Actualités de l'Urgence - APM

Des baisses importantes d'activité ont été enregistrées en mars, avril et mai 2020, correspondant à la période du premier confinement, en raison de la "crainte" des patients de se rendre en établissements de santé. Les pertes d'activités en médecine et chirurgie oscillaient entre "-2, -13 et -15%", selon les mois.

Un "rattrapage" a pu être fait "globalement" les deux-trois mois suivants et "en fin d'année", permettant d'avoir une évolution de l'activité proche de la stabilité par rapport à 2019, a estimé le directeur général adjoint.

Le CLCC, qui bénéficie du mécanisme de garantie de financement (cf dépêche du 10/12/2020 à 18:33), prévoit un résultat déficitaire autour de 3 millions d'euros (M€) sur un budget d'environ 125 M€, soit 2,5 M€ de déficit supplémentaire par rapport à ce qui était prévu, a estimé Nicolas Portolan.

Par ailleurs, l'établissement avait lancé en 2020 une "grande consultation" auprès de ses fournisseurs, des professionnels de santé et salariés de l'établissement, d'autres établissements, des libéraux pour son projet d'établissement 2021-2026 (cf dépêche du 07/08/2020 à 12:38). Cette consultation s'est terminée à la fin de l'été 2020, suivie d'un séminaire en septembre.

Le projet médico-scientifique est en cours de rédaction, a poursuivi Nicolas Portolan. En parallèle "ont été amorcés" les travaux sur le projet social, le schéma directeur du système d'information (SDSI) et le schéma directeur immobilier (SDI) qui comprendra "des investissements importants" notamment pour la rénovation d'une tour d'hospitalisation accueillant les lits d'oncologie médicale.

Les axes du projet d'établissement "ne sont pas encore" définis, a indiqué Nicolas Portolan. "On va entamer une phase d'élaboration des différents scénarii soit tendanciels, soit de rupture." Et d'ajouter: "On est en coeur de ville, c'est une force, mais cela nous amène aussi à réfléchir à des solutions pour traiter nos problèmes de flux, de stationnement et de meilleures réponses aux patients".

Il a constaté avec l'épidémie de Covid-19 une accélération du développement du télétravail, de certains projets de SI [système d'information] comme l'envoi de comptes rendus dématérialisés.

Le projet de "lancement opérationnel de [...] mesures de prévention qui visait à aller vers les populations, notamment [via] un bus prévention", a quant à lui pris du retard et "n'a pas pu démarrer" début 2021. "On ne voit toujours pas de perspective" pour ce projet en raison de l'épidémie, a ajouté le directeur général adjoint.

Il est prévu de mettre sur la table 9 M€ en 2021, dans le cadre du projet pluriannuel d'investissement (PPI).

Le CLCC va notamment effectuer des premiers travaux sur un étage dans une tour "qu’on va transformer pour en faire des salles de comité", notamment un "comité sein" pour le dernier trimestre 2021, qui intègre les patients lors des discussions avec les médecins et chirurgiens.

L'établissement va également installer un 2e appareil d'IRM d'ici à la fin de l'année. "On veut mettre en place une offre de laboratoire ouverte sur la ville [...] pour des prélèvements de biologie standard dans notre établissement ce qui participe du positionnement de l'institut comme un opérateur santé, [...] un établissement de proximité".

En 2020, le CLCC a investi la somme prévue: 2,9 M€, dont 900.000 € pour "l'augmentation de la capacité de stockage informatique", une action primordiale du fait de l'ampleur de l'activité recherche au sein de l'institut, a argué Nicolas Portolan.

Autre réalisation menée l'année dernière: "la numérisation du process de l'anapath [anatomie pathologique] avec l'acquisition d'un scanner" pour ensuite "intégrer les projet d'intelligence artificielle qu'on est en train de mûrir".

Lancement de la campagne de vaccination anti-Covid des patients du CLCC

Par ailleurs, sollicité par l'agence régionale de santé (ARS) Nouvelle-Aquitaine, l'établissement engage une campagne de vaccination anti-Covid-19 pour ses patients "en traitement actif", en priorisant notamment ceux qui suivent une chimiothérapie. L'institut espère faire vacciner "200 patients par semaine".

Le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, avait annoncé mi-janvier l'ouverture de la campagne de vaccination aux personnes très vulnérables à partir de lundi (cf dépêche du 14/01/2021 à 20:52).

Les médecins de l'établissement ont produit une synthèse des recommandations pour la vaccination des patients touchés par un cancer, à destination des médecins traitants. Le CLCC est en discussion avec l'union régionale des professionnels de santé (URPS) médecine libérale sur ce sujet.

Concernant les professionnels de santé de l'établissement, 200 d'entre eux sur 360 éligibles ont été vaccinés, a expliqué le directeur général adjoint qui s'est félicité d'une bonne adhésion.

Egalement, le CLCC Gustave-Roussy (Villejuif, Val-de-Marne) et l'Institut Bergonié se sont associés en début d'année pour une mise à disposition sur les deux sites d'un professeur des universités-praticien hospitalier (PU-PH) "au service de la médecine personnalisée", après la signature d'un accord-cadre sur le développement conjoint d'essais cliniques précoces en 2020 (cf dépêche du 13/02/2019 à 17:07).

jyp/ab/APMnews