Actualités de l'Urgence - APM
SOINS NON PROGRAMMÉS: TROIS PERSONNALITÉS APPELLENT À DES PLATEFORMES INSTALLÉES PAR LES GHT, "EN COOPÉRATION AVEC LES CPTS"
Ces propositions font suite à l'annonce, par Agnès Buzyn, de la création d'un "service d'accès aux soins" (SAS) d'ici l'été 2020 pour conseiller et orienter à distance la population afin de diminuer les passages aux urgences (cf dépêche du 09/09/2019 à 20:11 et dépêche du 09/09/2019 à 17:13).
La ministre des solidarités et de la santé a évoqué un service "accessible par téléphone et en ligne", permettant "au patient d'accéder à toute heure et à distance à un professionnel de santé qui lui fournira un conseil, une téléconsultation ou une orientation vers une structure, qu'elle soit hospitalière ou libérale, selon son état". Il devrait être organisé de façon territoriale et "piloté de concert par les acteurs hospitaliers des Samu et libéraux fédérés en communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS)", a aussi souhaité Agnès Buzyn.
Dans leur communiqué commun, Rachel Bocher, présidente de l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH), Jérémie Sécher, président du Syndicat des manageurs publics de santé (SMPS), et le Dr Pierre Simon, médecin et ancien président de la Société française de télémédecine (SFT), se montrent favorables à des plateformes d’appel pour "orienter l’appelant, soit vers un cabinet médical de soins primaires, soit vers un service d’urgences, ou tout simplement le rassurer, voire prescrire une ordonnance adressée à la pharmacie la plus proche de son domicile".
Soulignant que la formation d'infirmiers en pratique avancée (IPA) demandera "plusieurs années", ils proposent de "reconnaître rapidement plusieurs milliers d'infirmier(e)s [qui ont passé plusieurs années aux urgences] et de leur donner le statut d'IPA, avec un statut financier, pour répondre aux appels".
Tout en estimant que des médecins généralistes, voire des retraités, peuvent assurer une permanence sur la plateforme d’appel régionale ou territoriale, ils constatent que "leur nombre est pour l’instant insuffisant".
Se fondant sur le modèle suisse de plateformes financées par des assureurs, ils suggèrent donc de créer des plateformes dites "nationales" de téléconsultation immédiate, financées par les mutuelles, qui "pourraient se reconvertir dans une action régionale en travaillant avec les CPTS pour respecter le parcours de soins au sein du territoire de santé".
Ils proposent aussi que des robots, type chatbots, "puissent assurer aussi un premier tri et une orientation des appels". Ils soulignent que ce modèle est expérimenté depuis un an par le National Health System (NHS) au Royaume-Uni.
Des plateformes qui effectuent de la télémédecine et du télésoin
Dans tous les cas, les trois personnalités suggèrent que ces plateformes soient "installées par les GHT en coopération avec les CPTS".
Ces plateformes effectueraient également "de la télémédecine et du télésoin" et généreraient "des recettes au GHT".
Si la plateforme était tenue par des IPA, "l’acte de conseil en santé serait qualifié de 'télésoin' sur la base d'un tarif envisagé par l’assurance maladie début 2020".
La plateforme pourrait "être utilisée pour faire des actes de téléconsultation vers les Ehpad [établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes] (gériatre, spécialistes) par vidéotransmission".
"Cela nécessiterait que la patientèle des quelque 5.000 Ehpad publics soit désormais suivie par des gériatres hospitaliers", soulignent les trois responsables en précisant que "c’est déjà le cas dans plusieurs régions. "Le GHT maîtriserait ainsi le flux des personnes âgées de son territoire", ajoutent-ils.
La même plateforme pourrait aussi "être utilisée pour faire des actes synchrones (par téléphone) ou asynchrones (par MSS) de téléexpertise vers les médecins de soin primaire, soit pour préparer ou justifier une hospitalisation, soit pour conseiller au décours d’une hospitalisation les médecins traitants", préconisent-ils également.
Ils appellent enfin à ce que l’accès au dossier médical hospitalier (du GHT) ou au dossier médical partagé (DMP) soit "possible lors d’un acte de télésoin ou de télémédecine". "Le système d’information des GHT doit être interopérable avec le DMP."
san/nc/APMnews
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SOINS NON PROGRAMMÉS: TROIS PERSONNALITÉS APPELLENT À DES PLATEFORMES INSTALLÉES PAR LES GHT, "EN COOPÉRATION AVEC LES CPTS"
Ces propositions font suite à l'annonce, par Agnès Buzyn, de la création d'un "service d'accès aux soins" (SAS) d'ici l'été 2020 pour conseiller et orienter à distance la population afin de diminuer les passages aux urgences (cf dépêche du 09/09/2019 à 20:11 et dépêche du 09/09/2019 à 17:13).
La ministre des solidarités et de la santé a évoqué un service "accessible par téléphone et en ligne", permettant "au patient d'accéder à toute heure et à distance à un professionnel de santé qui lui fournira un conseil, une téléconsultation ou une orientation vers une structure, qu'elle soit hospitalière ou libérale, selon son état". Il devrait être organisé de façon territoriale et "piloté de concert par les acteurs hospitaliers des Samu et libéraux fédérés en communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS)", a aussi souhaité Agnès Buzyn.
Dans leur communiqué commun, Rachel Bocher, présidente de l'Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (INPH), Jérémie Sécher, président du Syndicat des manageurs publics de santé (SMPS), et le Dr Pierre Simon, médecin et ancien président de la Société française de télémédecine (SFT), se montrent favorables à des plateformes d’appel pour "orienter l’appelant, soit vers un cabinet médical de soins primaires, soit vers un service d’urgences, ou tout simplement le rassurer, voire prescrire une ordonnance adressée à la pharmacie la plus proche de son domicile".
Soulignant que la formation d'infirmiers en pratique avancée (IPA) demandera "plusieurs années", ils proposent de "reconnaître rapidement plusieurs milliers d'infirmier(e)s [qui ont passé plusieurs années aux urgences] et de leur donner le statut d'IPA, avec un statut financier, pour répondre aux appels".
Tout en estimant que des médecins généralistes, voire des retraités, peuvent assurer une permanence sur la plateforme d’appel régionale ou territoriale, ils constatent que "leur nombre est pour l’instant insuffisant".
Se fondant sur le modèle suisse de plateformes financées par des assureurs, ils suggèrent donc de créer des plateformes dites "nationales" de téléconsultation immédiate, financées par les mutuelles, qui "pourraient se reconvertir dans une action régionale en travaillant avec les CPTS pour respecter le parcours de soins au sein du territoire de santé".
Ils proposent aussi que des robots, type chatbots, "puissent assurer aussi un premier tri et une orientation des appels". Ils soulignent que ce modèle est expérimenté depuis un an par le National Health System (NHS) au Royaume-Uni.
Des plateformes qui effectuent de la télémédecine et du télésoin
Dans tous les cas, les trois personnalités suggèrent que ces plateformes soient "installées par les GHT en coopération avec les CPTS".
Ces plateformes effectueraient également "de la télémédecine et du télésoin" et généreraient "des recettes au GHT".
Si la plateforme était tenue par des IPA, "l’acte de conseil en santé serait qualifié de 'télésoin' sur la base d'un tarif envisagé par l’assurance maladie début 2020".
La plateforme pourrait "être utilisée pour faire des actes de téléconsultation vers les Ehpad [établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes] (gériatre, spécialistes) par vidéotransmission".
"Cela nécessiterait que la patientèle des quelque 5.000 Ehpad publics soit désormais suivie par des gériatres hospitaliers", soulignent les trois responsables en précisant que "c’est déjà le cas dans plusieurs régions. "Le GHT maîtriserait ainsi le flux des personnes âgées de son territoire", ajoutent-ils.
La même plateforme pourrait aussi "être utilisée pour faire des actes synchrones (par téléphone) ou asynchrones (par MSS) de téléexpertise vers les médecins de soin primaire, soit pour préparer ou justifier une hospitalisation, soit pour conseiller au décours d’une hospitalisation les médecins traitants", préconisent-ils également.
Ils appellent enfin à ce que l’accès au dossier médical hospitalier (du GHT) ou au dossier médical partagé (DMP) soit "possible lors d’un acte de télésoin ou de télémédecine". "Le système d’information des GHT doit être interopérable avec le DMP."
san/nc/APMnews