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06/01 2021
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LE SYNDICAT NATIONAL DES INFIRMIERS ANESTHÉSISTES S'ALARME APRÈS UNE NOUVELLE SUSPENSION DES FORMATIONS DANS LE GRAND EST

PARIS, NANCY, 6 janvier 2021 (APMnews) - Le Syndicat national des infirmiers anesthésistes (Snia) a affiché de vives inquiétudes sur la formation des étudiants infirmiers anesthésistes (EIA) mobilisés pendant la crise sanitaire après que l'agence régionale de santé (ARS) Grand Est a pris un nouvel arrêté pour suspendre la formation des EIA, a-t-on appris mercredi auprès du président du Snia, Christophe Paysant.

"La poursuite de l’asservissement des étudiants infirmiers-anesthésistes au profit des centres hospitaliers du Grand Est vient d’être actée et cette décision risque bien de faire tache d’huile", avait protesté le syndicat dans un communiqué daté de lundi, après que l'ARS Grand Est a pris un troisième arrêté pour suspendre la formation des EIA afin de leur permettre d'épauler les équipes hospitalières fortement sollicitées par la crise sanitaire dans la région.

Le Snia reproche notamment aux tutelles de se servir des étudiants infirmiers pour pallier un manque de ressources humaines structurel à l'hôpital.

"Ce type d’arrêté peut être pris par les autres régions", s'est inquiété Christophe Paysant, le président Snia joint mercredi par APMnews, en pointant qu'un arrêté sur les formations des futurs professionnels de santé paru mercredi au Journal officiel (cf dépêche du 06/01/2021 à 15:02) "ouvr[ait] la voie à la suspension des formations sur décision du directeur général d’ARS".

Si cette suspension des formations ne peut excéder plus de trois mois, elle "ne prend pas en compte les précédents arrêtés" selon le président du syndicat d'infirmiers anesthésistes (Iade): "Ça veut dire qu’on va avoir des formations amputées de près de 6 mois, donc ça fait des années blanches".

"Pendant la première vague, les choses se sont équilibrées au fur et à mesure, ceux qui étaient en deuxième année étaient sur le versant fin de formation", a-t-il tenu à souligner, en ajoutant que les stages avaient pu être rattrapés durant l'été.

"Cette année, les [étudiants en] 2e année ont subi une grosse amputation de leur formation et [ceux de] première année n’ont pour ainsi dire pas été formés", a poursuivi Christophe Paysant.

"On ne peut pas adapter notre formation, qui est extrêmement clinique", a-t-il souligné, "ce qui nous importe c’est de savoir si les étudiants sont mobilisés de façon adaptée".

Dans son communiqué, le Snia s'inquiétait notamment des conséquences de ce bouleversement des formations pour les étudiants en autofinancement, qui verraient ainsi se rallonger la durée leur absence de revenus alors que la majorité d'entre eux ont souscrit à des emprunts pour financer leurs études.

Fin décembre 2020, le syndicat FO avait également appelé les étudiants et les professionnels des écoles spécialisées de santé de la région Grand Est à une grève et une manifestation devant le siège de l'ARS pour protester contre leur mobilisation jugée abusive (cf dépêche du 18/12/2020 à 14:46).

"On a rencontré leurs représentants et, à l’issue de la discussion, on a convenu de la nécessité partagée de poursuivre pendant encore un mois et de reprendre un arrêté de prolongation étant donné les tensions en ressources humaines qui sont identifiées sur le territoire", a indiqué Virginie Cayré, la directrice générale de l'ARS Grand Est, interrogée mardi par APMnews lors d'une conférence presse.

La directrice générale a toutefois souligné que cette nouvelle mobilisation des EIA jusqu'en février s'était accompagnée d'un "engagement réciproque" de la part de l'agence "et de la part des établissements sur la manière de les accueillir et de prendre en compte leur spécificité puisque ce sont déjà des infirmiers formés", en soulignant que ces renforts exceptionnels étaient "très précieux" dans un contexte de crise sanitaire.

gl/ab/APMnews

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LE SYNDICAT NATIONAL DES INFIRMIERS ANESTHÉSISTES S'ALARME APRÈS UNE NOUVELLE SUSPENSION DES FORMATIONS DANS LE GRAND EST

PARIS, NANCY, 6 janvier 2021 (APMnews) - Le Syndicat national des infirmiers anesthésistes (Snia) a affiché de vives inquiétudes sur la formation des étudiants infirmiers anesthésistes (EIA) mobilisés pendant la crise sanitaire après que l'agence régionale de santé (ARS) Grand Est a pris un nouvel arrêté pour suspendre la formation des EIA, a-t-on appris mercredi auprès du président du Snia, Christophe Paysant.

"La poursuite de l’asservissement des étudiants infirmiers-anesthésistes au profit des centres hospitaliers du Grand Est vient d’être actée et cette décision risque bien de faire tache d’huile", avait protesté le syndicat dans un communiqué daté de lundi, après que l'ARS Grand Est a pris un troisième arrêté pour suspendre la formation des EIA afin de leur permettre d'épauler les équipes hospitalières fortement sollicitées par la crise sanitaire dans la région.

Le Snia reproche notamment aux tutelles de se servir des étudiants infirmiers pour pallier un manque de ressources humaines structurel à l'hôpital.

"Ce type d’arrêté peut être pris par les autres régions", s'est inquiété Christophe Paysant, le président Snia joint mercredi par APMnews, en pointant qu'un arrêté sur les formations des futurs professionnels de santé paru mercredi au Journal officiel (cf dépêche du 06/01/2021 à 15:02) "ouvr[ait] la voie à la suspension des formations sur décision du directeur général d’ARS".

Si cette suspension des formations ne peut excéder plus de trois mois, elle "ne prend pas en compte les précédents arrêtés" selon le président du syndicat d'infirmiers anesthésistes (Iade): "Ça veut dire qu’on va avoir des formations amputées de près de 6 mois, donc ça fait des années blanches".

"Pendant la première vague, les choses se sont équilibrées au fur et à mesure, ceux qui étaient en deuxième année étaient sur le versant fin de formation", a-t-il tenu à souligner, en ajoutant que les stages avaient pu être rattrapés durant l'été.

"Cette année, les [étudiants en] 2e année ont subi une grosse amputation de leur formation et [ceux de] première année n’ont pour ainsi dire pas été formés", a poursuivi Christophe Paysant.

"On ne peut pas adapter notre formation, qui est extrêmement clinique", a-t-il souligné, "ce qui nous importe c’est de savoir si les étudiants sont mobilisés de façon adaptée".

Dans son communiqué, le Snia s'inquiétait notamment des conséquences de ce bouleversement des formations pour les étudiants en autofinancement, qui verraient ainsi se rallonger la durée leur absence de revenus alors que la majorité d'entre eux ont souscrit à des emprunts pour financer leurs études.

Fin décembre 2020, le syndicat FO avait également appelé les étudiants et les professionnels des écoles spécialisées de santé de la région Grand Est à une grève et une manifestation devant le siège de l'ARS pour protester contre leur mobilisation jugée abusive (cf dépêche du 18/12/2020 à 14:46).

"On a rencontré leurs représentants et, à l’issue de la discussion, on a convenu de la nécessité partagée de poursuivre pendant encore un mois et de reprendre un arrêté de prolongation étant donné les tensions en ressources humaines qui sont identifiées sur le territoire", a indiqué Virginie Cayré, la directrice générale de l'ARS Grand Est, interrogée mardi par APMnews lors d'une conférence presse.

La directrice générale a toutefois souligné que cette nouvelle mobilisation des EIA jusqu'en février s'était accompagnée d'un "engagement réciproque" de la part de l'agence "et de la part des établissements sur la manière de les accueillir et de prendre en compte leur spécificité puisque ce sont déjà des infirmiers formés", en soulignant que ces renforts exceptionnels étaient "très précieux" dans un contexte de crise sanitaire.

gl/ab/APMnews

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