Actualités de l'Urgence - APM

Le projet d'établissement a été écrit "en coconstruction", notamment via des groupes de travail, un séminaire entre professionnels et un questionnaire en ligne auprès du personnel, met en exergue le directeur.

Parmi les axes transversaux, le projet porte un renforcement de l'attractivité du CH auprès des patients et professionnels, en améliorant les conditions hôtelières, les actions de communication, en étoffant l'équipe Ressources humaines (RH), en développant l'utilisation d'outils numériques, en fluidifiant les flux de patients, en développant l'ambulatoire ou encore la prévention.

Il vise aussi à développer l'innovation organisationnelle et managériale, qui doit se décliner dans les contrats de pôles, qui doivent être signés courant mars, via des fiches actions. Chaque pôle compte une dizaine de projets.

En médecine, il s'agit par exemple de développer les places en ambulatoire, le télésuivi des pathologies chroniques, une unité de soins palliatifs de 8 lits, et de favoriser les pratiques avancées.

Une unité de neurologie de 8 à 10 lits est également dans les cartons, afin de permettre certaines hospitalisations sur place, et non pas systématiquement au CHR d'Orléans. Ce projet induit des recrutements de neurologues. Aujourd'hui, le CH ne fait que des consultations, n'ayant qu'un seul neurologue.

Agrandissement des urgences et du bloc opératoire.

Le projet d'agrandissement des urgences et du bloc opératoire poursuit son avancée, les travaux ayant commencé en septembre 2020.

Ils doivent notamment permettre une meilleure identification des circuits entre urgences de courte ou longue durée de séjour ou pédiatriques, dans un service actuellement dimensionné pour 15.000 passages annuels et qui en accueille 65.000.

"Une partie de l'établissement est un cube. On met un L sur un des angles qui va permettre de gagner plus de 1.700 m² sur les 2 étages", explique le directeur. Les travaux préparatoires en cours concernent le bâtiment existant, afin de préparer l'adjonction du L, après quoi urgences et bloc opératoire seront réaménagés.

A l'issue de ses travaux, en 2023, le bloc opératoire comptera 6 salles de bloc et 2 salles d'endoscopie et autres interventions non chirurgicales, contre respectivement 4 et 2 aujourd'hui.

L'opération de 20 millions d'euros (M€), auxquels s'ajoutent environ 2 M€ d'équipements, est financée à hauteur de 1,5 M€ par l'agence régionale de santé (ARS) Centre-Val de Loire, et pour le reste par l'emprunt. Jean-Luc Davigo ne cache pas espérer un coup de pouce supplémentaire.

Le CH entamera en 2021 la préparation de la reconfiguration de son premier niveau, promis à une reconfiguration du plateau technique, des consultations externes et de l'exploration fonctionnelle. Ces travaux doivent démarrer une fois ceux du bloc et des urgences terminés.

Des coopérations relancées

L'établissement ambitionne également de développer les partenariats sur son territoire. Ces projets ont pris du retard en 2020 du fait de la crise sanitaire, mais devraient être relancés en 2021, espère le directeur.

Il s'agit notamment d'un partenariat en chirurgie robotique avec le CHR d'Orléans, permettant aux chirurgiens montargois de se former et de pratiquer au CHR.

Le comité de retour d'expérience sur l'analyse qualitative des prescriptions de sortie avec des pharmaciens d'officine de l'agglomération, également ralenti, devrait reprendre dès que possible son développement.

Le CH travaille par ailleurs avec l'assurance maladie pour optimiser la facturation et le paiement de ses actes, il travaille aussi à la réduction des temps de séjour, ou encore à la fluidification des parcours de soins avec les acteurs extérieurs.

Le groupement hospitalier de territoire (GHT) du Loiret, dont le CH est établissement partie et le CHR d'Orléans établissement support, doit également reprendre en 2021 les travaux ralentis en 2020, tels le déploiement d'équipes territoriales et la convergence de systèmes d'information, notamment en biologie médicale et en imagerie.

Jean-Luc Davigo se réjouit que, malgré le contexte sanitaire, son établissement compte autant de projets. Le Loiret dispose désormais de deux "piliers" sur ses versants Ouest (Orléans) et Est (Montargis), affirme-t-il, malgré les incertitudes économiques.

Car si les comptes 2020 ne sont pas clôturés, Jean-Luc Davigo ne fait pas mystère d'un probable déséquilibre. L'année 2019 a été une année d'investissement, notamment dans la chirurgie, en vue d'un développement de cette dernière en 2020.

Le Covid-19 a empêché ce développement d'activité (5 services ont dû suspendre leur activité durant la première vague), et le calquage des ressources 2020 sur les résultats 2019 (-400.000 €) ne facilite pas l'équilibrage des comptes.

bd/ab/APMnews