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30/09 2022
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TENSIONS HOSPITALIÈRES EN ILE-DE-FRANCE: DE "PREMIERS RÉSULTATS" DES MESURES ESTIVALES, À POURSUIVRE ET COMPLÉTER (ARS)

PARIS, 30 septembre 2022 (APMnews) - Les mesures déployées pendant l'été pour faire face aux fortes pressions sur l'hôpital, qui ont pu produire de premiers effets, méritent d'être pérennisées, améliorées ou complétées, alors que les tensions perdurent dans un contexte de pénurie des effectifs, a expliqué jeudi Amélie Verdier, directrice générale de l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France, lors d'un point presse sur le bilan de ces mesures.

Ce bilan intervient alors que les difficultés n'ont pas disparu et que l'on "va avoir des tensions cet hiver", a d'abord souligné Amélie Verdier.

Le plan d'action, qui a décliné les mesures de la "mission flash" de François Braun, a aussi ciblé certains secteurs (les soins non programmés et les urgences, la périnatalité, la gériatrie et la psychiatrie) ou des besoins spécifiques aux territoires, a-t-elle rappelé (cf dépêche du 06/07/2022 à 14:50 et dépêche du 06/07/2022 à 11:12).

L'ARS observe "de premiers résultats", mais aussi des "points d'inquiétude, des sujets à approfondir", a relevé sa directrice. Elle a salué "l'effort collectif" de tous les acteurs de la santé, avec des mesures "qui n'ont pas eu toutes un effet immédiat pour cet été, mais qui ont fait germer des idées". Il s'agit donc de travailler à la pérennisation des mesures qui ont montré leur efficacité, mais aussi de développer de nouvelles actions, a-t-elle fait valoir.

Des "mesures sont montées en puissance progressivement, tant celles visant à développer [l'offre] de soins non programmés que les messages adressés à la population" sur le "bon recours" aux services des urgences, selon Amélie Verdier.

La fréquentation de ces derniers a été "assez proche de ce qu'on pouvait observer dans les périodes estivales des années précédentes en juillet, avec un pic de fréquentation le 15 juillet" et une demande de prise en charge "soutenue chez les plus de 75 ans".

Le mois d'août a été marqué par une fréquentation inférieure par rapport aux années précédentes et les hospitalisations "ont suivi la même tendance".

S'agissant du nombre de patients "on était donc dans la moyenne, voire en dessous, en revanche des réductions capacitaires ont pu poser des difficultés".

Ainsi les établissements de santé ont eu "un peu plus de 70% de capacitaire ouvert" cet été, contre 80% à la même période avant la crise du Covid. Si des "lits rouvrent pour l'hiver", des difficultés persistantes ont été identifiées notamment en pédiatrie, avec une augmentation des passages aux urgences, et en psychiatrie.

Cet été, il "n'y a pas eu de services des urgences complètement fermés dans la région, à quelques exceptions près", a-t-elle précisé, signalant des "cas ponctuels", comme celui de l'hôpital Foch à Suresnes.

Elle a mentionné les résultats positifs de la "gestion territoriale des lits d'aval", avec une évolution du cahier des charges sur le recours au "délestage" pour favoriser "la solidarité régionale'.

Pas de régulation des urgences par le 15

Amélie Verdier a rappelé que l'Ile-de-France "n'a pas eu recours à la mesure de régulation de l'accès aux urgences en tant que tel", c'est-à-dire en amont par le centre 15. Dans la réflexion sur les mesures à mettre en oeuvre, "nous étions très préoccupés par les risques d'éloignement du système de soins des populations les plus précaires", a-t-elle souligné.

La coordination "ville-hôpital se passe de manière différente d'un territoire à l'autre". Mais la crise a fait que "les hospitaliers sont plus explicites dans le fait qu'ils ont besoin de la ville".

En lien avec les unions régionales des professionnels de santé (URPS), "on a regardé comment mobiliser les libéraux de l'ensemble des professions pour appuyer les établissements de santé", a-t-elle complété. Les chiffres n'ont pas été "forcément très importants" mais les "renforts ont pu être décisifs à certains moments".

La majoration des heures de nuit et, plus largement, les mesures prises pour "continuer à travailler l'attractivité, notamment à l'hôpital, ont été utiles", a précisé Amélie Verdier.

Elle a aussi mentionné le dispositif, désormais pérennisé, de recours à l'hébergement temporaire en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) en sortie d'hospitalisation. "Entre le 20 mai et le 15 septembre, l'ARS a financé 555 séjours."

Certaines mesures ont été déployées uniquement dans certains territoires, comme la mobilisation des infirmiers libéraux sur demande de la régulation du Samu-SAS avec des astreintes réalisées. Cette mesure a par exemple été mise en place via la coordination des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) des XIe, XIIIe, XIVe et XVe arrondissements de Paris, précise l'agence dans un communiqué de presse.

Elle cite aussi le soutien au déploiement des unités mobiles de télémédecine intervenant sur demande du Samu/SAS (à Paris, en Seine-et-Marne, dans le Val-d'Oise et dans le Val-de-Marne, avec 1.117 interventions réalisées au domicile, dont 80% qui ont conduit au maintien à domicile des patients et 20% à un transfert aux urgences selon les premières estimations).

L'ARS mentionne également le renforcement de la permanence des soins ambulatoires (PDSA) avec un accroissement des lignes de garde et un appui de consultation des médecins libéraux auprès des services d'urgence, ainsi que la mutualisation des moyens de plusieurs services d'urgence.

"Par exemple, dans le Val-d'Oise, un protocole de collaboration avec les établissements du territoire a pu être développé pour anticiper" une fermeture ponctuelle à Ermont. En Seine-Saint-Denis, "la fermeture ponctuelle et annoncée du SAU de l'Hôpital privé de l'Est Parisien a eu un impact réduit sur les prises en charge grâce à l'organisation territoriale déployée par trois autres établissements du territoire pour orienter et sécuriser les transferts de patients".

S'agissant des maternités, dans le cadre de la cellule de transferts à terme et post-accouchement (Tatepa), 107 transferts ont été effectués entre la mi-juillet et la mi-septembre, "en évitant de gérer ces situations dans l'urgence" (cf dépêche du 08/08/2022 à 19:13).

La cellule d'appui à l'inscription en maternité (Aima), toujours active, a reçu depuis début août 285 demandes (dont un tiers émane de la Seine-Saint-Denis) et a "déjà trouvé des solutions dans 75% des cas". "Une femme sur cinq qui contacte cette cellule a des difficultés sociales particulières", a commenté Amélie Verdier.

En direction des personnes âgées, l'ARS "a déployé des mesures spécifiques pour la période estivale dont beaucoup vont se poursuivre au-delà de l'été", parmi lesquelles "le recours à des infirmiers libéraux ou salariés des centres de santé pour les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad)", le "maintien d'une présence médicale en Ehpad et établissements et services médico-sociaux pour personnes handicapées", avec "la mise en place d'une mesure de financement complémentaire à la dotation de soins permettant aux établissements de recourir à des médecins libéraux ou des médecins salariés des centres de santé", ou encore le financement de temps infirmiers de nuit.

Une cellule régionale d'appui à la recherche de lits d'hospitalisation en psychiatrie a été créée (près de 650 demandes entre fin avril et mi-septembre et près de 100 places trouvées avec ce dispositif), qui est également toujours en place.

"À ce jour elle ne répond pas complètement à nos attentes", car le sujet "superpose un système d'urgence psychiatrique à la notion de secteur, avec de très fortes inégalités de répartition des professionnels", a expliqué Amélie Verdier. "C'est difficile", mais "on progresse", notamment avec l'arrivée du secteur privé dans "cette cellule de régulation".

Réaliser un retour d'expériences du point de vue des usagers

Renaud Coupry, président de la conférence régionale pour la santé et l'autonomie (CRSA), qui a été associée au pilotage des mesures estivales, s'est félicité pendant le point presse d'une "concertation régionale qui a associé tous les acteurs dans leur diversité".

Il a mentionné un partage d'informations lors des "points crise", notamment avec un outil intitulé "météo des urgences".

"Les stratégies ciblées se sont aussi nourries d'une attention particulière en direction des populations les plus vulnérables", a-t-il souligné.

"Nous avons traversé cette période estivale avec le soulagement de ne pas avoir vécu de drames." Pour autant, "nous n'osons pas nous féliciter d'une situation qui reste très tendue et qui nous confronte à des difficultés majeures et inédites, en particulier en matière de ressources humaines".

"Visiblement, les données des hôpitaux n'ont remonté aucun incident grave, c'est déjà une très bonne chose", a également estimé Sidi-Mohammed Ghadi, représentant des usagers à la CRSA.

"Pour autant, le bilan de la crise n'est pas fini", a-t-il tempéré. "Je souhaite qu'un travail complémentaire soit fait, avec une analyse exhaustive des courriers de réclamation, par exemple adressés aux établissements de santé et à l'ARS, concernant les urgences".

Sidi-Mohammed Ghadi demande aussi que "les associations soient réunies à l'ARS pour réaliser un retour d'expérience du point de vue des usagers et des citoyens". Il est également nécessaire d'"inclure une enquête auprès des usagers, ceux qui sont allés aux urgences" et ceux qui n'ont pas pu le faire, a-t-il ajouté.

"Il faut aussi s'appuyer sur le retour d'expérience des professionnels de santé, des fédérations, des URPS et des équipes de l'ARS", a-t-il poursuivi. "Ces éléments permettront de contribuer à construire un plan d'action pérenne et pas une succession de plans à chaque crise." Il pourrait être intégré au prochain projet régional de santé (PRS), a-t-il suggéré.

mlb/ab/APMnews

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PARIS, 30 septembre 2022 (APMnews) - Les mesures déployées pendant l'été pour faire face aux fortes pressions sur l'hôpital, qui ont pu produire de premiers effets, méritent d'être pérennisées, améliorées ou complétées, alors que les tensions perdurent dans un contexte de pénurie des effectifs, a expliqué jeudi Amélie Verdier, directrice générale de l'agence régionale de santé (ARS) Ile-de-France, lors d'un point presse sur le bilan de ces mesures.

Ce bilan intervient alors que les difficultés n'ont pas disparu et que l'on "va avoir des tensions cet hiver", a d'abord souligné Amélie Verdier.

Le plan d'action, qui a décliné les mesures de la "mission flash" de François Braun, a aussi ciblé certains secteurs (les soins non programmés et les urgences, la périnatalité, la gériatrie et la psychiatrie) ou des besoins spécifiques aux territoires, a-t-elle rappelé (cf dépêche du 06/07/2022 à 14:50 et dépêche du 06/07/2022 à 11:12).

L'ARS observe "de premiers résultats", mais aussi des "points d'inquiétude, des sujets à approfondir", a relevé sa directrice. Elle a salué "l'effort collectif" de tous les acteurs de la santé, avec des mesures "qui n'ont pas eu toutes un effet immédiat pour cet été, mais qui ont fait germer des idées". Il s'agit donc de travailler à la pérennisation des mesures qui ont montré leur efficacité, mais aussi de développer de nouvelles actions, a-t-elle fait valoir.

Des "mesures sont montées en puissance progressivement, tant celles visant à développer [l'offre] de soins non programmés que les messages adressés à la population" sur le "bon recours" aux services des urgences, selon Amélie Verdier.

La fréquentation de ces derniers a été "assez proche de ce qu'on pouvait observer dans les périodes estivales des années précédentes en juillet, avec un pic de fréquentation le 15 juillet" et une demande de prise en charge "soutenue chez les plus de 75 ans".

Le mois d'août a été marqué par une fréquentation inférieure par rapport aux années précédentes et les hospitalisations "ont suivi la même tendance".

S'agissant du nombre de patients "on était donc dans la moyenne, voire en dessous, en revanche des réductions capacitaires ont pu poser des difficultés".

Ainsi les établissements de santé ont eu "un peu plus de 70% de capacitaire ouvert" cet été, contre 80% à la même période avant la crise du Covid. Si des "lits rouvrent pour l'hiver", des difficultés persistantes ont été identifiées notamment en pédiatrie, avec une augmentation des passages aux urgences, et en psychiatrie.

Cet été, il "n'y a pas eu de services des urgences complètement fermés dans la région, à quelques exceptions près", a-t-elle précisé, signalant des "cas ponctuels", comme celui de l'hôpital Foch à Suresnes.

Elle a mentionné les résultats positifs de la "gestion territoriale des lits d'aval", avec une évolution du cahier des charges sur le recours au "délestage" pour favoriser "la solidarité régionale'.

Pas de régulation des urgences par le 15

Amélie Verdier a rappelé que l'Ile-de-France "n'a pas eu recours à la mesure de régulation de l'accès aux urgences en tant que tel", c'est-à-dire en amont par le centre 15. Dans la réflexion sur les mesures à mettre en oeuvre, "nous étions très préoccupés par les risques d'éloignement du système de soins des populations les plus précaires", a-t-elle souligné.

La coordination "ville-hôpital se passe de manière différente d'un territoire à l'autre". Mais la crise a fait que "les hospitaliers sont plus explicites dans le fait qu'ils ont besoin de la ville".

En lien avec les unions régionales des professionnels de santé (URPS), "on a regardé comment mobiliser les libéraux de l'ensemble des professions pour appuyer les établissements de santé", a-t-elle complété. Les chiffres n'ont pas été "forcément très importants" mais les "renforts ont pu être décisifs à certains moments".

La majoration des heures de nuit et, plus largement, les mesures prises pour "continuer à travailler l'attractivité, notamment à l'hôpital, ont été utiles", a précisé Amélie Verdier.

Elle a aussi mentionné le dispositif, désormais pérennisé, de recours à l'hébergement temporaire en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) en sortie d'hospitalisation. "Entre le 20 mai et le 15 septembre, l'ARS a financé 555 séjours."

Certaines mesures ont été déployées uniquement dans certains territoires, comme la mobilisation des infirmiers libéraux sur demande de la régulation du Samu-SAS avec des astreintes réalisées. Cette mesure a par exemple été mise en place via la coordination des communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) des XIe, XIIIe, XIVe et XVe arrondissements de Paris, précise l'agence dans un communiqué de presse.

Elle cite aussi le soutien au déploiement des unités mobiles de télémédecine intervenant sur demande du Samu/SAS (à Paris, en Seine-et-Marne, dans le Val-d'Oise et dans le Val-de-Marne, avec 1.117 interventions réalisées au domicile, dont 80% qui ont conduit au maintien à domicile des patients et 20% à un transfert aux urgences selon les premières estimations).

L'ARS mentionne également le renforcement de la permanence des soins ambulatoires (PDSA) avec un accroissement des lignes de garde et un appui de consultation des médecins libéraux auprès des services d'urgence, ainsi que la mutualisation des moyens de plusieurs services d'urgence.

"Par exemple, dans le Val-d'Oise, un protocole de collaboration avec les établissements du territoire a pu être développé pour anticiper" une fermeture ponctuelle à Ermont. En Seine-Saint-Denis, "la fermeture ponctuelle et annoncée du SAU de l'Hôpital privé de l'Est Parisien a eu un impact réduit sur les prises en charge grâce à l'organisation territoriale déployée par trois autres établissements du territoire pour orienter et sécuriser les transferts de patients".

S'agissant des maternités, dans le cadre de la cellule de transferts à terme et post-accouchement (Tatepa), 107 transferts ont été effectués entre la mi-juillet et la mi-septembre, "en évitant de gérer ces situations dans l'urgence" (cf dépêche du 08/08/2022 à 19:13).

La cellule d'appui à l'inscription en maternité (Aima), toujours active, a reçu depuis début août 285 demandes (dont un tiers émane de la Seine-Saint-Denis) et a "déjà trouvé des solutions dans 75% des cas". "Une femme sur cinq qui contacte cette cellule a des difficultés sociales particulières", a commenté Amélie Verdier.

En direction des personnes âgées, l'ARS "a déployé des mesures spécifiques pour la période estivale dont beaucoup vont se poursuivre au-delà de l'été", parmi lesquelles "le recours à des infirmiers libéraux ou salariés des centres de santé pour les services de soins infirmiers à domicile (Ssiad)", le "maintien d'une présence médicale en Ehpad et établissements et services médico-sociaux pour personnes handicapées", avec "la mise en place d'une mesure de financement complémentaire à la dotation de soins permettant aux établissements de recourir à des médecins libéraux ou des médecins salariés des centres de santé", ou encore le financement de temps infirmiers de nuit.

Une cellule régionale d'appui à la recherche de lits d'hospitalisation en psychiatrie a été créée (près de 650 demandes entre fin avril et mi-septembre et près de 100 places trouvées avec ce dispositif), qui est également toujours en place.

"À ce jour elle ne répond pas complètement à nos attentes", car le sujet "superpose un système d'urgence psychiatrique à la notion de secteur, avec de très fortes inégalités de répartition des professionnels", a expliqué Amélie Verdier. "C'est difficile", mais "on progresse", notamment avec l'arrivée du secteur privé dans "cette cellule de régulation".

Réaliser un retour d'expériences du point de vue des usagers

Renaud Coupry, président de la conférence régionale pour la santé et l'autonomie (CRSA), qui a été associée au pilotage des mesures estivales, s'est félicité pendant le point presse d'une "concertation régionale qui a associé tous les acteurs dans leur diversité".

Il a mentionné un partage d'informations lors des "points crise", notamment avec un outil intitulé "météo des urgences".

"Les stratégies ciblées se sont aussi nourries d'une attention particulière en direction des populations les plus vulnérables", a-t-il souligné.

"Nous avons traversé cette période estivale avec le soulagement de ne pas avoir vécu de drames." Pour autant, "nous n'osons pas nous féliciter d'une situation qui reste très tendue et qui nous confronte à des difficultés majeures et inédites, en particulier en matière de ressources humaines".

"Visiblement, les données des hôpitaux n'ont remonté aucun incident grave, c'est déjà une très bonne chose", a également estimé Sidi-Mohammed Ghadi, représentant des usagers à la CRSA.

"Pour autant, le bilan de la crise n'est pas fini", a-t-il tempéré. "Je souhaite qu'un travail complémentaire soit fait, avec une analyse exhaustive des courriers de réclamation, par exemple adressés aux établissements de santé et à l'ARS, concernant les urgences".

Sidi-Mohammed Ghadi demande aussi que "les associations soient réunies à l'ARS pour réaliser un retour d'expérience du point de vue des usagers et des citoyens". Il est également nécessaire d'"inclure une enquête auprès des usagers, ceux qui sont allés aux urgences" et ceux qui n'ont pas pu le faire, a-t-il ajouté.

"Il faut aussi s'appuyer sur le retour d'expérience des professionnels de santé, des fédérations, des URPS et des équipes de l'ARS", a-t-il poursuivi. "Ces éléments permettront de contribuer à construire un plan d'action pérenne et pas une succession de plans à chaque crise." Il pourrait être intégré au prochain projet régional de santé (PRS), a-t-il suggéré.

mlb/ab/APMnews

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