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12/04 2019
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ELECTIONS EUROPÉENNES: LES PROPOSITIONS SUR LA SANTÉ DE 10 CANDIDATS (DÉBAT DE LA MUTUALITÉ FRANÇAISE)

(Par Aurélie FRANC et Geoffroy LANG)

PARIS, 12 avril 2019 (APMnews) - La Mutualité française a invité les têtes de liste aux élections européennes à s'exprimer sur la place des enjeux sanitaires dans la campagne électorale six semaines avant le scrutin du dimanche 26 mai, lors d'un "grand oral" organisé jeudi, en partenariat avec Public Sénat et Courrier international.

Pas moins de 10 candidats ont répondu favorablement à l'invitation de la Mutualité française pour cet évènement au studio 104 de Radio France: Manon Aubry (LFI), Jordan Bardella (RN), François-Xavier Bellamy (LR), Ian Brossat (PCF), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Raphaël Glucksmann (PS et Place publique), Benoît Hamon (Génération.s), Yannick Jadot (EELV), Jean-Christophe Lagarde (UDI) et Nathalie Loiseau (LREM).

"Une Europe qui protège, c'est aussi une Europe qui protège la santé des Européens, et de ce point de vue-là, il nous reste beaucoup à faire", a énoncé Nathalie Loiseau pour la liste Renaissance présentée par La République en marche (LREM).

"Nous avons été à l'avant-garde et nous avons demandé [en 2017] la fin du glyphosate en trois ans", a mis en avant la candidate de la majorité présidentielle, même si cet engagement a été reporté (cf dépêche du 21/02/2019 à 17:50). "Ce que nous voulons faire aujourd'hui, c'est ne laisser personne sans solution, notamment les agriculteurs, qui sont les premiers exposés au glyphosate", a-t-elle fait valoir. "Nous voulons aussi diminuer par deux l'usage de pesticides d'ici 2025, et nous voulons financer par la recherche une manière de sortir de ces produits chimiques."

Sur les questions agroalimentaires, Nathalie Loiseau a appelé à la création "d'une force de protection sanitaire européenne" ayant une capacité d'intervention rapide en cas de suspicion de fraude ou de manquement aux normes européennes.

Tête de liste Europe Ecologie Les Verts (EE-LV), Yannick Jadot a également lié enjeux sanitaires et environnementaux, en vantant "la crédibilité" de sa liste pour son "combat aussi bien sur la protection de la santé que sur la protection de l'environnement".

Le candidat écologiste s'est déclaré favorable à une harmonisation de l'obligation et du calendrier vaccinaux à l'échelle européenne: "On ne choisit pas de se faire vacciner."

Une politique de recherche européenne pour les maladies neurodégénératives

Interrogé par APMnews, François-Xavier Bellamy, des Républicains, a appelé à faire des maladies neurodégénératives une "grande cause européenne". Il faut, selon lui, permettre "une vraie politique de recherche" sur ces pathologies, par laquelle "les laboratoires [européens] ne se fassent pas concurrence mais puissent coopérer".

Il s'est dit "plutôt pour" l'harmonisation de la vaccination, lors de son intervention. Le candidat assure que "si nous garantissons le principe de libre circulation, il faut harmoniser la façon dont nous défendons la vaccination".

Tout en jugeant "indispensables" les politiques de santé publique sur l'alcool ou le tabac, il a estimé que seuls les parlements et les gouvernements nationaux en "sont responsables devant leurs citoyens".

Il a assuré ne pas vouloir revenir sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et a par ailleurs rappelé son opposition à la gestation pour autrui (GPA).

Enfin, il a expliqué être "pour" l'harmonisation des interdictions de pesticides dans le cadre d'une "politique agricole commune" et a plaidé pour "la création d'une barrière écologique, qui permettrait d'appliquer nos standards écologiques aux produits que nous importons".

L'harmonisation des interdictions de pesticides a également été soutenue par Raphaël Glucksmann, le candidat de la liste commune entre Place publique et le Parti socialiste (PS).

"La Fondation Abbé Pierre a calculé que pour 1 euro investi dans la rénovation thermique, on économisait 42 centimes en dépense de santé", a rapporté l'essayiste. "La Finlande loge les sans-abri et elle dépense moins d'argent, 15.000 euros de dépenses d'urgence économisées par personne logée", a-t-il poursuivi.

Il a prôné la création d'une cinquième branche de la sécurité sociale pour financer la dépendance.

Raphaël Glucksmann s'en est pris au passage à la tarification à l'activité (T2A) accusée d'induire "une logique de rentabilité permanente" dans les établissements de santé: "Ça vaut dire qu'on a perdu l'idée qu'on peut investir dans la solidarité publique."

La santé vue comme une prérogative nationale

Nicolas Dupont-Aignan, de Debout la France, également interrogé par APMnews, a estimé que les questions de santé "doi[ven]t revenir aux Etats".

Cependant, il a plaidé pour la création d'"une agence publique [de recherche] avec des objectifs" définis, afin d'"unir nos forces" et de ne pas laisser la recherche "au monopole des laboratoire privés". Lors de son intervention, il a expliqué que cette agence, qui réunirait "cinq, six pays", pourrait travailler sur des questions comme la lutte contre le cancer, la maladie d'Alzheimer ou encore les maladies rares.

Défendant une "Europe à géométrie variable", il a souhaité que la décision de vacciner les populations revienne "à chaque pays", mais a appelé à la mise en place de règles européenne contraignantes en matière d'alimentation.

"La nation doit être la protection de nos données numériques personnelles", a lancé Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national (RN), avant de souhaiter que "les données de santé des assurés soient traitées en France".

Le candidat RN s'est également prononcé contre une harmonisation des diplômes des professionnels de santé: "Je pense qu'en matière d'éducation, l'enseignement doit rester une compétence de l'Etat."

Jordan Bardella a lui aussi défendu la création d'une cinquième branche de la sécurité sociale et de missions de service civique "pour venir auprès des personnes âgées qui souffrent d'isolement".

S'il n'a pas souhaité présenter la santé comme "un domaine prioritaire pour l'Europe", Jean-Christophe Lagarde, de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) a abordé de nombreux sujets sanitaires lors de son intervention.

Sur les points que l'Europe pourrait faire "progresser", il a pointé l'"harmonisation de diplômes de toutes les professions médicales", pour "garantir à tout le monde d'avoir suffisamment de professions médicales pays par pays".

Jean-Christophe Lagarde a défendu "un droit de propriété des données" à l'échelle européenne avec des utilisateurs qui pourraient être payés ou payer en fonction de s'ils souhaitent, ou non, fournir leur données à certains sites.

Si le candidat UDI a estimé que l'Europe était "100% légitime quand elle s'occupe d'environnement lié à la santé", l'interdiction du glyphosate n'est possible selon lui "que si on est capable d'avoir quelque chose qui ait la même efficacité en étant propre pour la santé et propre pour l'environnement".

Il s'est dit favorable à la légalisation du cannabis car on "y gagnerait en sécurité publique, parce qu'il y a […] de la délinquance qui 'drive' derrière ça, mais on y gagnerait aussi en santé publique, en tout cas pour la France". Par rapport à des pays, où l'interdiction est levée, en France, "on consomme plus", a-t-il assuré. Il a précisé qu'il souhaitait une "monopolisation [car] je crois que c'est à l'Etat de le faire".

Convergences sur une politique européenne d'achats de médicaments

Enfin, il a également appelé à la "création d'un 'Airbus' du médicament, pour ne pas dépendre à ce point des puissances étrangères" et limiter les risques de "ruptures" de traitements. Le candidat UDI a plaidé pour "un espace commun de vaccination", car quand on a un "même espace de contamination, on doit avoir le même espace de protection".

Le centriste a été rejoint sur ce point par Ian Brossat, tête de liste du Parti communiste français (PCF), favorable à "une maîtrise publique [...] qui permettrait d'avoir un meilleur accès aux médicaments pour nos concitoyens et pour les malades".

"Nous avons aujourd'hui des révolutions pharmaceutiques qui portent beaucoup d'espoir pour les malades, mais dans le même temps nous voyons comment l'industrie pharmaceutique s'accapare ces innovations, ce qui tire vers le haut les prix", a-t-il appuyé, en dénonçant le triomphe d'une "loi du profit plutôt que [...] de l'intérêt général".

Le groupe Korian épinglé par La France insoumise

La candidate de La France insoumise (LFI), Manon Aubry, a défendu l'"interdiction immédiate" du glyphosate.

Interrogée sur la perte d'autonomie, elle a assuré que c'était un "sujet essentiel pour nous", évoquant "le coût exorbitant des Ehpad [établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes]". Selon elle, "la vraie question qui est posée c'est comment on soigne et on accompagne nos personnes âgées".

Manon Aubry a plaidé pour la création "d'un service public de soins aux personnes âgées", avec "davantage de personnel et […] des structures publiques de soins aux personnes âgées". La candidate a expliqué vouloir "encadrer strictement les groupes privés comme le groupe Korian qui fait des dizaines de millions d'euros de bénéfices sur le dos des personnes âgées", car "la santé n'est pas à vendre".

Souhaitant enfin "donner la possibilité à des personnes âgées de choisir leur fin de vie", elle veut "encourager l'Union européenne à aller dans cette direction". Selon elle, "il faudrait montrer la voie en France".

Tête de liste pour sa formation Génération.s, Benoît Hamon a uniquement abordé des thématiques socio-économiques (inspection européenne du travail, smic européen...).

af-gl/nc/APMnews

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(Par Aurélie FRANC et Geoffroy LANG)

PARIS, 12 avril 2019 (APMnews) - La Mutualité française a invité les têtes de liste aux élections européennes à s'exprimer sur la place des enjeux sanitaires dans la campagne électorale six semaines avant le scrutin du dimanche 26 mai, lors d'un "grand oral" organisé jeudi, en partenariat avec Public Sénat et Courrier international.

Pas moins de 10 candidats ont répondu favorablement à l'invitation de la Mutualité française pour cet évènement au studio 104 de Radio France: Manon Aubry (LFI), Jordan Bardella (RN), François-Xavier Bellamy (LR), Ian Brossat (PCF), Nicolas Dupont-Aignan (DLF), Raphaël Glucksmann (PS et Place publique), Benoît Hamon (Génération.s), Yannick Jadot (EELV), Jean-Christophe Lagarde (UDI) et Nathalie Loiseau (LREM).

"Une Europe qui protège, c'est aussi une Europe qui protège la santé des Européens, et de ce point de vue-là, il nous reste beaucoup à faire", a énoncé Nathalie Loiseau pour la liste Renaissance présentée par La République en marche (LREM).

"Nous avons été à l'avant-garde et nous avons demandé [en 2017] la fin du glyphosate en trois ans", a mis en avant la candidate de la majorité présidentielle, même si cet engagement a été reporté (cf dépêche du 21/02/2019 à 17:50). "Ce que nous voulons faire aujourd'hui, c'est ne laisser personne sans solution, notamment les agriculteurs, qui sont les premiers exposés au glyphosate", a-t-elle fait valoir. "Nous voulons aussi diminuer par deux l'usage de pesticides d'ici 2025, et nous voulons financer par la recherche une manière de sortir de ces produits chimiques."

Sur les questions agroalimentaires, Nathalie Loiseau a appelé à la création "d'une force de protection sanitaire européenne" ayant une capacité d'intervention rapide en cas de suspicion de fraude ou de manquement aux normes européennes.

Tête de liste Europe Ecologie Les Verts (EE-LV), Yannick Jadot a également lié enjeux sanitaires et environnementaux, en vantant "la crédibilité" de sa liste pour son "combat aussi bien sur la protection de la santé que sur la protection de l'environnement".

Le candidat écologiste s'est déclaré favorable à une harmonisation de l'obligation et du calendrier vaccinaux à l'échelle européenne: "On ne choisit pas de se faire vacciner."

Une politique de recherche européenne pour les maladies neurodégénératives

Interrogé par APMnews, François-Xavier Bellamy, des Républicains, a appelé à faire des maladies neurodégénératives une "grande cause européenne". Il faut, selon lui, permettre "une vraie politique de recherche" sur ces pathologies, par laquelle "les laboratoires [européens] ne se fassent pas concurrence mais puissent coopérer".

Il s'est dit "plutôt pour" l'harmonisation de la vaccination, lors de son intervention. Le candidat assure que "si nous garantissons le principe de libre circulation, il faut harmoniser la façon dont nous défendons la vaccination".

Tout en jugeant "indispensables" les politiques de santé publique sur l'alcool ou le tabac, il a estimé que seuls les parlements et les gouvernements nationaux en "sont responsables devant leurs citoyens".

Il a assuré ne pas vouloir revenir sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et a par ailleurs rappelé son opposition à la gestation pour autrui (GPA).

Enfin, il a expliqué être "pour" l'harmonisation des interdictions de pesticides dans le cadre d'une "politique agricole commune" et a plaidé pour "la création d'une barrière écologique, qui permettrait d'appliquer nos standards écologiques aux produits que nous importons".

L'harmonisation des interdictions de pesticides a également été soutenue par Raphaël Glucksmann, le candidat de la liste commune entre Place publique et le Parti socialiste (PS).

"La Fondation Abbé Pierre a calculé que pour 1 euro investi dans la rénovation thermique, on économisait 42 centimes en dépense de santé", a rapporté l'essayiste. "La Finlande loge les sans-abri et elle dépense moins d'argent, 15.000 euros de dépenses d'urgence économisées par personne logée", a-t-il poursuivi.

Il a prôné la création d'une cinquième branche de la sécurité sociale pour financer la dépendance.

Raphaël Glucksmann s'en est pris au passage à la tarification à l'activité (T2A) accusée d'induire "une logique de rentabilité permanente" dans les établissements de santé: "Ça vaut dire qu'on a perdu l'idée qu'on peut investir dans la solidarité publique."

La santé vue comme une prérogative nationale

Nicolas Dupont-Aignan, de Debout la France, également interrogé par APMnews, a estimé que les questions de santé "doi[ven]t revenir aux Etats".

Cependant, il a plaidé pour la création d'"une agence publique [de recherche] avec des objectifs" définis, afin d'"unir nos forces" et de ne pas laisser la recherche "au monopole des laboratoire privés". Lors de son intervention, il a expliqué que cette agence, qui réunirait "cinq, six pays", pourrait travailler sur des questions comme la lutte contre le cancer, la maladie d'Alzheimer ou encore les maladies rares.

Défendant une "Europe à géométrie variable", il a souhaité que la décision de vacciner les populations revienne "à chaque pays", mais a appelé à la mise en place de règles européenne contraignantes en matière d'alimentation.

"La nation doit être la protection de nos données numériques personnelles", a lancé Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national (RN), avant de souhaiter que "les données de santé des assurés soient traitées en France".

Le candidat RN s'est également prononcé contre une harmonisation des diplômes des professionnels de santé: "Je pense qu'en matière d'éducation, l'enseignement doit rester une compétence de l'Etat."

Jordan Bardella a lui aussi défendu la création d'une cinquième branche de la sécurité sociale et de missions de service civique "pour venir auprès des personnes âgées qui souffrent d'isolement".

S'il n'a pas souhaité présenter la santé comme "un domaine prioritaire pour l'Europe", Jean-Christophe Lagarde, de l'Union des démocrates et indépendants (UDI) a abordé de nombreux sujets sanitaires lors de son intervention.

Sur les points que l'Europe pourrait faire "progresser", il a pointé l'"harmonisation de diplômes de toutes les professions médicales", pour "garantir à tout le monde d'avoir suffisamment de professions médicales pays par pays".

Jean-Christophe Lagarde a défendu "un droit de propriété des données" à l'échelle européenne avec des utilisateurs qui pourraient être payés ou payer en fonction de s'ils souhaitent, ou non, fournir leur données à certains sites.

Si le candidat UDI a estimé que l'Europe était "100% légitime quand elle s'occupe d'environnement lié à la santé", l'interdiction du glyphosate n'est possible selon lui "que si on est capable d'avoir quelque chose qui ait la même efficacité en étant propre pour la santé et propre pour l'environnement".

Il s'est dit favorable à la légalisation du cannabis car on "y gagnerait en sécurité publique, parce qu'il y a […] de la délinquance qui 'drive' derrière ça, mais on y gagnerait aussi en santé publique, en tout cas pour la France". Par rapport à des pays, où l'interdiction est levée, en France, "on consomme plus", a-t-il assuré. Il a précisé qu'il souhaitait une "monopolisation [car] je crois que c'est à l'Etat de le faire".

Convergences sur une politique européenne d'achats de médicaments

Enfin, il a également appelé à la "création d'un 'Airbus' du médicament, pour ne pas dépendre à ce point des puissances étrangères" et limiter les risques de "ruptures" de traitements. Le candidat UDI a plaidé pour "un espace commun de vaccination", car quand on a un "même espace de contamination, on doit avoir le même espace de protection".

Le centriste a été rejoint sur ce point par Ian Brossat, tête de liste du Parti communiste français (PCF), favorable à "une maîtrise publique [...] qui permettrait d'avoir un meilleur accès aux médicaments pour nos concitoyens et pour les malades".

"Nous avons aujourd'hui des révolutions pharmaceutiques qui portent beaucoup d'espoir pour les malades, mais dans le même temps nous voyons comment l'industrie pharmaceutique s'accapare ces innovations, ce qui tire vers le haut les prix", a-t-il appuyé, en dénonçant le triomphe d'une "loi du profit plutôt que [...] de l'intérêt général".

Le groupe Korian épinglé par La France insoumise

La candidate de La France insoumise (LFI), Manon Aubry, a défendu l'"interdiction immédiate" du glyphosate.

Interrogée sur la perte d'autonomie, elle a assuré que c'était un "sujet essentiel pour nous", évoquant "le coût exorbitant des Ehpad [établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes]". Selon elle, "la vraie question qui est posée c'est comment on soigne et on accompagne nos personnes âgées".

Manon Aubry a plaidé pour la création "d'un service public de soins aux personnes âgées", avec "davantage de personnel et […] des structures publiques de soins aux personnes âgées". La candidate a expliqué vouloir "encadrer strictement les groupes privés comme le groupe Korian qui fait des dizaines de millions d'euros de bénéfices sur le dos des personnes âgées", car "la santé n'est pas à vendre".

Souhaitant enfin "donner la possibilité à des personnes âgées de choisir leur fin de vie", elle veut "encourager l'Union européenne à aller dans cette direction". Selon elle, "il faudrait montrer la voie en France".

Tête de liste pour sa formation Génération.s, Benoît Hamon a uniquement abordé des thématiques socio-économiques (inspection européenne du travail, smic européen...).

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