la Sarthe pour faire face au manque de médecins et de paramédicaux

PARIS - Des travaux sont en cours à l'établissement public de santé mentale (EPSM) de la Sarthe pour l'aider à faire face à son manque de médecins et de paramédicaux, a assuré Adrien Taquet, secrétaire d’Etat chargé de l’enfance et des familles, mardi lors des questions orales sans débat à l'Assemblée nationale.

La députée Sylvie Tolmont (PS, Sarthe) a interpellé le ministre de la santé et des solidarités sur la situation de l'EPSM de la Sarthe qui ne compte que 33 psychiatres quand le projet d'établissement prévoit 51 postes (plus des départs à la retraite à venir) et qui subit 40 postes infirmiers vacants. Un plan blanc a dû être déclenché fin octobre devant l'afflux de patients nécessitant une hospitalisation et la commission médicale d'établissement (CME) a adressé un courrier à l'agence régionale de santé (ARS) Pays de la Loire, rappelle-t-on (cf dépêche du 17/11/2021 à 18:05).

L'EPSM de la Sarthe est le plus important de la région avec 6 secteurs de psychiatrie adulte, 235 lits d'hospitalisation complète, 158 places d'hôpital de jour, deux secteurs de psychiatrie infanto-juvéniles, 24 places d'hôpital de jour et 9 lits d'hospitalisation complète pour un bassin de 650.000 habitants, a détaillé Adrien Taquet reconnaissant "une situation qui s'est dégradée ces derniers mois".

L'établissement compte 30 à 33 psychiatres et a connu de nombreux départs, et déplore 30 postes infirmiers vacants, a-t-il listé.

"La situation s'est un peu durcie encore avec le déclenchement d'un plan blanc du 22 octobre au 8 novembre pour faire face à l'afflux de patients au centre hospitalier (CH) du Mans et à la difficulté d'accueil en hospitalisation à l'EPSM. Ce plan a permis d'installer 12 lits en posturgences avec le personnel de l'EPSM qui sont depuis intégrés à l'offre de l'EPSM, ce qui a permis de faciliter les transferts de patients entre les établissements de la région", a indiqué Adrien Taquet.

"La nouvelle directrice [Céline Lagrais] a réalisé un diagnostic des forces et des faiblesses et elle concerte avec l'ensemble du personnel en vue de proposer une nouvelle organisation des soins", a-t-il ajouté.

L'ARS a mobilisé la Commission nationale de la psychiatrie pour être accompagnée sur le sujet. "Une première rencontre a eu lieu afin de définir les besoins et la méthode qui sera mise en place".

Par ailleurs, l'ARS a missionné "début novembre une task force pour proposer des solutions organisationnelles innovantes". Plusieurs premiers axes d'actions ont été posés avec "la création d'une cellule d'ordonnancement des lits à l'échelle hémi-régionale, favoriser le recrutement de psychologues pour venir en aide ou encore développer le recours à la télémédecine".

"Les travaux se poursuivent et l'amélioration de la prise en charge ambulatoire des patients est aussi au coeur de ces réflexions", a conclu Adrien Taquet

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