Actualités de l'Urgence - APM

09/09 2021
Retour

LES SÉJOURS HOSPITALIERS, HORS COVID-19, ONT DIMINUÉ DE 13% EN 2020 (DREES)

PARIS, 9 septembre 2021 (APMnews) - Le nombre de séjours hospitaliers hors Covid-19 a diminué de 13% en 2020 par rapport à 2019, d'après une étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) présentée jeudi.

La Drees a étudié les données issues du programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI).

D'après cette étude (8 pages), 10,4 millions de personnes résidant en France ont été hospitalisées une ou plusieurs fois en 2020 dans une unité de soins de courte durée de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) et odontologie, dont 1,6% pour des séjours liés au Covid, soit un total de 15,9 millions de séjours.

En enlevant l'activité Covid, il y eu 15,7 millions de séjours en 2020, soit une baisse de 13% par rapport à 2019. Ce recul concerne autant les hospitalisations complètes (-16,5%) que les hospitalisations de jour (-12,2%).

Les séjours de chirurgie (-15,5%) et les séjours pour "actes et procédures peu invasifs" (-14,8%) ont diminué plus fortement que les séjours médicaux (-9,2%), rapporte la Drees.

Cette baisse "inédite" du nombre de séjours est davantage concentrée sur la première vague de l'épidémie (-52,9%). "Elle n'est pas uniforme géographiquement" car les régions de l'Est et du Nord de la France, plus touchées lors de la première vague, ont connu une diminution plus importante que les autres, explique la Drees.

Les hôpitaux publics et établissements privés à but lucratif davantage touchés

La baisse en 2020 a été plus importante dans les hôpitaux publics (-13,9%) et dans le privé lucratif (-13,4%) que dans les établissements de santé privés d'intérêt collectif (Espic) (-10%).

"Les différents types d'établissements n'ont en outre pas été touchés de la même façon au cours de l'année." Si pendant la première vague, le privé lucratif et les Espic ont été davantage concernés par le recul des séjours hospitaliers hors Covid (respectivement -67% et -52%, contre -44% pour les hôpitaux publics), la tendance s'est inversée pendant "l'entre-deux-vagues et la 2e vague", explique la Drees.

Mais du fait du volume important de séjours ayant lieu dans les hôpitaux publics, "ceux-ci contribuent le plus fortement à la baisse totale du nombre de séjours, ce quelle que soit la période concernée", précise-t-elle.

L'activité ORL, infectieuse et respiratoire (hors Covid) baisse le plus fortement

Les plus fortes baisses par types de maladies sont les séjours pour motifs ORL (-32%), infectieux (-28 %) et de l'appareil respiratoire hors Covid (-27%), rapporte la Drees.

La diminution des séjours pour motif respiratoire s'explique "notamment par la baisse des hospitalisations pour pathologies respiratoires infectieuses (hors Covid), particulièrement au cours de la 2e vague", commente-t-elle.

Les hospitalisations liées à l'appareil circulatoire ont elles aussi connu un "net recul" (-11%), notamment pour des pathologies urgentes comme les insuffisances cardiaques aiguës, les infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Une baisse des séjours plus importante chez les enfants de 2 à 14 ans

Parmi les catégories d'âge, les séjours des enfants de 2 à 14 ans enregistrent la plus forte diminution en 2020 (-23% contre -13% pour l’ensemble de la population). Cette baisse dans ce groupe d'âge s'explique par la baisse "des motifs d'hospitalisation habituels: les maladies respiratoires, l'ORL (essentiellement les otites) et les maladies infectieuses", indique la Drees.

La diminution des hospitalisations pour maladies respiratoires est ainsi responsable "d'un quart de la baisse totale des séjours de cette tranche d’âge".

Toutefois, les enfants âgés de 2 à 14 ans ne représentent qu'un séjour hospitalier sur 20 et ils ne contribuent que "faiblement au recul global du nombre de séjours", loin derrière les 45-74 ans (42 %), les 75 ans ou plus (23 %) et les 15-44 ans (22 %), précise la Drees.

Lors d'une conférence de presse de rentrée mardi, la Fédération hospitalière de France (FHF) a estimé que le Covid-19 et les déprogrammations d'activités ont provoqué au cours du 1er semestre 2021 une diminution de 260.000 séjours hospitaliers par rapport au 1er semestre 2019 (cf dépêche du 07/09/2021 à 17:09).

Etude de la Drees sur l’évolution du nombre de séjours hospitaliers hors Covid-19 entre 2019 et 2020

syl/rm/APMnews

Les données APM Santé sont la propriété de APM International. Toute copie, republication ou redistribution des données APM Santé, notamment via la mise en antémémoire, l'encadrement ou des moyens similaires, est expressément interdite sans l'accord préalable écrit de APM. APM ne sera pas responsable des erreurs ou des retards dans les données ou de toutes actions entreprises en fonction de celles-ci ou toutes décisions prises sur la base du service. APM, APM Santé et le logo APM International, sont des marques d'APM International dans le monde. Pour de plus amples informations sur les autres services d'APM, veuillez consulter le site Web public d'APM à l'adresse www.apmnews.com

Copyright © APM-Santé - Tous droits réservés.

Informations professionnelles

09/09 2021
Retour

LES SÉJOURS HOSPITALIERS, HORS COVID-19, ONT DIMINUÉ DE 13% EN 2020 (DREES)

PARIS, 9 septembre 2021 (APMnews) - Le nombre de séjours hospitaliers hors Covid-19 a diminué de 13% en 2020 par rapport à 2019, d'après une étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) présentée jeudi.

La Drees a étudié les données issues du programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI).

D'après cette étude (8 pages), 10,4 millions de personnes résidant en France ont été hospitalisées une ou plusieurs fois en 2020 dans une unité de soins de courte durée de médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) et odontologie, dont 1,6% pour des séjours liés au Covid, soit un total de 15,9 millions de séjours.

En enlevant l'activité Covid, il y eu 15,7 millions de séjours en 2020, soit une baisse de 13% par rapport à 2019. Ce recul concerne autant les hospitalisations complètes (-16,5%) que les hospitalisations de jour (-12,2%).

Les séjours de chirurgie (-15,5%) et les séjours pour "actes et procédures peu invasifs" (-14,8%) ont diminué plus fortement que les séjours médicaux (-9,2%), rapporte la Drees.

Cette baisse "inédite" du nombre de séjours est davantage concentrée sur la première vague de l'épidémie (-52,9%). "Elle n'est pas uniforme géographiquement" car les régions de l'Est et du Nord de la France, plus touchées lors de la première vague, ont connu une diminution plus importante que les autres, explique la Drees.

Les hôpitaux publics et établissements privés à but lucratif davantage touchés

La baisse en 2020 a été plus importante dans les hôpitaux publics (-13,9%) et dans le privé lucratif (-13,4%) que dans les établissements de santé privés d'intérêt collectif (Espic) (-10%).

"Les différents types d'établissements n'ont en outre pas été touchés de la même façon au cours de l'année." Si pendant la première vague, le privé lucratif et les Espic ont été davantage concernés par le recul des séjours hospitaliers hors Covid (respectivement -67% et -52%, contre -44% pour les hôpitaux publics), la tendance s'est inversée pendant "l'entre-deux-vagues et la 2e vague", explique la Drees.

Mais du fait du volume important de séjours ayant lieu dans les hôpitaux publics, "ceux-ci contribuent le plus fortement à la baisse totale du nombre de séjours, ce quelle que soit la période concernée", précise-t-elle.

L'activité ORL, infectieuse et respiratoire (hors Covid) baisse le plus fortement

Les plus fortes baisses par types de maladies sont les séjours pour motifs ORL (-32%), infectieux (-28 %) et de l'appareil respiratoire hors Covid (-27%), rapporte la Drees.

La diminution des séjours pour motif respiratoire s'explique "notamment par la baisse des hospitalisations pour pathologies respiratoires infectieuses (hors Covid), particulièrement au cours de la 2e vague", commente-t-elle.

Les hospitalisations liées à l'appareil circulatoire ont elles aussi connu un "net recul" (-11%), notamment pour des pathologies urgentes comme les insuffisances cardiaques aiguës, les infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Une baisse des séjours plus importante chez les enfants de 2 à 14 ans

Parmi les catégories d'âge, les séjours des enfants de 2 à 14 ans enregistrent la plus forte diminution en 2020 (-23% contre -13% pour l’ensemble de la population). Cette baisse dans ce groupe d'âge s'explique par la baisse "des motifs d'hospitalisation habituels: les maladies respiratoires, l'ORL (essentiellement les otites) et les maladies infectieuses", indique la Drees.

La diminution des hospitalisations pour maladies respiratoires est ainsi responsable "d'un quart de la baisse totale des séjours de cette tranche d’âge".

Toutefois, les enfants âgés de 2 à 14 ans ne représentent qu'un séjour hospitalier sur 20 et ils ne contribuent que "faiblement au recul global du nombre de séjours", loin derrière les 45-74 ans (42 %), les 75 ans ou plus (23 %) et les 15-44 ans (22 %), précise la Drees.

Lors d'une conférence de presse de rentrée mardi, la Fédération hospitalière de France (FHF) a estimé que le Covid-19 et les déprogrammations d'activités ont provoqué au cours du 1er semestre 2021 une diminution de 260.000 séjours hospitaliers par rapport au 1er semestre 2019 (cf dépêche du 07/09/2021 à 17:09).

Etude de la Drees sur l’évolution du nombre de séjours hospitaliers hors Covid-19 entre 2019 et 2020

syl/rm/APMnews

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l’utilisation de cookies pour réaliser des statistiques de visites.