Actualités de l'Urgence - APM
LA RENTRÉE DES CLASSES DOIT ÊTRE ENCADRÉE PAR UNE "STRATÉGIE ACTIVE DE DÉPISTAGE" (CONSEIL SCIENTIFIQUE)
Cette note d'alerte aborde plusieurs sujets, notamment la vaccination, le passe sanitaire et la situation dramatique dans certains territoires d'outre-mer (cf dépêche du 27/08/2021 à 15:49).
Le conseil scientifique rappelle dans cette note l'impact important de la pandémie sur la santé mentale des enfants et des adolescents. "Etant donné la durée prolongée de la pandémie, avec des périodes de poussées épidémiques, il est probable que l’impact sur la santé mentale des enfants et des adolescents va perdurer", prévient-il. A ce titre, il estime que la vaccination pourrait préserver la scolarité et la santé mentale chez les enfants qui y sont éligibles.
Chez "les plus petits", pour lesquels le port du masque est actuellement préconisé, le conseil scientifique recommande la conduite d'une évaluation et d'un suivi afin de mesurer son impact possible sur l'apprentissage par rapport à son bénéfice potentiel mal évalué sur la transmission à l'école.
Pour le conseil scientifique, l'émergence du variant delta "fait redouter une épidémie pédiatrique à la rentrée". Il cite l'augmentation "importante" des admissions hospitalières pédiatriques aux Etats-Unis dans les Etats où la couverture vaccinale est moins élevée, tout en précisant que la sévérité du Covid-19 chez les enfants apparaît supérieure aux Etats-Unis par rapport à celle observée en Europe, avec 400 décès recensés depuis le début de l'épidémie, contre 6 en France pour une population 5 fois inférieure. Des données canadiennes suggèrent que le variant delta serait plus sévère chez les enfants, avec un risque d'hospitalisation multiplié par 2,75, "comme cela est également suspecté pour les adultes", expose le conseil. Pour l'heure, il n'a pas été observé d'augmentation significative des formes sévères chez les enfants en France.
Dans ce contexte, le conseil scientifique prône une vigilance extrême sur l'organisation de la rentrée avec comme objectif de maintenir les classes ouvertes.
A ce titre, le conseil scientifique dit adhérer aux orientations proposées par le ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports pour l'année scolaire tout en indiquant que la définition des niveaux sanitaires restait à préciser.
Mais, le conseil scientifique "regrette l'abandon du dépistage" qui pourrait être un "complément extrêmement utile au maintien de l'ouverture des classes, notamment dans le primaire". "Le risque de circulation intense à la rentrée est très élevé et la règle de fermeture des classes dès le 1er cas pourrait rendre la réouverture du primaire très complexe", estime le conseil scientifique.
Il rappelle que les modélisations suggèrent qu'une adhésion à 50% de la population scolaire à un dépistage bihebdomadaire permettrait de garder les classes ouvertes si les enfants trouvés infectés sont renvoyés à leur domicile (cf dépêche du 06/07/2021 à 17:28). En outre une expérimentation conduite en Auvergne-Rhône-Alpes au troisième trimestre montre qu'un taux d'adhésion de 50% était possible avec des tests PCR réalisés sur prélèvements salivaires chaque semaine.
Chez les adolescents, le dépistage pourrait également contribuer au contrôle de l'épidémie dans une population partiellement vaccinée.
Le conseil préconise aussi, du fait de l'importance de la transmission par aérosols à l'intérieur, l'usage du masque, l'aération régulière des locaux, le recours aux capteurs de CO2, et aux purificateurs d'air. Il souligne aussi les risques associés aux moments partagés sans
masque en intérieur (cantine et sport).
Le conseil considère par ailleurs "très important d'associer les lieux scolaires aux efforts de vaccination, comme cela est envisagé dès la rentrée".
vib/ab/APMnews
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LA RENTRÉE DES CLASSES DOIT ÊTRE ENCADRÉE PAR UNE "STRATÉGIE ACTIVE DE DÉPISTAGE" (CONSEIL SCIENTIFIQUE)
Cette note d'alerte aborde plusieurs sujets, notamment la vaccination, le passe sanitaire et la situation dramatique dans certains territoires d'outre-mer (cf dépêche du 27/08/2021 à 15:49).
Le conseil scientifique rappelle dans cette note l'impact important de la pandémie sur la santé mentale des enfants et des adolescents. "Etant donné la durée prolongée de la pandémie, avec des périodes de poussées épidémiques, il est probable que l’impact sur la santé mentale des enfants et des adolescents va perdurer", prévient-il. A ce titre, il estime que la vaccination pourrait préserver la scolarité et la santé mentale chez les enfants qui y sont éligibles.
Chez "les plus petits", pour lesquels le port du masque est actuellement préconisé, le conseil scientifique recommande la conduite d'une évaluation et d'un suivi afin de mesurer son impact possible sur l'apprentissage par rapport à son bénéfice potentiel mal évalué sur la transmission à l'école.
Pour le conseil scientifique, l'émergence du variant delta "fait redouter une épidémie pédiatrique à la rentrée". Il cite l'augmentation "importante" des admissions hospitalières pédiatriques aux Etats-Unis dans les Etats où la couverture vaccinale est moins élevée, tout en précisant que la sévérité du Covid-19 chez les enfants apparaît supérieure aux Etats-Unis par rapport à celle observée en Europe, avec 400 décès recensés depuis le début de l'épidémie, contre 6 en France pour une population 5 fois inférieure. Des données canadiennes suggèrent que le variant delta serait plus sévère chez les enfants, avec un risque d'hospitalisation multiplié par 2,75, "comme cela est également suspecté pour les adultes", expose le conseil. Pour l'heure, il n'a pas été observé d'augmentation significative des formes sévères chez les enfants en France.
Dans ce contexte, le conseil scientifique prône une vigilance extrême sur l'organisation de la rentrée avec comme objectif de maintenir les classes ouvertes.
A ce titre, le conseil scientifique dit adhérer aux orientations proposées par le ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports pour l'année scolaire tout en indiquant que la définition des niveaux sanitaires restait à préciser.
Mais, le conseil scientifique "regrette l'abandon du dépistage" qui pourrait être un "complément extrêmement utile au maintien de l'ouverture des classes, notamment dans le primaire". "Le risque de circulation intense à la rentrée est très élevé et la règle de fermeture des classes dès le 1er cas pourrait rendre la réouverture du primaire très complexe", estime le conseil scientifique.
Il rappelle que les modélisations suggèrent qu'une adhésion à 50% de la population scolaire à un dépistage bihebdomadaire permettrait de garder les classes ouvertes si les enfants trouvés infectés sont renvoyés à leur domicile (cf dépêche du 06/07/2021 à 17:28). En outre une expérimentation conduite en Auvergne-Rhône-Alpes au troisième trimestre montre qu'un taux d'adhésion de 50% était possible avec des tests PCR réalisés sur prélèvements salivaires chaque semaine.
Chez les adolescents, le dépistage pourrait également contribuer au contrôle de l'épidémie dans une population partiellement vaccinée.
Le conseil préconise aussi, du fait de l'importance de la transmission par aérosols à l'intérieur, l'usage du masque, l'aération régulière des locaux, le recours aux capteurs de CO2, et aux purificateurs d'air. Il souligne aussi les risques associés aux moments partagés sans
masque en intérieur (cantine et sport).
Le conseil considère par ailleurs "très important d'associer les lieux scolaires aux efforts de vaccination, comme cela est envisagé dès la rentrée".
vib/ab/APMnews