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21/01 2022
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EN AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, LES DÉPROGRAMMATIONS EFFECTUÉES AVEC PLUS DE "DISCERNEMENT" QU'AUPARAVANT (FRANCE ASSOS SANTÉ)

LYON, 21 janvier 2022 (APMnews) - Les déprogrammations d'interventions effectuées depuis début décembre 2021 par les établissements d'Auvergne-Rhône-Alpes l'ont été avec "discernement", conclut la délégation régionale de France Assos Santé à la suite d'une enquête effectuée auprès de représentants d'usagers.

France Assos Santé Auvergne-Rhône-Alpes, qui avait annoncé la mise en place d'un observatoire des déprogrammations en décembre 2021 (cf dépêche du 23/12/2021 à 17:36), explique dans un communiqué qu'après un mois de déprogrammations des interventions non urgentes ou vitales (cf dépêche du 08/12/2021 à 11:05), elle tire les enseignements d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de représentants des usagers siégeant dans 91 structures représentant près d'un tiers des établissements de la région.

Le bilan montre "peu de remontées faisant état de situations problématiques… mais une concertation avec les représentants des usagers qui mérite d'être améliorée", souligne-t-elle.

"Le discernement dans les choix de déprogrammations semble avoir été appliqué, préservant ainsi les chances de personnes inscrites dans des parcours de greffe ou concernées par des cancers particulièrement agressifs, notamment", détaille-t-elle tout en assurant qu'elle reste "vigilante", "les potentielles pertes de chances ne se mesurant bien que dans la durée".

"Il faut savoir saluer le travail accompli par les équipes des établissements de soins", commente François Blanchardon, président de la délégation régionale de France Assos santé, cité dans le communiqué.

"Lors des premières vagues, les organisations mises en place étaient parfois très peu conformes à l'éthique", "certains établissements a[ayant] en effet recouru à des méthodes contestables, comme des envois massifs de SMS non personnalisés pour annoncer les annulations, sans autre information", explique-t-il.

"Les établissements semblent avoir amélioré leurs pratiques en matière d'information et d'accompagnement des patients concernés", déclare-t-il.

"Par ailleurs, nous n'observons pas, pour les usagers, de pertes de chance liées aux déprogrammations, du moins à court terme". S'il "existe évidemment des cas qui posent question", "ils restent pour l'heure isolés".

L'association estime toutefois que les établissements "ne mobilisent encore pas suffisamment les commissions des usagers pour travailler sur ces sujets".

"Plus de 70% des représentants des usagers n'ont pas été associés aux travaux de réflexion sur la mise en oeuvre des déprogrammations. Ils sont également plus de 30% à n'avoir pas même été informés des mesures d'urgence mises en place", déplore-t-elle en considérant que "la marge de progression est considérable".

"Alors que la crise aurait pu conduire à renforcer la concertation avec les usagers, la démocratie sanitaire semble encore être en veille", conclut-elle.

"Les principes de bon sens édictés dans notre 'cadre de bonnes pratiques' en matière de fermetures de services méritent d'être rappelés", affirme François Blanchardon.

san/nc/APMnews

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EN AUVERGNE-RHÔNE-ALPES, LES DÉPROGRAMMATIONS EFFECTUÉES AVEC PLUS DE "DISCERNEMENT" QU'AUPARAVANT (FRANCE ASSOS SANTÉ)

LYON, 21 janvier 2022 (APMnews) - Les déprogrammations d'interventions effectuées depuis début décembre 2021 par les établissements d'Auvergne-Rhône-Alpes l'ont été avec "discernement", conclut la délégation régionale de France Assos Santé à la suite d'une enquête effectuée auprès de représentants d'usagers.

France Assos Santé Auvergne-Rhône-Alpes, qui avait annoncé la mise en place d'un observatoire des déprogrammations en décembre 2021 (cf dépêche du 23/12/2021 à 17:36), explique dans un communiqué qu'après un mois de déprogrammations des interventions non urgentes ou vitales (cf dépêche du 08/12/2021 à 11:05), elle tire les enseignements d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de représentants des usagers siégeant dans 91 structures représentant près d'un tiers des établissements de la région.

Le bilan montre "peu de remontées faisant état de situations problématiques… mais une concertation avec les représentants des usagers qui mérite d'être améliorée", souligne-t-elle.

"Le discernement dans les choix de déprogrammations semble avoir été appliqué, préservant ainsi les chances de personnes inscrites dans des parcours de greffe ou concernées par des cancers particulièrement agressifs, notamment", détaille-t-elle tout en assurant qu'elle reste "vigilante", "les potentielles pertes de chances ne se mesurant bien que dans la durée".

"Il faut savoir saluer le travail accompli par les équipes des établissements de soins", commente François Blanchardon, président de la délégation régionale de France Assos santé, cité dans le communiqué.

"Lors des premières vagues, les organisations mises en place étaient parfois très peu conformes à l'éthique", "certains établissements a[ayant] en effet recouru à des méthodes contestables, comme des envois massifs de SMS non personnalisés pour annoncer les annulations, sans autre information", explique-t-il.

"Les établissements semblent avoir amélioré leurs pratiques en matière d'information et d'accompagnement des patients concernés", déclare-t-il.

"Par ailleurs, nous n'observons pas, pour les usagers, de pertes de chance liées aux déprogrammations, du moins à court terme". S'il "existe évidemment des cas qui posent question", "ils restent pour l'heure isolés".

L'association estime toutefois que les établissements "ne mobilisent encore pas suffisamment les commissions des usagers pour travailler sur ces sujets".

"Plus de 70% des représentants des usagers n'ont pas été associés aux travaux de réflexion sur la mise en oeuvre des déprogrammations. Ils sont également plus de 30% à n'avoir pas même été informés des mesures d'urgence mises en place", déplore-t-elle en considérant que "la marge de progression est considérable".

"Alors que la crise aurait pu conduire à renforcer la concertation avec les usagers, la démocratie sanitaire semble encore être en veille", conclut-elle.

"Les principes de bon sens édictés dans notre 'cadre de bonnes pratiques' en matière de fermetures de services méritent d'être rappelés", affirme François Blanchardon.

san/nc/APMnews

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