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26/05 2021
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INFARCTUS: ABSENCE DE BÉNÉFICE CLINIQUE DE LA MESURE DE LA RÉSERVE CORONAIRE SUR LES LÉSIONS PLURITRONCULAIRES

WASHINGTON, 26 mai 2021 (APMnews) - La mesure de la réserve coronaire lors d'un infarctus pour guider la revascularisation des lésions pluritronculaires autres que celle responsable de l'infarctus ne réduit pas la survenue d'évènements cardiovasculaires majeurs, selon une étude française présentée la semaine dernière au congrès virtuel de l'American College of Cardiology (ACC).

La mesure de la réserve coronaire (Fractional Flow Reserve, FFR en anglais) permet de déterminer de façon objective les rétrécissements artériels ayant un impact fonctionnel. Dans les syndromes coronaires aigus, la revascularisation guidée par la FFR s'est montrée supérieure à celle guidée uniquement par l'angiographie.

Dans l'infarctus aigu, le fait de traiter les autres lésions, non responsables de l'infarctus, que ce soit sur la base de l'angiographie ou de la FFR, s'est montré supérieur à la revascularisation uniquement de la lésion responsable. Mais les 2 stratégies d'évaluation des autres lésions n'ont pas été comparées de manière directe.

L'essai FLOWER MI, présenté en session "late breaking clinical trials" et publié dans le New England Journal of Medicine (NEJM), a comparé la revascularisation complète guidée par la FFR à celle guidée par l'angiographie chez les patients ayant un infarctus et présentant une maladie coronaire pluritronculaire. Au total, 1.171 patients ont été randomisés entre les deux stratégies.

Le taux de décès de toute cause, infarctus non fatal ou hospitalisation non programmée avec revascularisation en urgence était à 1 an de 5,5% dans le groupe FFR contre 4,2% dans le groupe angiographie, sans différence statistiquement significative, avec un risque relatif (hazard ratio) de 1,32, non significatif, rapportent Etienne Puymirat de l'hôpital européen Georges Pompidou (Paris, AP-HP) et ses collègues.

Il y avait significativement moins de stents utilisés dans le groupe FFR (1,01 contre 1,50 par patient en moyenne), mais le coût du traitement avec l'utilisation de la FFR était plus élevé qu'avec l'utilisation de l'angiographie (8.832 euros contre 8.322 euros en médiane).

Ces résultats sont en faveur de l'utilisation de l'angiographie pour guider la revascularisation pluritronculaire lors d'un infarctus. Toutefois les auteurs soulignent que les intervalles de confiance étaient larges, ce qui ne permet pas une interprétation définitive.

(NEJM, publication en ligne du 16 mai)

cd/ed/APMnews

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WASHINGTON, 26 mai 2021 (APMnews) - La mesure de la réserve coronaire lors d'un infarctus pour guider la revascularisation des lésions pluritronculaires autres que celle responsable de l'infarctus ne réduit pas la survenue d'évènements cardiovasculaires majeurs, selon une étude française présentée la semaine dernière au congrès virtuel de l'American College of Cardiology (ACC).

La mesure de la réserve coronaire (Fractional Flow Reserve, FFR en anglais) permet de déterminer de façon objective les rétrécissements artériels ayant un impact fonctionnel. Dans les syndromes coronaires aigus, la revascularisation guidée par la FFR s'est montrée supérieure à celle guidée uniquement par l'angiographie.

Dans l'infarctus aigu, le fait de traiter les autres lésions, non responsables de l'infarctus, que ce soit sur la base de l'angiographie ou de la FFR, s'est montré supérieur à la revascularisation uniquement de la lésion responsable. Mais les 2 stratégies d'évaluation des autres lésions n'ont pas été comparées de manière directe.

L'essai FLOWER MI, présenté en session "late breaking clinical trials" et publié dans le New England Journal of Medicine (NEJM), a comparé la revascularisation complète guidée par la FFR à celle guidée par l'angiographie chez les patients ayant un infarctus et présentant une maladie coronaire pluritronculaire. Au total, 1.171 patients ont été randomisés entre les deux stratégies.

Le taux de décès de toute cause, infarctus non fatal ou hospitalisation non programmée avec revascularisation en urgence était à 1 an de 5,5% dans le groupe FFR contre 4,2% dans le groupe angiographie, sans différence statistiquement significative, avec un risque relatif (hazard ratio) de 1,32, non significatif, rapportent Etienne Puymirat de l'hôpital européen Georges Pompidou (Paris, AP-HP) et ses collègues.

Il y avait significativement moins de stents utilisés dans le groupe FFR (1,01 contre 1,50 par patient en moyenne), mais le coût du traitement avec l'utilisation de la FFR était plus élevé qu'avec l'utilisation de l'angiographie (8.832 euros contre 8.322 euros en médiane).

Ces résultats sont en faveur de l'utilisation de l'angiographie pour guider la revascularisation pluritronculaire lors d'un infarctus. Toutefois les auteurs soulignent que les intervalles de confiance étaient larges, ce qui ne permet pas une interprétation définitive.

(NEJM, publication en ligne du 16 mai)

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