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13/09 2019
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SEPSIS: 10 RECOMMANDATIONS POUR AMÉLIORER LA PRISE EN CHARGE

PARIS, 13 septembre 2019 (APMnews) - La direction générale de la santé (DGS) a diffusé vendredi un rapport proposant 10 mesures pour "mieux connaître, mieux soigner et mieux surveiller le sepsis", a-t-elle annoncé dans un communiqué à l'occasion de la journée mondiale contre le sepsis.

Le Pr Djillali Annane de l'hôpital Raymond-Poincaré à Garches (AP-HP, Hauts-de-Seine), auteur de ce rapport, avait été missionné par le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, en mai 2018 (cf dépêche du 14/09/2018 à 13:33), rappelle la DGS dans son communiqué. Reconnu comme un des meilleurs experts mondiaux du sepsis, le Pr Annane a travaillé avec toutes les sociétés savantes concernées.

Mal connu du grand public, le sepsis a été redéfini en 2016 par les sociétés savantes européennes et américaines comme "un état aigu de dysrégulation de la réponse de l'organisme à une infection (bactérienne, virale, fongique ou parasitaire) entraînant la perte de fonction des organes et un risque vital pour le patient", écrit notamment le spécialiste en introduction.

Il formule 10 préconisations concernant le sepsis:

  • définir un parcours de soins spécifique
  • sensibiliser le grand public par l'élaboration d'un programme de communication
  • sensibiliser l'ensemble des professionnels de santé par l'élaboration d’un programme de communication
  • dispenser à tous les étudiants de 3e cycle un enseignement socle ad hoc
  • dispenser à tous les professionnels de santé une formation spécifique
  • créer les conditions nécessaires au financement de la recherche sur le sepsis
  • créer les conditions nécessaires au dynamisme de la recherche translationnelle et clinique
  • promouvoir la recherche en santé publique et en sciences sociales
  • définir le sepsis comme une catégorie majeure de diagnostic dans le cadre du codage appliquant la classification internationale des maladies (CIM)
  • mettre en place un suivi épidémiologique national du sepsis.

Concernant le parcours de soins, il est notamment demandé d'élaborer l'équivalent d'un protocole national de diagnostic et de soins (PNDS), tel qu'élaboré pour les maladies rares. Bien qu'il s'agisse d'un problème fréquent, le sepsis présente dans sa prise en charge les mêmes problématiques que celles des maladies rares, notamment une errance diagnostique et une prise en charge hétérogène, souligne le Pr Annane.

Ce parcours doit comporter à la fois des volets "épidémiologie", "prévention" (vaccins, mesures d'hygiène), "diagnostic précoce", "soins", impliquant à la fois le milieu hospitalier et communautaire. Il doit aussi tenir compte de la problématique de l'antibiorésistance.

La sensibilisation des particuliers et des professionnels hors spécialistes du sepsis doit notamment mettre l'accent sur la gravité du sepsis, l'urgence de la prise en charge (appeler le 15), la nécessité de faire un usage raisonné et adapté des antibiotiques.

Parmi les mesures concernant la recherche, le Pr Annane propose notamment d'identifier le sepsis dans les axes prioritaires des appels d'offres publics, dans les plans nationaux sur l'intelligence artificielle ou France génomique 2025, ainsi que dans le conseil stratégique des industries de santé (CISS) et du comité stratégique de filières "santé".

Concernant le diagnostic dans le cadre du codage, dans l'attente d’une harmonisation internationale de la CIM, le Pr Annane propose d'apporter des explications dans le guide des utilisateurs de cette classification.

Sepsis: tous unis contre un fléau méconnu. Rapport au DGS, 15 pages

ld/ab/APMnews

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SEPSIS: 10 RECOMMANDATIONS POUR AMÉLIORER LA PRISE EN CHARGE

PARIS, 13 septembre 2019 (APMnews) - La direction générale de la santé (DGS) a diffusé vendredi un rapport proposant 10 mesures pour "mieux connaître, mieux soigner et mieux surveiller le sepsis", a-t-elle annoncé dans un communiqué à l'occasion de la journée mondiale contre le sepsis.

Le Pr Djillali Annane de l'hôpital Raymond-Poincaré à Garches (AP-HP, Hauts-de-Seine), auteur de ce rapport, avait été missionné par le directeur général de la santé, Jérôme Salomon, en mai 2018 (cf dépêche du 14/09/2018 à 13:33), rappelle la DGS dans son communiqué. Reconnu comme un des meilleurs experts mondiaux du sepsis, le Pr Annane a travaillé avec toutes les sociétés savantes concernées.

Mal connu du grand public, le sepsis a été redéfini en 2016 par les sociétés savantes européennes et américaines comme "un état aigu de dysrégulation de la réponse de l'organisme à une infection (bactérienne, virale, fongique ou parasitaire) entraînant la perte de fonction des organes et un risque vital pour le patient", écrit notamment le spécialiste en introduction.

Il formule 10 préconisations concernant le sepsis:

  • définir un parcours de soins spécifique
  • sensibiliser le grand public par l'élaboration d'un programme de communication
  • sensibiliser l'ensemble des professionnels de santé par l'élaboration d’un programme de communication
  • dispenser à tous les étudiants de 3e cycle un enseignement socle ad hoc
  • dispenser à tous les professionnels de santé une formation spécifique
  • créer les conditions nécessaires au financement de la recherche sur le sepsis
  • créer les conditions nécessaires au dynamisme de la recherche translationnelle et clinique
  • promouvoir la recherche en santé publique et en sciences sociales
  • définir le sepsis comme une catégorie majeure de diagnostic dans le cadre du codage appliquant la classification internationale des maladies (CIM)
  • mettre en place un suivi épidémiologique national du sepsis.

Concernant le parcours de soins, il est notamment demandé d'élaborer l'équivalent d'un protocole national de diagnostic et de soins (PNDS), tel qu'élaboré pour les maladies rares. Bien qu'il s'agisse d'un problème fréquent, le sepsis présente dans sa prise en charge les mêmes problématiques que celles des maladies rares, notamment une errance diagnostique et une prise en charge hétérogène, souligne le Pr Annane.

Ce parcours doit comporter à la fois des volets "épidémiologie", "prévention" (vaccins, mesures d'hygiène), "diagnostic précoce", "soins", impliquant à la fois le milieu hospitalier et communautaire. Il doit aussi tenir compte de la problématique de l'antibiorésistance.

La sensibilisation des particuliers et des professionnels hors spécialistes du sepsis doit notamment mettre l'accent sur la gravité du sepsis, l'urgence de la prise en charge (appeler le 15), la nécessité de faire un usage raisonné et adapté des antibiotiques.

Parmi les mesures concernant la recherche, le Pr Annane propose notamment d'identifier le sepsis dans les axes prioritaires des appels d'offres publics, dans les plans nationaux sur l'intelligence artificielle ou France génomique 2025, ainsi que dans le conseil stratégique des industries de santé (CISS) et du comité stratégique de filières "santé".

Concernant le diagnostic dans le cadre du codage, dans l'attente d’une harmonisation internationale de la CIM, le Pr Annane propose d'apporter des explications dans le guide des utilisateurs de cette classification.

Sepsis: tous unis contre un fléau méconnu. Rapport au DGS, 15 pages

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