Actualités de l'Urgence - APM
LE CONSEIL SCIENTIFIQUE AVAIT PROPOSÉ UN CONFINEMENT SUR TOUT FÉVRIER
Un avis qui n'a donc pas été suivi par le gouvernement puisqu'au lieu d'un reconfinement, il a préféré une extension à tout le territoire de la mesure de couvre-feu à 18h, note-t-on.
L'avis du conseil scientifique se basait sur l'observation de la progression du variant anglais -plus transmissible- en France, ainsi qu'en Europe dans les pays n’ayant pas reconfiné, alors que "les pays les plus touchés [Royaume-Uni, Irlande, Portugal] n’ont pu arrêter le variant anglais qu’avec un confinement strict".
De plus, fin janvier on observait l'arrivée du variant sud-africain, probablement lui aussi plus transmissible, et sur lequel les vaccins semblent moins efficaces.
Le conseil scientifique présente dans cette note d'éclairage des modélisations sur un confinement soit sur tout le mois de février, soit d'un mois aussi mais décalé d'une semaine, débutant le 8 février.
Ces modélisations, présentées "avec beaucoup d’incertitudes et d’humilité", montrent que le confinement permettrait (ou plutôt aurait permis, puisque nous lisons la note a posteriori) "une décroissance forte de l’incidence et des besoins hospitaliers" et une "augmentation contenue de la prévalence du variant".
L'objectif était de ramener la circulation du virus autour de 5.000 contaminations journalières.
"Gagner du temps"
Mais l’augmentation du nombre de cas aurait repris à l’issue du confinement.
Néanmoins, les arguments en faveur du confinement étaient qu'"un confinement précoce permet de gagner du temps à un moment critique", car la fin du confinement aurait lieu "dans un contexte où vaccination et nouveaux traitements ser[aient] davantage disponibles". La note souligne également l'importance de renforcer en même temps la stratégie "tester-tracer-isoler".
Ce gain de temps aurait aussi été mis à profit pour améliorer le dépistage des variants en "alliant RT-PCR et séquençage", construire "une stratégie de dépistage dans des lieux à risque de circulation, en s’appuyant sur de nouveaux tests (prélèvements salivaires…)", et de permettre à la vaccination de se terminer dans les Ehpad.
"Tester-tracer-isoler-traiter"
Le conseil scientifique proposait également une nouvelle stratégie pour les personnes de 70 ans et plus: "tester-tracer-isoler-traiter".
Il s'agissait de "traiter précocement dès début mars un maximum de personnes âgées à risque avec des anticorps monoclonaux, quelle que soit leur situation clinique, pour leur éviter d’évoluer vers une forme grave".
"Dans un second temps, le relais pourrait être pris par d’autres anticorps monoclonaux, l’interféron ou du sérum provenant de sujets Covid+ ayant été vaccinés récemment", ajoutait-il.
fb/ab/APMnews
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LE CONSEIL SCIENTIFIQUE AVAIT PROPOSÉ UN CONFINEMENT SUR TOUT FÉVRIER
Un avis qui n'a donc pas été suivi par le gouvernement puisqu'au lieu d'un reconfinement, il a préféré une extension à tout le territoire de la mesure de couvre-feu à 18h, note-t-on.
L'avis du conseil scientifique se basait sur l'observation de la progression du variant anglais -plus transmissible- en France, ainsi qu'en Europe dans les pays n’ayant pas reconfiné, alors que "les pays les plus touchés [Royaume-Uni, Irlande, Portugal] n’ont pu arrêter le variant anglais qu’avec un confinement strict".
De plus, fin janvier on observait l'arrivée du variant sud-africain, probablement lui aussi plus transmissible, et sur lequel les vaccins semblent moins efficaces.
Le conseil scientifique présente dans cette note d'éclairage des modélisations sur un confinement soit sur tout le mois de février, soit d'un mois aussi mais décalé d'une semaine, débutant le 8 février.
Ces modélisations, présentées "avec beaucoup d’incertitudes et d’humilité", montrent que le confinement permettrait (ou plutôt aurait permis, puisque nous lisons la note a posteriori) "une décroissance forte de l’incidence et des besoins hospitaliers" et une "augmentation contenue de la prévalence du variant".
L'objectif était de ramener la circulation du virus autour de 5.000 contaminations journalières.
"Gagner du temps"
Mais l’augmentation du nombre de cas aurait repris à l’issue du confinement.
Néanmoins, les arguments en faveur du confinement étaient qu'"un confinement précoce permet de gagner du temps à un moment critique", car la fin du confinement aurait lieu "dans un contexte où vaccination et nouveaux traitements ser[aient] davantage disponibles". La note souligne également l'importance de renforcer en même temps la stratégie "tester-tracer-isoler".
Ce gain de temps aurait aussi été mis à profit pour améliorer le dépistage des variants en "alliant RT-PCR et séquençage", construire "une stratégie de dépistage dans des lieux à risque de circulation, en s’appuyant sur de nouveaux tests (prélèvements salivaires…)", et de permettre à la vaccination de se terminer dans les Ehpad.
"Tester-tracer-isoler-traiter"
Le conseil scientifique proposait également une nouvelle stratégie pour les personnes de 70 ans et plus: "tester-tracer-isoler-traiter".
Il s'agissait de "traiter précocement dès début mars un maximum de personnes âgées à risque avec des anticorps monoclonaux, quelle que soit leur situation clinique, pour leur éviter d’évoluer vers une forme grave".
"Dans un second temps, le relais pourrait être pris par d’autres anticorps monoclonaux, l’interféron ou du sérum provenant de sujets Covid+ ayant été vaccinés récemment", ajoutait-il.
fb/ab/APMnews