Actualités de l'Urgence - APM

Le SAS Loire-Atlantique fait partie des 22 projets pilotes retenus en novembre 2020 pour expérimenter ce dispositif, mesure du pacte de refondation des urgences réaffirmée dans le cadre du Ségur de la santé (cf dépêche du 23/11/2020 à 14:00).

Le SAS est un nouveau service qui vise à offrir à chaque citoyen une réponse à sa demande de soins vitaux, urgents et non programmés. Il repose sur une plateforme digitale sur laquelle les professionnels de santé sont invités à s'inscrire.

Le SAS 44 est porté par le Samu 44 (CHU de Nantes) et des professionnels de santé libéraux en lien avec l’union régionale des professionnels de santé (URPS) médecins libéraux et couvre la totalité du département de Loire-Atlantique.

Depuis jeudi 6 mai, toute personne présente sur le département peut, lorsqu’elle a un besoin de soins urgents ou des difficultés à trouver un professionnel de santé disponible pour une prise en charge rapide, appeler le SAS en composant le 15, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.

Un assistant de régulation médicale (ARM) lui répond et ouvre un dossier, évalue la nature de l’appel et le met en relation avec un médecin régulateur. Celui-ci prend l’appel, écoute, conseille et oriente vers la solution adaptée à l'état ou besoin de santé de l'appelant. Une décision médicale adaptée est mise en oeuvre: conseil médical, prescription en lien avec la pharmacie, organisation d’une consultation ou d’une téléconsultation avec un professionnel de santé, organisation d’une visite à domicile ou envoi d’une ambulance et/ou d’une équipe de réanimation en cas d’urgence médicale, explique l'ARS.

"Conçu comme un point d’entrée commun, le SAS 44 assure un décroché et une réponse rapide des appels que ce soit pour une aide médicale urgente, de la médecine générale ou une filière spécialisée. Il s’appuie notamment pour cela sur une plateforme digitale conçue pour faciliter le lien entre le SAS et les professionnels de santé", détaille-t-elle.

La plateforme digitale propose plusieurs fonctionnalités:

• la mise en place d’un agenda partagé, géré par le professionnel de santé: le SAS n’a pas pour objectif d’imposer quoi que ce soit aux effecteurs de soins non programmés (SNP)
• la possibilité de renseigner les créneaux de SNP disponibles: le professionnel de santé pourra organiser ces créneaux comme il l’entend pour optimiser son travail comme il le souhaite.

Déjà disponible, la plateforme digitale sera enrichie de nouvelles fonctionnalités dans une logique d’amélioration continue, ajoute l'ARS.

L’opérateur de soins non programmés (OSNP) a pour mission d’assister les médecins régulateurs du SAS 44. Situé en post-régulation, c’est lui qui est chargé de solliciter le médecin traitant, ou à défaut de trouver le professionnel de santé et la structure de santé adaptée à la décision médicale du médecin. Il aura la possibilité de prendre rendez-vous avec les professionnels de santé et d’être directement en contact avec eux pour assurer le suivi du patient.

"En lien avec les services de secours, le SAS est fondé sur un partenariat étroit et équilibré entre les médecins de ville et les professionnels de l’urgence hospitalière des Samu. Il n’a pas vocation à se substituer aux consultations assurées par les médecins traitants et les organisations de soins non programmés existantes sur les territoires. Il s’ajoute à l’offre de soins existante en remettant le patient au coeur de la médecine de ville en lui évitant un passage inutile aux urgences", indique l'ARS.

Dans le cadre de l'expérimentation pilote nationale, le SAS 44 bénéficie d'un financement de 1,385 M€ pour couvrir tous les types de coûts liés au déploiement du SAS dans les territoires pour tous les acteurs impliqués, a précisé l'ARS Pays de la Loire à APMnews.

Cela comprend le financement du renfort en personnel pour assurer le premier décroché, de l’augmentation des capacités de la plateforme téléphonique du Samu, de la rémunération des médecins libéraux régulateurs et des opérateurs de soins non programmés, des charges administratives pour la gestion de la filière ambulatoire du SAS, de la formation des médecins régulateurs libéraux, de la mise à niveau des outils et infrastructures de téléphonie et d’informatique, ainsi que de la gestion de projet.

S'agissant des ressources humaines, "à ce jour, 6 ARM supplémentaires ont été recrutés, 4 autres vont l’être prochainement. Mais aussi 6 opérateurs de soins non programmés dans la filière MG", a indiqué l'ARS.

sl/ab/APMnews