Actualités de l'Urgence - APM

13/06 2019
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MISSION SUR LES URGENCES: LES CONFÉRENCES DES PRÉSIDENTS DE CME ET DES DIRECTEURS DE CHU VEULENT ÊTRE "PARTIES PRENANTES"

PARIS, 13 juin 2019 (APMnews) - La Conférence des présidents de commission médicale d'établissement (CPCME) de CHU et la Conférence des directeurs généraux (CDG) de CHU ont affiché mercredi, dans un communiqué commun, leur volonté de participer à l'élaboration de la feuille de route sur les urgences attendue à l'automne par la ministre des solidarités et de la santé.

Les deux conférences ont annoncé "pren[dre] acte de la décision de la ministre de la santé de charger le Pr Pierre Carli et le député Thomas Mesnier d'une mission portant sur la rénovation des urgences".

Lors du congrès Urgences 2019, Agnès Buzyn avait annoncé qu'elle confiait une mission au Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH), présidé par Pierre Carli, et à Thomas Mesnier (LREM, Charente) pour élaborer une "nouvelle feuille de route" et établir de "nouvelles fondations, stables, solides et durables" aux urgences hospitalières "en concertation avec l'ensemble des professionnels".

Les conférences ont affiché leur volonté d'être "parties prenantes dans l'élaboration de ce rapport" en listant les thématiques qu'elles souhaitaient voir abordées dans ce cadre: "la démographie médicale et l'attractivité de la profession", "une refonte complète de la prise en charge de l'amont", "un véritable maillage des structures d'urgence", ou encore la "gestion de l'aval des urgences".

Comme la Société française de médecine d'urgence (SFMU) et Samu-Urgences de France (SUdF) une semaine plus tôt (cf dépêche du 06/06/2019 à 19:13), les deux conférences hospitalo-universitaires ont placé l'attractivité au premier rang de leurs priorités, "afin d’éviter que des pans d'activité typiquement publics tels la gériatrie, les malades handicapés [ou] la polytraumatologie lourde soient menacés".

Une organisation centralisée pour répondre aux urgences vitales

Elles ont également appelé à ce que les urgences vitales soient prises en charge "dans des centres hospitaliers au plateau technique adapté et par des équipes médicales compétentes, formées et entraînées".

"Le maillage de l'urgence vitale est donc réalisé par les Smur et non par des services d'urgence de proximité peu préparés à ce type de prise en charge", ont ajouté les conférences.

"La prise en charge de ces urgences vitales est assurée par le Samu et ses Smur", ont-elles poursuivi en rappelant que les Samu étaient organisés en réseau, "du Samu départemental de proximité au Samu référent".

"Les Samu de CHU dans leur mission HU sont à l'initiative et coordonnent des études de recherche clinique sur la régulation médicale", ont ajouté les conférences en défendant un modèle d'organisation plaçant les CHU au coeur de la prise en charge des urgences vitales.

Afin de "décharger en amont les services des urgences", les deux conférences ont notamment mis en avant la nécessité de recréer "de véritables réseaux de médecine générale assurant également l'activité non programmée et une réelle PDSA [permanence des soins ambulatoires]", en évoquant les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et les maisons médicales de garde (MMG).

Les deux conférences ont également listé une série de mesures applicables pour "fluidifier l'aval des urgences":

  • Une généralisation de la fonction de gestion des lits, "voire une gestion centralisée de l'hospitalisation programmée et non programmée"
  • Une gestion territoriale et centralisée des lits dans le cadre des groupements hospitaliers de territoire (GHT)
  • Une médicalisation plus importante des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), grâce au développement des infirmiers en pratique avancée (IPA) ou de la télémédecine
  • Un coup d'arrêt à la saturation des capacités d'accueil des hôpitaux "accentuée ces dernières années par les plans de réduction de lits de médecine successifs", en rejoignant une revendication déjà martelée le jour-même par plusieurs syndicats, la Fédération hospitalière de France (FHF) et les conférences nationales de directeurs de centre hospitalier (CNDCH), de directeurs généraux de CHU, et des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de CH, de CHU et de CHS (cf dépêche du 13/06/2019 à 13:10).

gl/nc/APMnews

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PARIS, 13 juin 2019 (APMnews) - La Conférence des présidents de commission médicale d'établissement (CPCME) de CHU et la Conférence des directeurs généraux (CDG) de CHU ont affiché mercredi, dans un communiqué commun, leur volonté de participer à l'élaboration de la feuille de route sur les urgences attendue à l'automne par la ministre des solidarités et de la santé.

Les deux conférences ont annoncé "pren[dre] acte de la décision de la ministre de la santé de charger le Pr Pierre Carli et le député Thomas Mesnier d'une mission portant sur la rénovation des urgences".

Lors du congrès Urgences 2019, Agnès Buzyn avait annoncé qu'elle confiait une mission au Conseil national de l'urgence hospitalière (CNUH), présidé par Pierre Carli, et à Thomas Mesnier (LREM, Charente) pour élaborer une "nouvelle feuille de route" et établir de "nouvelles fondations, stables, solides et durables" aux urgences hospitalières "en concertation avec l'ensemble des professionnels".

Les conférences ont affiché leur volonté d'être "parties prenantes dans l'élaboration de ce rapport" en listant les thématiques qu'elles souhaitaient voir abordées dans ce cadre: "la démographie médicale et l'attractivité de la profession", "une refonte complète de la prise en charge de l'amont", "un véritable maillage des structures d'urgence", ou encore la "gestion de l'aval des urgences".

Comme la Société française de médecine d'urgence (SFMU) et Samu-Urgences de France (SUdF) une semaine plus tôt (cf dépêche du 06/06/2019 à 19:13), les deux conférences hospitalo-universitaires ont placé l'attractivité au premier rang de leurs priorités, "afin d’éviter que des pans d'activité typiquement publics tels la gériatrie, les malades handicapés [ou] la polytraumatologie lourde soient menacés".

Une organisation centralisée pour répondre aux urgences vitales

Elles ont également appelé à ce que les urgences vitales soient prises en charge "dans des centres hospitaliers au plateau technique adapté et par des équipes médicales compétentes, formées et entraînées".

"Le maillage de l'urgence vitale est donc réalisé par les Smur et non par des services d'urgence de proximité peu préparés à ce type de prise en charge", ont ajouté les conférences.

"La prise en charge de ces urgences vitales est assurée par le Samu et ses Smur", ont-elles poursuivi en rappelant que les Samu étaient organisés en réseau, "du Samu départemental de proximité au Samu référent".

"Les Samu de CHU dans leur mission HU sont à l'initiative et coordonnent des études de recherche clinique sur la régulation médicale", ont ajouté les conférences en défendant un modèle d'organisation plaçant les CHU au coeur de la prise en charge des urgences vitales.

Afin de "décharger en amont les services des urgences", les deux conférences ont notamment mis en avant la nécessité de recréer "de véritables réseaux de médecine générale assurant également l'activité non programmée et une réelle PDSA [permanence des soins ambulatoires]", en évoquant les communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) et les maisons médicales de garde (MMG).

Les deux conférences ont également listé une série de mesures applicables pour "fluidifier l'aval des urgences":

  • Une généralisation de la fonction de gestion des lits, "voire une gestion centralisée de l'hospitalisation programmée et non programmée"
  • Une gestion territoriale et centralisée des lits dans le cadre des groupements hospitaliers de territoire (GHT)
  • Une médicalisation plus importante des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), grâce au développement des infirmiers en pratique avancée (IPA) ou de la télémédecine
  • Un coup d'arrêt à la saturation des capacités d'accueil des hôpitaux "accentuée ces dernières années par les plans de réduction de lits de médecine successifs", en rejoignant une revendication déjà martelée le jour-même par plusieurs syndicats, la Fédération hospitalière de France (FHF) et les conférences nationales de directeurs de centre hospitalier (CNDCH), de directeurs généraux de CHU, et des présidents de commission médicale d'établissement (CME) de CH, de CHU et de CHS (cf dépêche du 13/06/2019 à 13:10).

gl/nc/APMnews

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