Actualités de l'Urgence - APM
INTÉRÊT POTENTIEL DE DRONES POUR TRANSPORTER DES DÉFIBRILLATEURS SUR LES LIEUX D'UN ARRÊT CARDIAQUE
Sofia Schierbeck de l'hôpital Karolinska à Stockholm a rappelé que la grande majorité des arrêts cardiaques surviennent au domicile des personnes. La survie après la tentative de réanimation stagne à environ 10% depuis de nombreuses années. Le délai avant le début de la réanimation est crucial, "chaque minute sans traitement diminuant de 7 à 10% les chances de survie", a-t-elle rappelé. D'où l'intérêt de pouvoir agir le plus rapidement possible.
Les chercheurs suédois avaient déjà mené une étude montrant que des drones peuvent transporter des défibrillateurs automatiques externes de l'hôpital vers un lieu où une personne fait un arrêt cardiaque.
Ils ont conduit une nouvelle étude pour prouver l'intérêt en "vraie vie" de l'utilisation de drones, afin de confirmer la faisabilité et voir s'il y a un avantage en termes de temps gagné, par rapport à l'arrivée d'une ambulance de services d'urgence.
L'étude a eu lieu à Göteborg, avec 3 drones, durant 3 mois en 2020. Les drones pouvaient être utilisés tous les jours excepté en cas de pluie et de vent fort.
Le critère principal de l'étude était la capacité du drone à arriver jusqu'au lieu de l'arrêt cardiaque et à apporter le défibrillateur. Les critères secondaires étaient la proportion de cas où le drone est arrivé avant l'ambulance des secours et le temps gagné.
Durant la période d'étude, 14 cas ont été éligibles à l'utilisation d'un drone. Cela a pu être possible pour 12 cas. Le drone a pu apporter le défibrillateur jusqu'au lieu où une personne faisait un arrêt cardiaque dans 11 cas, soit 92%.
Le drone est arrivé avant l'ambulance dans 64% des cas. Le gain de temps était de "près de 2 minutes" (1 minute 52 en médiane).
Ainsi, cette étude montre que "délivrer un défibrillateur avec un drone est faisable", a conclu la chercheuse.
Bien que cette conclusion soit basée sur un nombre modeste de cas, elle a considéré que le gain de temps pourrait "permettre d'augmenter les chances de survie des patients" et "sauver des milliers de vies", et a prédit que "dans quelques années" cela deviendrait une "pratique courante".
fb/ab/APMnews
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INTÉRÊT POTENTIEL DE DRONES POUR TRANSPORTER DES DÉFIBRILLATEURS SUR LES LIEUX D'UN ARRÊT CARDIAQUE
Sofia Schierbeck de l'hôpital Karolinska à Stockholm a rappelé que la grande majorité des arrêts cardiaques surviennent au domicile des personnes. La survie après la tentative de réanimation stagne à environ 10% depuis de nombreuses années. Le délai avant le début de la réanimation est crucial, "chaque minute sans traitement diminuant de 7 à 10% les chances de survie", a-t-elle rappelé. D'où l'intérêt de pouvoir agir le plus rapidement possible.
Les chercheurs suédois avaient déjà mené une étude montrant que des drones peuvent transporter des défibrillateurs automatiques externes de l'hôpital vers un lieu où une personne fait un arrêt cardiaque.
Ils ont conduit une nouvelle étude pour prouver l'intérêt en "vraie vie" de l'utilisation de drones, afin de confirmer la faisabilité et voir s'il y a un avantage en termes de temps gagné, par rapport à l'arrivée d'une ambulance de services d'urgence.
L'étude a eu lieu à Göteborg, avec 3 drones, durant 3 mois en 2020. Les drones pouvaient être utilisés tous les jours excepté en cas de pluie et de vent fort.
Le critère principal de l'étude était la capacité du drone à arriver jusqu'au lieu de l'arrêt cardiaque et à apporter le défibrillateur. Les critères secondaires étaient la proportion de cas où le drone est arrivé avant l'ambulance des secours et le temps gagné.
Durant la période d'étude, 14 cas ont été éligibles à l'utilisation d'un drone. Cela a pu être possible pour 12 cas. Le drone a pu apporter le défibrillateur jusqu'au lieu où une personne faisait un arrêt cardiaque dans 11 cas, soit 92%.
Le drone est arrivé avant l'ambulance dans 64% des cas. Le gain de temps était de "près de 2 minutes" (1 minute 52 en médiane).
Ainsi, cette étude montre que "délivrer un défibrillateur avec un drone est faisable", a conclu la chercheuse.
Bien que cette conclusion soit basée sur un nombre modeste de cas, elle a considéré que le gain de temps pourrait "permettre d'augmenter les chances de survie des patients" et "sauver des milliers de vies", et a prédit que "dans quelques années" cela deviendrait une "pratique courante".
fb/ab/APMnews