Actualités de l'Urgence - APM

La directrice générale a d'abord souligné l'impact toujours important de la prise en charge des patients Covid-19 même si leur nombre diminue au CHU. Jeudi, l'établissement comptait 85 patients hospitalisés dont 17 en réanimation, contre 90 patients hospitalisés dont 18 en réanimation jeudi 20 janvier.

Le projet Convergences prévoit au total "432 millions d'euros [M€] jusqu'en 2033" avec une "promesse de subvention de 129 M€ de l'Etat" dans le cadre du Ségur de la santé (cf dépêche du 16/11/2021 à 13:00), a souligné Cécile Jaglin-Grimonprez.

Le concours d'architecture va être lancé en 2022 pour la première phase du projet qui représente 212 M€ pour la construction d'un bâtiment de "19.500 m²". Ce bâtiment comprendra "les urgences du CHU, des blocs opératoires, de l'imagerie, et une première tranche de réanimation qui va nous permettre d'augmenter le nombre de lits", a-t-elle continué.

À l'hôpital Saint-Nicolas, "nous avons lancé le schéma directeur immobilier [en 2021] pour moderniser le site" dont les "ailes de résidence sont assez dégradées" et qui possède beaucoup de chambres doubles. Un "dossier sera déposé à l'agence régionale de santé [ARS] en 2022 pour un projet qui est évalué à 35 M€".

La restructuration du bâtiment Robert-Debré va continuer après la livraison du nouveau hall d'entrée en 2021. Le chantier est entré dans la dernière phase avec la rénovation du 4e étage qui comprend les activités de recours (oncopédiatrie, réanimation pédiatrique et neuropédiatrie). Les travaux sont en phase d'étude et ils devraient être finalisés en 2023.

La première pierre du bâtiment de gériatrie et soins de suite et réadaptation (SSR) a été posée en décembre 2021, pour une livraison attendue "fin 2023 ou début 2024" (cf dépêche du 20/12/2021 à 18:04), a souligné la directrice générale.

Alléger les tâches administratives grâce aux outils numériques

Pour 2022, le CHU va poursuivre les opérations prévues dans le cadre du projet d'établissement 2020-2024 qui avait été adopté "à la toute fin de l'année 2020" du fait de la crise sanitaire (cf dépêche du 08/02/2021 à 17:49), a souligné la directrice générale.

Un des objectifs pour 2022 est "l'enclenchement de la digitalisation des processus supports du CHU, de manière à moderniser la relation patient et alléger toutes les tâches administratives" pour les professionnels, a-t-elle expliqué.

Par exemple, il s'agit de dématérialiser le processus de recrutement grâce à une plateforme numérique qui permettra de recueillir les documents demandés en amont des entretiens d'embauche.

Le CHU va par ailleurs poursuivre en 2022 la "territorialisation de la recherche". Après la création en 2017 d'une délégation à la recherche clinique et à l'innovation interdépartementale (DRC2I), "nous allons franchir une étape radicalement plus ambitieuse" avec la mise place "d'une seule DRCI de territoire pour les trois départements de Mayenne, Sarthe et du Maine-et-Loire, de façon à mutualiser nos moyens et à apporter de l'expertise" (cf dépêche du 11/10/2021 à 18:14).

À l'échelle du groupement hospitalier de territoire (GHT) du Maine-et-Loire (GHT 49), un dossier patient informatisé (DPI) unique a été choisi (Sillage*, GIP SIB). Son déploiement va commencer en 2022 au centre hospitalier (CH) de Cholet, puis progressivement dans les autres établissements: en 2023 au CHU, pour finir en 2027 à l'hôpital de la Corniche angevine à Chalonnes-sur-Loire, a expliqué la directrice générale.

"Les recrutements n'ont jamais été aussi importants en 2021"

Le premier volet d'investissement sur lequel le CHU a travaillé en 2021 porte sur les recrutements, a déclaré Cécile Jaglin-Grimonprez.

L'exercice 2021 est "notre plus forte année de recrutements depuis au moins une décennie" avec 1.281 personnes recrutées. Cela représente une augmentation de 43% par rapport à l'année précédente même s'il ne s'agit pas, pour l'essentiel, de créations de postes.

Ces recrutements ont notamment permis de remplacer des agents face à la "vague de départs importante" à laquelle le CHU a été confronté, "comme dans d'autres établissements", a rapporté la directrice générale.

"Nous avons eu des gens un peu découragés par l'épidémie" qui ont par exemple engagé des reconversions professionnelles, ou des jeunes professionnels "exposés très tôt dans leurs parcours à des prises en charge difficiles et des décès plus nombreux" du fait de la crise sanitaire.

Sur ces 1.281 recrutements, il y a eu toutefois 63 équivalents temps plein (ETP) nouvellement créés, après 67 ETP en 2020 et il devrait y avoir également une "soixantaine de création de postes" en 2022, a-t-elle annoncé.

"Nous avons aussi titularisé de manière beaucoup plus massive que d'habitude avec 409 mises en stage contre une centaine les années précédentes", a-t-elle précisé.

Le 2e volet d'investissement a porté sur les "outils de travail" et les "chantiers déjà lancés ont été poursuivis". La "très bonne nouvelle qu'on attendait depuis longtemps" a été le "feu vert obtenu pour notre opération Convergences". "Nous avons été auditionnés par le Comité national de l'investissement en santé [CNIS] en octobre 2021" et la validation du projet a été obtenue en fin d'année.

Développement d'applications mobiles pour le suivi en santé mentale

Le 3e volet d'investissements a porté en 2021 sur la recherche.

Le CHU a mis en place "l'intéressement des équipes de recherche à leurs résultats", ainsi "nous avons redistribué 500.000 € aux équipes" au cours de l'exercice. Cela va leur permettre "d'embaucher des chefs de projets, des techniciens de recherche clinique" et "d'investir dans des projets qui seront autofinancés de cette façon", a expliqué la directrice générale.

L'hôpital universitaire a en outre lancé un "comité de l'innovation" qui a sélectionné huit projets de recherche pour un montant total de 170.000 €, dont deux qui concernent la psychiatrie et santé mentale.

Il s'agit de deux applications pour smartphone. La première permet aux adolescents et jeunes adultes d'"auto-évaluer" leur santé mentale et éventuellement de s'orienter vers des soins. L'outil est en cours de test et il "va être prochainement déployé en population générale".

La seconde application est destinée à des patients ayant fait une tentative de suicide, pris en charge au CHU, et "avec lesquels on souhaite maintenir un lien lorsqu'ils sont rentrés chez eux". C'est comme une "sorte de 'télésuivi' pour identifier les risques de rechute", a-t-elle précisé.

Les finances sont "assainies"

En ce qui concerne les résultats financiers du CHU d'Angers en 2021, la directrice générale a expliqué qu'ils ne sont pas encore consolidés.

"Nous avons reçu la dernière circulaire financière entre Noël et le Nouvel an, et nous n'avons pas encore complètement fini de l'exploiter" parce que "nous ne savons toujours pas comment se répartissent les crédits obtenus", a-t-elle rapporté.

En outre, "une circulaire numéro quatre [pour 2021] doit arriver au début du printemps" et c'est dans celle-ci "qu'on espère recevoir le financement du Ségur salaires et carrières" qui manque actuellement au CHU.

"Dans l'état des informations, nous sommes sur un déficit de 6 M€ à 7 M€, mais qui est purement dû [au manque des crédits]" pour financer le Ségur RH. "Les bases financières du CHU sont assainies", a assuré la directrice générale.

Par ailleurs, le CHU d'Angers a présenté vendredi lors du point presse la nouvelle "ambassadrice de la démarche dons et mécénat" qui est Claire Supiot, une nageuse angevine de haut niveau qui a disputé des Jeux olympiques et paralympiques.

syl/ab/APMnews