Actualités de l'Urgence - APM

13/06 2019
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GRÈVE AUX URGENCES: UNE "MISSION FLASH" LANCÉE VENDREDI (AGNÈS BUZYN)

PARIS, 13 juin 2019 (APMnews) - La ministre des solidarités et de la santé a confirmé, jeudi matin, qu'une "mission flash" associant le collectif Inter-urgences et le Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH) allait être lancée vendredi.

"Je reçois demain matin la communauté des urgentistes avec les paramédicaux et le collectif qui fait grève pour qu'on cherche ensemble des solutions", a déclaré Agnès Buzyn, interrogée jeudi matin sur Cnews.

Le ministère a précisé jeudi à APMnews que cette "mission flash" est celle confiée à Pierre Carli et Thomas Mesnier (cf dépêche du 06/06/2019 à 15:12), ces derniers étant chargés de faire des retours au fur et à mesure de l'avancée de leurs travaux qui doivent aboutir à rapport fin novembre.

La ministre a dévoilé qu'elle avait passé plusieurs heures dans la nuit de mercredi à jeudi aux côtés des professionnels du service de l'hôpital Saint-Antoine (Paris XIIe, AP-HP), là-même où avait débuté le mouvement national de grève lancé par le collectif Inter-urgences (cf dépêche du 30/04/2019 à 19:08), qui recensait 103 services en grève jeudi.

"Ils sont fatigués, ce qu'ils expriment, c'est-à-dire un épuisement, ça se voyait sur leurs visages", a rapporté la ministre.

"Demain, je lance une mission flash pour qu'on me propose des mesures spécifiques pour améliorer la situation des urgences au-delà des mesures que j'ai moi-même annoncées", a-t-elle poursuivi, "et je vais également leur expliquer comment les mesures que j'ai annoncées, c'est-à-dire les deux mesures sur les budgets des hôpitaux et les deux mesures sur les primes des personnels, comment on va concrètement les mettre en oeuvre".

"Cette mission, avec le collectif [Inter-urgences], avec le [CNUH], dans lequel il y a tous les professionnels, me propose[ra] d'ici l'été des mesures d'urgence à mettre en oeuvre", a-t-elle ajouté.

La prime de risque visera à "couvrir la difficulté spécifique du travail aux urgences", en prenant en compte "la pression, la tension, les incivilités" auxquelles sont confrontées les personnels.

La ministre avait déjà rencontré une délégation de l'intersyndicale CGT, FO, SUD et CFE-CGC mardi pour préciser la façon dont elle souhaitait renforcer et développer des primes de sécurité et de coopération pour les professionnels des urgences (cf dépêche du 11/06/2019 à 18:41).

Elle devrait détailler précisément le contour de ces primes vendredi, a-t-on appris de source proche du dossier.

"Un mythe sur les fermetures de lits"

La Fédération hospitalière de France (FHF) et les conférences nationales de directeurs de centre hospitalier (CNDCH), de directeurs généraux de CHU, et des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de CH, de CHU et de CHS, ont appelé mercredi dans un communiqué commun à "un moratoire immédiat sur les fermetures de lits d'aval motivées par des raisons budgétaires".

"La FHF et les conférences exigent alors un moratoire sur l'ensemble des mesures de réduction capacitaire pouvant compromettre les solutions d'aval pour les patients des urgences et en particulier celles qui découlent des décisions du Comité interministériel de la performance et de la modernisation de l'offre de soins [hospitaliers] (Copermo) concernant notamment les lits de médecine".

Dans des communiqués également diffusés mercredi, l'intersyndicale CGT, FO, et SUD d'une part, et la CFTC d'autre part, ont également placé l'arrêt des réductions capacitaires au coeur de leurs revendications.

Sur Cnews, Agnès Buzyn a protesté en dénonçant "un mythe sur les fermetures de lits".

"Il y a des fermetures de lits et il y a aussi des ouvertures, mais on n’en parle jamais", a-t-elle pointé. "Hier, à Saint-Antoine, la direction avait ouvert des lits de médecine pour désengorger les urgences."

Si la FHF et l'ensemble des conférences de directeurs et présidents de CME ont regretté que "la médecine de ville [ne soit] pas en mesure de jouer son rôle de premier recours", la ministre a mis en avant sa volonté de généraliser les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) avec la loi "Ma santé 2022", adoptée en première lecture au Sénat mercredi (cf dépêche du 12/06/2019 à 11:17).

"J'ai fait bouger les lignes pour les médecins de ville, la médecine libérale, je leur ai demandé de s'organiser pour couvrir un territoire, une population, je leur ai demandé de faire des collectifs de médecins, et de professionnels de santé et que ces collectifs prennent en charge les patients d'un territoire en s'engageant sur l’accès à des consultations sans rendez-vous", s'est défendue Agnès Buzyn.

La Conférence des présidents de CME de CHU et la Conférence des directeurs généraux de CHU ont également affiché, dans un second communiqué diffusé mercredi (cf dépêche du 13/06/2019 à 14:31), leur volonté d’être associées à la mission sur les urgences confiée au président du CNUH, Pierre Carli, et au député LREM de la Charente Thomas Mesnier (cf dépêche du 06/06/2019 à 15:12).

gl/nc/APMnews

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GRÈVE AUX URGENCES: UNE "MISSION FLASH" LANCÉE VENDREDI (AGNÈS BUZYN)

PARIS, 13 juin 2019 (APMnews) - La ministre des solidarités et de la santé a confirmé, jeudi matin, qu'une "mission flash" associant le collectif Inter-urgences et le Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH) allait être lancée vendredi.

"Je reçois demain matin la communauté des urgentistes avec les paramédicaux et le collectif qui fait grève pour qu'on cherche ensemble des solutions", a déclaré Agnès Buzyn, interrogée jeudi matin sur Cnews.

Le ministère a précisé jeudi à APMnews que cette "mission flash" est celle confiée à Pierre Carli et Thomas Mesnier (cf dépêche du 06/06/2019 à 15:12), ces derniers étant chargés de faire des retours au fur et à mesure de l'avancée de leurs travaux qui doivent aboutir à rapport fin novembre.

La ministre a dévoilé qu'elle avait passé plusieurs heures dans la nuit de mercredi à jeudi aux côtés des professionnels du service de l'hôpital Saint-Antoine (Paris XIIe, AP-HP), là-même où avait débuté le mouvement national de grève lancé par le collectif Inter-urgences (cf dépêche du 30/04/2019 à 19:08), qui recensait 103 services en grève jeudi.

"Ils sont fatigués, ce qu'ils expriment, c'est-à-dire un épuisement, ça se voyait sur leurs visages", a rapporté la ministre.

"Demain, je lance une mission flash pour qu'on me propose des mesures spécifiques pour améliorer la situation des urgences au-delà des mesures que j'ai moi-même annoncées", a-t-elle poursuivi, "et je vais également leur expliquer comment les mesures que j'ai annoncées, c'est-à-dire les deux mesures sur les budgets des hôpitaux et les deux mesures sur les primes des personnels, comment on va concrètement les mettre en oeuvre".

"Cette mission, avec le collectif [Inter-urgences], avec le [CNUH], dans lequel il y a tous les professionnels, me propose[ra] d'ici l'été des mesures d'urgence à mettre en oeuvre", a-t-elle ajouté.

La prime de risque visera à "couvrir la difficulté spécifique du travail aux urgences", en prenant en compte "la pression, la tension, les incivilités" auxquelles sont confrontées les personnels.

La ministre avait déjà rencontré une délégation de l'intersyndicale CGT, FO, SUD et CFE-CGC mardi pour préciser la façon dont elle souhaitait renforcer et développer des primes de sécurité et de coopération pour les professionnels des urgences (cf dépêche du 11/06/2019 à 18:41).

Elle devrait détailler précisément le contour de ces primes vendredi, a-t-on appris de source proche du dossier.

"Un mythe sur les fermetures de lits"

La Fédération hospitalière de France (FHF) et les conférences nationales de directeurs de centre hospitalier (CNDCH), de directeurs généraux de CHU, et des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de CH, de CHU et de CHS, ont appelé mercredi dans un communiqué commun à "un moratoire immédiat sur les fermetures de lits d'aval motivées par des raisons budgétaires".

"La FHF et les conférences exigent alors un moratoire sur l'ensemble des mesures de réduction capacitaire pouvant compromettre les solutions d'aval pour les patients des urgences et en particulier celles qui découlent des décisions du Comité interministériel de la performance et de la modernisation de l'offre de soins [hospitaliers] (Copermo) concernant notamment les lits de médecine".

Dans des communiqués également diffusés mercredi, l'intersyndicale CGT, FO, et SUD d'une part, et la CFTC d'autre part, ont également placé l'arrêt des réductions capacitaires au coeur de leurs revendications.

Sur Cnews, Agnès Buzyn a protesté en dénonçant "un mythe sur les fermetures de lits".

"Il y a des fermetures de lits et il y a aussi des ouvertures, mais on n’en parle jamais", a-t-elle pointé. "Hier, à Saint-Antoine, la direction avait ouvert des lits de médecine pour désengorger les urgences."

Si la FHF et l'ensemble des conférences de directeurs et présidents de CME ont regretté que "la médecine de ville [ne soit] pas en mesure de jouer son rôle de premier recours", la ministre a mis en avant sa volonté de généraliser les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) avec la loi "Ma santé 2022", adoptée en première lecture au Sénat mercredi (cf dépêche du 12/06/2019 à 11:17).

"J'ai fait bouger les lignes pour les médecins de ville, la médecine libérale, je leur ai demandé de s'organiser pour couvrir un territoire, une population, je leur ai demandé de faire des collectifs de médecins, et de professionnels de santé et que ces collectifs prennent en charge les patients d'un territoire en s'engageant sur l’accès à des consultations sans rendez-vous", s'est défendue Agnès Buzyn.

La Conférence des présidents de CME de CHU et la Conférence des directeurs généraux de CHU ont également affiché, dans un second communiqué diffusé mercredi (cf dépêche du 13/06/2019 à 14:31), leur volonté d’être associées à la mission sur les urgences confiée au président du CNUH, Pierre Carli, et au député LREM de la Charente Thomas Mesnier (cf dépêche du 06/06/2019 à 15:12).

gl/nc/APMnews

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