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22/01 2020
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LE CH DE CANNES ESPÈRE LANCER EN 2020 LA CONSTRUCTION DE SON CENTRE DE GÉRIATRIE

(Par Sylvain LABAUNE)

CANNES (Alpes-Maritimes), 22 janvier 2020 (APMnews) - Le centre hospitalier (CH) de Cannes a formalisé à l'été 2019 un nouveau projet médical dont la principale opération est la construction d'un centre de gériatrie de 18.000 m², a indiqué mardi à APMnews son directeur, Yves Servant, en marge de la cérémonie des voeux.

L'hôpital de Cannes (400 lits de médecine, chirurgie et obstétrique -MCO) "n'avait plus de projet médical depuis 2011 et l'ouverture de son nouvel établissement", a souligné Yves Servant. Baptisé "Partenaires 2019-2024", il fixe "trois priorités" autour de la gériatrie, les urgences et la cancérologie.

La création du centre de gériatrie est un projet particulièrement important qui nécessite un investissement de 40 millions d'euros (M€) avec un capacitaire prévisionnel de 340 lits et places.

L'objectif est de regrouper dans un bâtiment neuf, situé sur le site principal du CH (site Simone Veil), l'ensemble de la filière de gériatrie: court séjour gériatrique, soins de suite et de réadaptation (SSR) et les deux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

"Nous sommes dans les starting-blocks. Le 3 février le conseil départemental des Alpes-Maritimes se prononcera officiellement sur un soutien à l'investissement", a annoncé le directeur. L'hôpital ambitionne d'ores et déjà de le financer à hauteur de 50% en fonds propres.

"Si les décisions sont conformes à celles qui nous espérons, notre ambition est de démarrer le chantier à la fin 2020 pour une livraison deux ans plus tard", a-t-il précisé.

"La gériatrie est une problématique de santé majeure en France, particulièrement dans les Alpes-Maritimes." Le centre de gériatrie doit permettre d'offrir "un hébergement rénové" et de "meilleures conditions de travail pour les personnels", a-t-il continué.

Une autre opération importante du projet médical est l'aménagement d'un service de médecine post-urgences, dans les locaux existants du bâtiment MCO, qui nécessite le recrutement de 20 équivalents temps plein (ETP), personnels médical et non médical confondus (cf dépêche du 07/05/2019 à 10:45).

Son ouverture, initialement prévue fin 2019, a été reportée à 2020. "Il nous a manqué le volant de personnel non médical nécessaire pour ouvrir en tant que tel un service de médecine post-urgences", explique Yves Servant. En revanche, "par une redistribution des activités sur notre service de médecine interne et oncologique, nous avons réussi sur ce service qui compte 28 lits à amorcer une activité de médecine post-urgences de 7 lits".

Cinq objectifs prioritaires pour 2020

Pour 2020, le directeur annonce que le projet médical va se décliner en "5 objectifs":

  • "améliorer l'hospitalité": simplifier le parcours de soins avec notamment l'implantation de nouvelles bornes d'admission
  • "améliorer l'attractivité": en "saisissant les opportunités" des décrets attendus en 2020 qui assouplissent les règles de recrutement des médecins - une des mesures du plan "Investir pour l'hôpital" présenté en novembre 2019 (cf dépêche du 20/11/2019 à 13:17) - et en développant des actions "de coaching" à destination du personnel non médical pour "les accompagner" dans leurs difficultés professionnelles.
  • "partage": la poursuite notamment des coopérations avec le CH de Grasse, le centre hospitalier (CHI) Fréjus-Saint-Raphaël et le CHU de Nice autour de disciplines comme la pédiatrie, la réanimation, la neurologie, l'ORL et l'urologie. Par ailleurs, le nombre d'assistants-partagés avec le CH de Cannes et le CHU de Nice va être augmenté.
  • "citoyenneté": des actions en faveur du développement durable et l'obtention probable en février du label qualité, hygiène, sécurité, environnement (QHSE) pour la maternité.
  • "excellence dans les prises en charge": en cancérologie, il s'agit de "bien repréciser nos objectifs dans le cadre d'un prochain plan" et de préparer à une "réforme du régime des autorisations". De plus, l'objectif est de mettre en place une activité de chirurgie thoracique en ambulatoire au CH Cannes assurée par des professeurs du CHU de Nice.

Baisse du nombre de séjours en 2019

Le nombre de séjours hospitaliers a baissé de 1,5% en 2019 avec "33.000 séjours enregistrés", indique Yves Servant. Une diminution qui s'explique par "quelques fermetures de lits" au premier semestre 2019 et la "poursuite du virage ambulatoire". Le taux de chirurgie ambulatoire a atteint 56% (+12% par rapport à 2018), quand l'activité conventionnelle "a baissé de 3,5%" dans le même temps.

Les consultations "ont progressé de 5,4%" avec 160.000 consultations enregistrées en 2019 et l'activité aux urgences "a été stable", continue le directeur.

Le résultat financier devrait "être proche de l'équilibre, avec une marge d'incertitude de 0,2% ou 0,3%" sur un budget de 180 M€, ce qui est "au-delà des objectifs fixés", rapporte-t-il. "Nous bénéficions du travail sur la valorisation des séjours mené depuis plusieurs années."

En 2018, le CH de Cannes avait enregistré un léger excédent de 700.000 euros sur un budget consolidé de 180 M€, rappelle-t-on.

syl/ab/APMnews

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LE CH DE CANNES ESPÈRE LANCER EN 2020 LA CONSTRUCTION DE SON CENTRE DE GÉRIATRIE

(Par Sylvain LABAUNE)

CANNES (Alpes-Maritimes), 22 janvier 2020 (APMnews) - Le centre hospitalier (CH) de Cannes a formalisé à l'été 2019 un nouveau projet médical dont la principale opération est la construction d'un centre de gériatrie de 18.000 m², a indiqué mardi à APMnews son directeur, Yves Servant, en marge de la cérémonie des voeux.

L'hôpital de Cannes (400 lits de médecine, chirurgie et obstétrique -MCO) "n'avait plus de projet médical depuis 2011 et l'ouverture de son nouvel établissement", a souligné Yves Servant. Baptisé "Partenaires 2019-2024", il fixe "trois priorités" autour de la gériatrie, les urgences et la cancérologie.

La création du centre de gériatrie est un projet particulièrement important qui nécessite un investissement de 40 millions d'euros (M€) avec un capacitaire prévisionnel de 340 lits et places.

L'objectif est de regrouper dans un bâtiment neuf, situé sur le site principal du CH (site Simone Veil), l'ensemble de la filière de gériatrie: court séjour gériatrique, soins de suite et de réadaptation (SSR) et les deux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

"Nous sommes dans les starting-blocks. Le 3 février le conseil départemental des Alpes-Maritimes se prononcera officiellement sur un soutien à l'investissement", a annoncé le directeur. L'hôpital ambitionne d'ores et déjà de le financer à hauteur de 50% en fonds propres.

"Si les décisions sont conformes à celles qui nous espérons, notre ambition est de démarrer le chantier à la fin 2020 pour une livraison deux ans plus tard", a-t-il précisé.

"La gériatrie est une problématique de santé majeure en France, particulièrement dans les Alpes-Maritimes." Le centre de gériatrie doit permettre d'offrir "un hébergement rénové" et de "meilleures conditions de travail pour les personnels", a-t-il continué.

Une autre opération importante du projet médical est l'aménagement d'un service de médecine post-urgences, dans les locaux existants du bâtiment MCO, qui nécessite le recrutement de 20 équivalents temps plein (ETP), personnels médical et non médical confondus (cf dépêche du 07/05/2019 à 10:45).

Son ouverture, initialement prévue fin 2019, a été reportée à 2020. "Il nous a manqué le volant de personnel non médical nécessaire pour ouvrir en tant que tel un service de médecine post-urgences", explique Yves Servant. En revanche, "par une redistribution des activités sur notre service de médecine interne et oncologique, nous avons réussi sur ce service qui compte 28 lits à amorcer une activité de médecine post-urgences de 7 lits".

Cinq objectifs prioritaires pour 2020

Pour 2020, le directeur annonce que le projet médical va se décliner en "5 objectifs":

  • "améliorer l'hospitalité": simplifier le parcours de soins avec notamment l'implantation de nouvelles bornes d'admission
  • "améliorer l'attractivité": en "saisissant les opportunités" des décrets attendus en 2020 qui assouplissent les règles de recrutement des médecins - une des mesures du plan "Investir pour l'hôpital" présenté en novembre 2019 (cf dépêche du 20/11/2019 à 13:17) - et en développant des actions "de coaching" à destination du personnel non médical pour "les accompagner" dans leurs difficultés professionnelles.
  • "partage": la poursuite notamment des coopérations avec le CH de Grasse, le centre hospitalier (CHI) Fréjus-Saint-Raphaël et le CHU de Nice autour de disciplines comme la pédiatrie, la réanimation, la neurologie, l'ORL et l'urologie. Par ailleurs, le nombre d'assistants-partagés avec le CH de Cannes et le CHU de Nice va être augmenté.
  • "citoyenneté": des actions en faveur du développement durable et l'obtention probable en février du label qualité, hygiène, sécurité, environnement (QHSE) pour la maternité.
  • "excellence dans les prises en charge": en cancérologie, il s'agit de "bien repréciser nos objectifs dans le cadre d'un prochain plan" et de préparer à une "réforme du régime des autorisations". De plus, l'objectif est de mettre en place une activité de chirurgie thoracique en ambulatoire au CH Cannes assurée par des professeurs du CHU de Nice.

Baisse du nombre de séjours en 2019

Le nombre de séjours hospitaliers a baissé de 1,5% en 2019 avec "33.000 séjours enregistrés", indique Yves Servant. Une diminution qui s'explique par "quelques fermetures de lits" au premier semestre 2019 et la "poursuite du virage ambulatoire". Le taux de chirurgie ambulatoire a atteint 56% (+12% par rapport à 2018), quand l'activité conventionnelle "a baissé de 3,5%" dans le même temps.

Les consultations "ont progressé de 5,4%" avec 160.000 consultations enregistrées en 2019 et l'activité aux urgences "a été stable", continue le directeur.

Le résultat financier devrait "être proche de l'équilibre, avec une marge d'incertitude de 0,2% ou 0,3%" sur un budget de 180 M€, ce qui est "au-delà des objectifs fixés", rapporte-t-il. "Nous bénéficions du travail sur la valorisation des séjours mené depuis plusieurs années."

En 2018, le CH de Cannes avait enregistré un léger excédent de 700.000 euros sur un budget consolidé de 180 M€, rappelle-t-on.

syl/ab/APMnews

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