Actualités de l'Urgence - APM
L'URGENTISTE FRANÇOIS BRAUN IMMÉDIATEMENT À LA TÂCHE POUR CONDUIRE UNE "RÉNOVATION DU SYSTÈME DE SANTÉ"
Il a été nommé lundi matin au sein du deuxième gouvernement d'Elisabeth Borne (cf dépêche du 04/07/2022 à 11:55).
"Loin des incantations, je compte conduire une rénovation de notre système de santé, aidée par Agnès Firmin Le Bodo, centrée sur les besoins de santé des Français, au plus près des différents territoires de la République, dans l'Hexagone mais aussi dans nos territoires ultra-marins", a affirmé François Braun.
Dès lundi soir, il devait se rendre au centre hospitalier intercommunal (CHI) de Créteil pour visiter les urgences et la maternité, note-t-on.
François Braun, ancien président de Samu-urgences de France, qui a remis vendredi un rapport sur les urgences et les soins non programmés à la première ministre, Elisabeth Borne (cf dépêche du 01/07/2022 à 20:27), a dressé un tableau sombre de la situation lors de sa prise de fonctions.
"Notre système de santé est capable de faire des choses extraordinaires, comme pendant la pandémie, mais il manque de souplesse, de visibilité", a-t-il averti. "Il n'est plus compris par nos concitoyens mais aussi par nos soignants. Nous devons en être conscients."
"Les urgences générales, pédiatriques, psychiatriques, gynéco-obstétricales sont malades, l'hôpital n'est pas bien et tout notre système de santé est à bout de souffle", a-t-il décrit.
Pour remédier à cette situation, il a estimé qu'il fallait agir "au plus près des territoires avec les élus, les soignants et les soignés".
"Ce sont les territoires qui vont, grâce aux ARS [agences régionales de santé], se saisir de la boîte à outils que nous devons leur remettre pour s'organiser localement", a-t-il assuré, observant que "les besoins de santé ne sont pas les mêmes en Moselle Est ou en Pays basque".
"Il y a urgence pour lutter contre les inégalités d'accès à la santé dont les déserts médicaux sont l'emblème, urgence pour l'hôpital et ses soignants et professionnels de santé, terrassés par la crise Covid, urgence pour réunir la ville et l'hôpital, main dans la main et non plus côte à côte dans la seule volonté de répondre aux besoins de santé, urgence pour mettre enfin la prévention au centre de notre préoccupation dans une conception de santé globale que nous devons aux générations à venir", a martelé François Braun.
"Urgentiste je suis, urgentiste je reste, avec dans mon ADN la volonté de qualifier les problèmes et d'agir rapidement pour les résoudre", a-t-il prévenu.
Toujours lors de la passation, Agnès Firmin Le Bodo a assuré qu'elle mettrait "toute [s]on énergie" "pour répondre aux enjeux de la santé, notamment ceux de lutte contre les déserts médicaux et de l'organisation de l'offre de soins".
"Je crois beaucoup en la démocratie sanitaire qu'il va sans doute falloir inventer, améliorer", a-t-elle précisé.
Agnès Firmin Le Bodo avait d'abord commencé par remercier Brigitte Bourguignon, soulignant qu'elles avaient travaillé ensemble et "partagé les mêmes combats", d'abord au sein de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, en faveur "des aides à domicile, ou pour lutter contre les déserts médicaux".
"Nous avons continué lorsque tu es devenue ministre, [le combat] ayant mobilisé toute notre énergie étant celui de l'attractivité des métiers, [qui] a été un des plus forts et des plus puissants", a-t-elle souligné.
"Le fondement de mon action [comme ministre déléguée chargée de l'autonomie] a été celui de l'attractivité de ces métiers, souvent féminins, trop longtemps méprisés et précarisés, pourtant si indispensables à tant de nos concitoyens", a déclaré Brigitte Bourguignon.
"Je garderai comme souvenir toutes ces rencontres dans la France entière, avec les aidants, avec les soignants, dans nos Ehpad ou toute autre forme de structure, à domicile, avec les personnes âgées dépendantes ou non", a-t-elle souligné en se disant "fière" d'avoir "participé à rendre plus visibles ces femmes et ces hommes".
"C'est dans ce même état d'esprit que j'ai pris les responsabilités de ministre de la santé et de la prévention", a-t-elle ajouté, remarquant que la prévention, "on en parle beaucoup, on en fait peu".
Se montrant très émue, elle a affirmé sa "confiance" aux deux nouveaux ministres "pour faire avancer les choses selon la méthode voulue par le président de la République" et leur a souhaité d'être "bien" au ministère comme elle-même l'a été.
François Braun va conserver dans son cabinet les mêmes membres que ceux qui entouraient Brigitte Bourguignon, dont la directrice de cabinet Carole Bousquet-Bérard, et le directeur adjoint, Guillaume du Chaffaut, a-t-on appris de source compétente.
san/nc/APMnews
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L'URGENTISTE FRANÇOIS BRAUN IMMÉDIATEMENT À LA TÂCHE POUR CONDUIRE UNE "RÉNOVATION DU SYSTÈME DE SANTÉ"
Il a été nommé lundi matin au sein du deuxième gouvernement d'Elisabeth Borne (cf dépêche du 04/07/2022 à 11:55).
"Loin des incantations, je compte conduire une rénovation de notre système de santé, aidée par Agnès Firmin Le Bodo, centrée sur les besoins de santé des Français, au plus près des différents territoires de la République, dans l'Hexagone mais aussi dans nos territoires ultra-marins", a affirmé François Braun.
Dès lundi soir, il devait se rendre au centre hospitalier intercommunal (CHI) de Créteil pour visiter les urgences et la maternité, note-t-on.
François Braun, ancien président de Samu-urgences de France, qui a remis vendredi un rapport sur les urgences et les soins non programmés à la première ministre, Elisabeth Borne (cf dépêche du 01/07/2022 à 20:27), a dressé un tableau sombre de la situation lors de sa prise de fonctions.
"Notre système de santé est capable de faire des choses extraordinaires, comme pendant la pandémie, mais il manque de souplesse, de visibilité", a-t-il averti. "Il n'est plus compris par nos concitoyens mais aussi par nos soignants. Nous devons en être conscients."
"Les urgences générales, pédiatriques, psychiatriques, gynéco-obstétricales sont malades, l'hôpital n'est pas bien et tout notre système de santé est à bout de souffle", a-t-il décrit.
Pour remédier à cette situation, il a estimé qu'il fallait agir "au plus près des territoires avec les élus, les soignants et les soignés".
"Ce sont les territoires qui vont, grâce aux ARS [agences régionales de santé], se saisir de la boîte à outils que nous devons leur remettre pour s'organiser localement", a-t-il assuré, observant que "les besoins de santé ne sont pas les mêmes en Moselle Est ou en Pays basque".
"Il y a urgence pour lutter contre les inégalités d'accès à la santé dont les déserts médicaux sont l'emblème, urgence pour l'hôpital et ses soignants et professionnels de santé, terrassés par la crise Covid, urgence pour réunir la ville et l'hôpital, main dans la main et non plus côte à côte dans la seule volonté de répondre aux besoins de santé, urgence pour mettre enfin la prévention au centre de notre préoccupation dans une conception de santé globale que nous devons aux générations à venir", a martelé François Braun.
"Urgentiste je suis, urgentiste je reste, avec dans mon ADN la volonté de qualifier les problèmes et d'agir rapidement pour les résoudre", a-t-il prévenu.
Toujours lors de la passation, Agnès Firmin Le Bodo a assuré qu'elle mettrait "toute [s]on énergie" "pour répondre aux enjeux de la santé, notamment ceux de lutte contre les déserts médicaux et de l'organisation de l'offre de soins".
"Je crois beaucoup en la démocratie sanitaire qu'il va sans doute falloir inventer, améliorer", a-t-elle précisé.
Agnès Firmin Le Bodo avait d'abord commencé par remercier Brigitte Bourguignon, soulignant qu'elles avaient travaillé ensemble et "partagé les mêmes combats", d'abord au sein de la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale, en faveur "des aides à domicile, ou pour lutter contre les déserts médicaux".
"Nous avons continué lorsque tu es devenue ministre, [le combat] ayant mobilisé toute notre énergie étant celui de l'attractivité des métiers, [qui] a été un des plus forts et des plus puissants", a-t-elle souligné.
"Le fondement de mon action [comme ministre déléguée chargée de l'autonomie] a été celui de l'attractivité de ces métiers, souvent féminins, trop longtemps méprisés et précarisés, pourtant si indispensables à tant de nos concitoyens", a déclaré Brigitte Bourguignon.
"Je garderai comme souvenir toutes ces rencontres dans la France entière, avec les aidants, avec les soignants, dans nos Ehpad ou toute autre forme de structure, à domicile, avec les personnes âgées dépendantes ou non", a-t-elle souligné en se disant "fière" d'avoir "participé à rendre plus visibles ces femmes et ces hommes".
"C'est dans ce même état d'esprit que j'ai pris les responsabilités de ministre de la santé et de la prévention", a-t-elle ajouté, remarquant que la prévention, "on en parle beaucoup, on en fait peu".
Se montrant très émue, elle a affirmé sa "confiance" aux deux nouveaux ministres "pour faire avancer les choses selon la méthode voulue par le président de la République" et leur a souhaité d'être "bien" au ministère comme elle-même l'a été.
François Braun va conserver dans son cabinet les mêmes membres que ceux qui entouraient Brigitte Bourguignon, dont la directrice de cabinet Carole Bousquet-Bérard, et le directeur adjoint, Guillaume du Chaffaut, a-t-on appris de source compétente.
san/nc/APMnews