Actualités de l'Urgence - APM

14/06 2019
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SAMU-URGENCES DE FRANCE ET LE SMPS FONT LEURS PROPOSITIONS POUR LES URGENCES

PARIS, 14 juin 2019 (APMnews) - Samu-Urgences de France et le Syndicat des manageurs publics de santé (SMPS) ont présenté à leur tour leurs propositions pour mettre fin à la crise que connaissent les urgences hospitalières, dans des communiqués séparés jeudi et vendredi.

S'exprimant "dans la continuité" des mesures annoncées jeudi dernier par la ministre des solidarités et de la santé (cf dépêche du 06/06/2019 à 12:01 et dépêche du 06/06/2019 à 15:12), Samu-urgences de France demande que de nouvelles mesures "simples et pragmatiques" soient prises "pour donner de l'oxygène" aux services concernés.

Il réclame tout d'abord l'"arrêt immédiat du harcèlement des personnels en arrêt maladie pour épuisement professionnel".

Il demande ensuite le "début des négociations dans chaque hôpital concerné pour l’attribution, dès le mois de juillet, de la 'prime de risque' pour les personnels paramédicaux des urgences, des Samu et des Smur" et le "paiement des heures supplémentaires" pour ces mêmes personnels.

Pour cet été, il souhaite le "maintien de la capacité d’hospitalisation en aval des services d’urgence avec pénalisation des établissements ne respectant pas cette consigne".

A cela doit s'ajouter la "mise en place de la prime de coopération partout où cela est possible" et un "début de rénovation du financement des services d’urgence en pénalisant les établissements adeptes du 'lit-brancard aux urgences'".

Samu-urgences de France, que préside François Braun, indique qu'il compte participer à la mission Carli-Mesnier, chargée de proposer une "feuille de route pour rénover enfin notre organisation des urgences".

Prévenant qu'il n'acceptera pas le "maintien de la situation actuelle", il appelle les personnels des services d'urgence, des Samu et des Smur à lui transmettre "toute situation d'hôpital refusant de s'engager dans ces propositions d'amélioration".

Plus de solidarité des autres services et filtrer la demande en soins non programmés (SMPS)

De son côté, remarquant que les "moyens supplémentaires accordés régulièrement aux urgences hospitalières n'ont rien changé", le SMPS demande que des mesures "nouvelles, courageuses et lucides" soient prises en attendant un "plan d'action de long terme".

Pour lui, il faut "permettre à l’ensemble des praticiens hospitaliers, aux laboratoires et aux services d’imagerie médicale d’adopter une attitude solidaire envers les personnels des urgences afin de faciliter le bon fonctionnement de ces services très dépendants des autres services hospitaliers, en particulier lors de l’hospitalisation des personnes très âgées".

Il propose de confier aux centres 15 ou 112 et à d’autres organisations de permanence des soins "la mission d’assurer le filtre nécessaire de la demande populationnelle en soins non programmés afin de prévenir les venues inutiles aux urgences".

Il suggère d'"organiser dans les établissements périphériques des plateformes d’appel permettant aux médecins de soins primaires de prendre un avis avant d’hospitaliser". "Depuis 2009, chaque région sanitaire est dotée de plateformes numériques publiques insuffisamment utilisées, gérées par les GRADes ou GCS e-santé", remarque-t-il.

Le SMPS réclame la création d'une prime exceptionnelle pour les soignants des urgences et que soit "rapidement favorisée l’arrivée aux urgences d’infirmières en pratiques avancées formées à la prise en charge de soins non programmés". "Leur salaire doit être attractif", est-il précisé dans ce communiqué signé du président du syndicat, Jérémie Sécher, et du conseiller médical, Pierre Simon.

"Le financement de ces mesures devra être assuré, prioritairement, par une diminution des tarifs opposables aux acteurs n’assurant pas une mission de service public des urgences ou de permanence de soins, voire par réaffectation des crédits mis en réserve pour l’ensemble des acteurs", ajoute-t-il.

san/ab/APMnews

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PARIS, 14 juin 2019 (APMnews) - Samu-Urgences de France et le Syndicat des manageurs publics de santé (SMPS) ont présenté à leur tour leurs propositions pour mettre fin à la crise que connaissent les urgences hospitalières, dans des communiqués séparés jeudi et vendredi.

S'exprimant "dans la continuité" des mesures annoncées jeudi dernier par la ministre des solidarités et de la santé (cf dépêche du 06/06/2019 à 12:01 et dépêche du 06/06/2019 à 15:12), Samu-urgences de France demande que de nouvelles mesures "simples et pragmatiques" soient prises "pour donner de l'oxygène" aux services concernés.

Il réclame tout d'abord l'"arrêt immédiat du harcèlement des personnels en arrêt maladie pour épuisement professionnel".

Il demande ensuite le "début des négociations dans chaque hôpital concerné pour l’attribution, dès le mois de juillet, de la 'prime de risque' pour les personnels paramédicaux des urgences, des Samu et des Smur" et le "paiement des heures supplémentaires" pour ces mêmes personnels.

Pour cet été, il souhaite le "maintien de la capacité d’hospitalisation en aval des services d’urgence avec pénalisation des établissements ne respectant pas cette consigne".

A cela doit s'ajouter la "mise en place de la prime de coopération partout où cela est possible" et un "début de rénovation du financement des services d’urgence en pénalisant les établissements adeptes du 'lit-brancard aux urgences'".

Samu-urgences de France, que préside François Braun, indique qu'il compte participer à la mission Carli-Mesnier, chargée de proposer une "feuille de route pour rénover enfin notre organisation des urgences".

Prévenant qu'il n'acceptera pas le "maintien de la situation actuelle", il appelle les personnels des services d'urgence, des Samu et des Smur à lui transmettre "toute situation d'hôpital refusant de s'engager dans ces propositions d'amélioration".

Plus de solidarité des autres services et filtrer la demande en soins non programmés (SMPS)

De son côté, remarquant que les "moyens supplémentaires accordés régulièrement aux urgences hospitalières n'ont rien changé", le SMPS demande que des mesures "nouvelles, courageuses et lucides" soient prises en attendant un "plan d'action de long terme".

Pour lui, il faut "permettre à l’ensemble des praticiens hospitaliers, aux laboratoires et aux services d’imagerie médicale d’adopter une attitude solidaire envers les personnels des urgences afin de faciliter le bon fonctionnement de ces services très dépendants des autres services hospitaliers, en particulier lors de l’hospitalisation des personnes très âgées".

Il propose de confier aux centres 15 ou 112 et à d’autres organisations de permanence des soins "la mission d’assurer le filtre nécessaire de la demande populationnelle en soins non programmés afin de prévenir les venues inutiles aux urgences".

Il suggère d'"organiser dans les établissements périphériques des plateformes d’appel permettant aux médecins de soins primaires de prendre un avis avant d’hospitaliser". "Depuis 2009, chaque région sanitaire est dotée de plateformes numériques publiques insuffisamment utilisées, gérées par les GRADes ou GCS e-santé", remarque-t-il.

Le SMPS réclame la création d'une prime exceptionnelle pour les soignants des urgences et que soit "rapidement favorisée l’arrivée aux urgences d’infirmières en pratiques avancées formées à la prise en charge de soins non programmés". "Leur salaire doit être attractif", est-il précisé dans ce communiqué signé du président du syndicat, Jérémie Sécher, et du conseiller médical, Pierre Simon.

"Le financement de ces mesures devra être assuré, prioritairement, par une diminution des tarifs opposables aux acteurs n’assurant pas une mission de service public des urgences ou de permanence de soins, voire par réaffectation des crédits mis en réserve pour l’ensemble des acteurs", ajoute-t-il.

san/ab/APMnews

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