Actualités de l'Urgence - APM

A l'occasion du lancement de la campagne, le secrétaire d'Etat chargé des retraites et de la santé au travail, Laurent Pietraszewski, se rend sur place lundi.

"Roubaix figure parmi les villes ayant connu les taux d’incidence les plus élevés au plus fort de la deuxième vague", présente le gouvernement, qui rappelle que 6 centres de dépistages sont déployés pendant cette semaine (cf dépêche du 11/12/2020 à 17:52). Ils sont ouverts de 8h à 12h et de 13h à 19h.

Des campagnes similaires ont eu lieu à Charleville-Mézières (Ardennes) et au Havre, rappelle-t-on (cf dépêche du 11/12/2020 à 17:52). Un campagne doit par ailleurs démarrer mercredi à Saint-Etienne (cf dépêche du 07/01/2021 à 13:14).

La campagne actuelle associe la ville de Roubaix, la préfecture, l'assurance maladie et "les professionnels de santé et du social du territoire".

La ville de Roubaix a notamment mis en place un site internet consacré à l'opération, qui rappelle la gratuité du dépistage et l'intérêt de se faire dépister même sans symptôme. Il détaille les conditions de dépistage ainsi que l'accompagnement en cas de résultat positif.

"Si votre test est positif, des professionnels seront là pour répondre à vos questions, pour vous conseiller et pour vous aider à protéger vos proches. Si vous le souhaitez, vous pourrez par exemple bénéficier de services gratuits comme le portage de repas à domicile, pour vous éviter de sortir. Ces professionnels vous aideront aussi, sur place, à identifier avec vous les personnes à qui vous auriez pu transmettre le virus et à les prévenir", est-il ainsi précisé.

Tester la fiabilité des tests antigéniques

"Tout l’enjeu de la campagne est d’identifier tôt une éventuelle reprise épidémique liée aux fêtes de fin d’année, pour agir vite et tenter de stopper la circulation du virus sur la commune. Ce dépistage gratuit et basé sur le volontariat sera accessible aux 97.000 habitants de Roubaix, ainsi qu’aux personnes qui fréquentent régulièrement la ville pour des raisons professionnelles ou personnelles", explique l'agence régionale de santé (ARS) Hauts-de-France depuis décembre.

Les participants réaliseront un test antigénique et un test RT-PCR. Un "contact tracing flash" sera proposé, induisant une identification en amont du test des contacts à risque.

"Si l’efficacité du test antigénique est reconnue pour les patients présentant des symptômes depuis 4 jours ou moins, le risque de 'faux négatif' est réel en l’absence de symptômes. Première en France, la réalisation simultanée et à grande échelle d’un test PCR et d’un test antigénique permettra de mieux évaluer la sensibilité du test antigénique, de préciser les conditions dans lesquelles les faux négatifs se produisent et donc d’utiliser ces tests antigéniques le plus efficacement possible" précise l'ARS sur son site lundi.

"Une réflexion est en cours pour déployer quelques semaines plus tard à Roubaix une deuxième campagne de dépistage à grande échelle, qui pourrait s’appuyer sur des techniques nouvelles comme des tests salivaires", rappelle-t-elle.

Les tests positifs réalisés cette semaine donneront lieu à un séquençage afin de déterminer la souche du virus.

Le suivi de la campagne est assuré par des membres du conseil scientifique Covid-19, Arnaud Fontanet, Yazdan Yazdanpanah et Simon Cauchemez, appuyés par le Pr Philippe Froguel, endocrinologue et généticien, directeur de l’UMR Inserm 1283 et directeur de l'Institut européen de génomique du diabète (Egid) à Lille.

bd/nc/APMnews