Actualités de l'Urgence - APM

05/08 2022
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UN BILAN POSITIF POUR LE REGROUPEMENT DES CENTRES DE RÉCEPTION ET DE RÉGULATION DES APPELS DE NEVERS ET DIJON

(Par Geoffroy LANG)

DIJON, 5 août 2022 (APMnews) - Le regroupement des centres de réception et de régulation des appels (CRRA) de Nevers et Dijon en 2018 a permis d'améliorer la qualité de la régulation médicale du Samu à Dijon tout en libérant du temps médical d'urgentistes à Nevers, a-t-on appris jeudi lors d'un entretien avec le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté, Pierre Pribile, à l'issue de l'évaluation menée par son agence au cours du premier semestre 2022.

Le CRRA de la Nièvre (CRRA 58) avait été transféré à Dijon en octobre 2018 (cf dépêche du 02/10/2018 à 16:30) "en raison de dysfonctionnements persistants de la régulation sur le département de la Nièvre dans un contexte de déficit récurrent de ressources humaines médicales", a rappelé l'ARS dans son évaluation publiée lundi, en soulignant que "ces dysfonctionnements avaient été relevés au cours des années précédentes à l'occasion d'inspections" de l'agence.

"On avait pris l'engagement de procéder à une évaluation de cette transformation dans le PRS [projet régional de santé]", a rappelé de son côté Pierre Pribile, joint jeudi par APMnews, en soulignant que le retard pris en raison de la crise sanitaire du Covid-19 avait finalement permis d'évaluer cette réorganisation avec trois ans de recul.

"Notre premier objectif, c'était un objectif de qualité de la régulation", a-t-il recontextualisé, "il faut se rappeler d'où on part avec une situation de dysfonctionnements".

Pour le directeur de l'ARS, ce premier objectif a été atteint avec une amélioration de la qualité non seulement dans la Nièvre mais également en Côte-d'Or: "On a aussi gagné en masse critique pour le centre 15 de Dijon, et on a pu structurer différemment l'activité, avec des fonctions nouvelles, deux niveaux de décrochés, des assistants de régulation [médicale, ARM] qui sont sur des fonctions de supervision."

"On a mis en parallèle trois médecins régulateurs, ça permet d'améliorer le temps de réponse médicale à l'appel et ça permet d'absorber avec un moindre impact des situations de pic d'appels", a-t-il complété.

Un décroché plus rapide depuis le regroupement

Dans le rapport d'évaluation relatif au regroupement des centres 15 de Dijon et Nevers, l'ARS a également noté que l'atteinte de cette taille critique a permis "d'améliorer la qualité du service rendu" avec notamment un décroché plus rapide des appels, en passant de 42% à 75% d'appels répondus en moins d'une minute.

Cette amélioration résulte aussi pour partie de la mise en oeuvre du service d'accès aux soins (SAS) dont le CHU de Dijon est un des 22 sites pilotes depuis 2021 (cf dépêche du 23/11/2020 à 14:00), avec la mise en place d'un décroché bi-niveaux et "la présence d'un médecin régulateur généraliste en journée et en nuit profonde (minuit à 8h)", note l'agence.

"L'enjeu du projet, c'était d'être capable de mobiliser plus de ressources humaines médicales sans déshabiller la Côte-d'Or", a poursuivi Pierre Pribile, en notant que l'évaluation avait été concluante car les ressources humaines avaient pu beaucoup augmenter, encore une fois grâce à la mobilisation de ligne de régulation de médecine générale mise en place pendant la crise sanitaire du Covid-19 et pérennisée par la suite au sein du SAS.

Dans son évaluation, l'ARS souligne que le nombre d'ARM a doublé en passant "de 20 à plus de 40".

"La promesse que j'avais faite de garantir qu'un appel d'urgence passé depuis le coeur du Morvan serait régulé avec le même niveau de qualité qu'un appel d'urgence depuis le centre-ville de Dijon est totalement tenue", a-t-il fait remarquer.

L'évaluation a également permis de démontrer que le regroupement des centres 15 n'avait pas eu d'effet négatif sur les ressources humaines médicales de Nevers, avec "une hausse des effectifs médicaux sur la médecine d'urgence […] associée à une baisse des coûts intérimaires sur le CH de Nevers".

Un moindre recours à l'intérim

Dans son rapport d'évaluation, l'ARS notre que la réorganisation a permis le "redéploiement du temps médical sur les autres activités d'urgence permettant ainsi de réduire le recours à l'intérim".

L'agence a également constaté que le transfert du centre 15 de Nevers à Dijon n'avait pas fragilisé les relations entre la régulation, le service départemental d'incendie et de secours (Sdis) et les ambulanciers, a rapporté Pierre Pribile: "Il y a eu une très forte cohésion des acteurs pour faire en sorte que ce projet réussisse."

Le directeur de l'ARS a notamment mis en exergue le travail préparatoire qui avait précédé le regroupement de CRRA: "Il y a eu un gros travail, un an de préparation, pendant lequel les acteurs se sont imprégnés des spécificités locales, des moyens à déclencher, ce qui a permis que la bascule se passe bien."

La Nièvre a pu bénéficier d'une longueur d'avance sur cet aspect en étant territoire pilote de la réforme du transport sanitaire urgent, a-t-il mis en avant: "On était prêt dès le mois de septembre 2021".

"C'est quand même un sujet sur lequel on doit rester vigilant", s'est-il empressé d'ajouter. ¨Parce que c'est une affaire d'hommes, il y a toujours le risque que cette cohésion se dilue et que la distance entre Dijon et Nevers soit un facteur défavorable."

C'est pourquoi près de "80% des recommandations" du rapport d'évaluation "visent à faire en sorte d'introduire des rappels qui évitent que cette cohésion ne se délite", a schématisé le directeur général.

"Il y a une recommandation en particulier que je retiens, notamment parce qu'on a le même sujet en Franche-Comté, c'est qu'un centre 15 interdépartemental génère plus de charge de coordination avec plus d'acteurs, deux Sdis, deux organisations ambulancières avec des spécificités territoriales", a-t-il noté.

"Il faut que ce temps de travail soit reconnu et financé", a reconnu Pierre Pribile, "on l'a fait à Besançon très récemment et on le fera à Dijon".

Si le rapport d'évaluation a noté que le nombre de réclamations concernant le CRRA était "légèrement en hausse suite au regroupement", avec une réclamation par an en plus en moyenne, Pierre Pribile assure que "ces réclamations n'ont pas conduit à constater qu'on avait des difficultés de régulation médicale dans des proportions supérieures à ce qu'on avait avant, au contraire".

"Un des sujets majeurs c'est la juste mobilisation des transports sanitaires, c'est-à-dire mobiliser au maximum les ambulanciers et préserver le plus possible les pompiers des interventions de carence", a-t-il avancé. "Parfois les gens ne comprennent pas pourquoi ils attendent pendant une heure une ambulance alors qu'il y a une caserne de pompiers juste à côté."

Il a toutefois affiché sa volonté de travailler avec le réseau régional des urgences de Bourgogne-Franche-Comté pour une meilleure déclaration des évènements indésirables graves liés aux soins (EIGS) et sur le développement des retours d'expérience concernant les EIGS et les réclamations.

Le transfert du centre 15 d'Auxerre n'est plus à l'ordre du jour

Si le projet régional de santé (PRS) de Bourgogne-Franche-Comté prévoyait de regrouper les CRRA de la Nièvre et l'Yonne sur Dijon et que l'évaluation du transfert du CRRA de Nevers vers le CHU de Dijon devait constituer "le préalable" (cf dépêche du 01/12/2021 à 18:36) à un éventuel transfert du centre 15 d'Auxerre (Samu 89), le résultat positif de cette évaluation n'entrainera pas nécessairement un transfert du Samu 89, a expliqué Pierre Pribile, en avançant "deux facteurs majeurs".

"La situation de l'Yonne n'est objectivement pas exactement celle de la Nièvre", a-t-il exposé, "on a certes des tensions sur les ressources humaines médicales, certes des difficultés de masse critique, mais on n'a pas le même niveau de dysfonctionnement que ce qui était observé dans la Nièvre".

"Par ailleurs on n'a pas le bon niveau de consensus entre acteurs pour conduire ce type de transformation", a-t-il ajouté, en se satisfaisant cependant que le rapport permette "d'évacuer des faux débats sur les risques de ce type de regroupement".

"L'objectif c'est de coconstruire ensemble une autre réponse en s'inspirant de ce qui a été fait dans la Nièvre mais sûrement pas dans le copié-collé", en a conclu le directeur général. "Cela devra passer par une forme de partenariat entre les centres 15 d'Auxerre et de Dijon mais sûrement pas un transfert de l'activité sur Dijon".

Pour le directeur de l'ARS, "l'enjeu actuel" réside dans la réussite du SAS: après Dijon, de nouveaux SAS devraient être prochainement déployés en Saône-et-Loire et Franche-Comté, puis dans l'Yonne.

Rapport d'évaluation relatif au regroupement des centres de réception et de régulation des appels (CRRA) 58 et 21

gl/cd/APMnews

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(Par Geoffroy LANG)

DIJON, 5 août 2022 (APMnews) - Le regroupement des centres de réception et de régulation des appels (CRRA) de Nevers et Dijon en 2018 a permis d'améliorer la qualité de la régulation médicale du Samu à Dijon tout en libérant du temps médical d'urgentistes à Nevers, a-t-on appris jeudi lors d'un entretien avec le directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Bourgogne-Franche-Comté, Pierre Pribile, à l'issue de l'évaluation menée par son agence au cours du premier semestre 2022.

Le CRRA de la Nièvre (CRRA 58) avait été transféré à Dijon en octobre 2018 (cf dépêche du 02/10/2018 à 16:30) "en raison de dysfonctionnements persistants de la régulation sur le département de la Nièvre dans un contexte de déficit récurrent de ressources humaines médicales", a rappelé l'ARS dans son évaluation publiée lundi, en soulignant que "ces dysfonctionnements avaient été relevés au cours des années précédentes à l'occasion d'inspections" de l'agence.

"On avait pris l'engagement de procéder à une évaluation de cette transformation dans le PRS [projet régional de santé]", a rappelé de son côté Pierre Pribile, joint jeudi par APMnews, en soulignant que le retard pris en raison de la crise sanitaire du Covid-19 avait finalement permis d'évaluer cette réorganisation avec trois ans de recul.

"Notre premier objectif, c'était un objectif de qualité de la régulation", a-t-il recontextualisé, "il faut se rappeler d'où on part avec une situation de dysfonctionnements".

Pour le directeur de l'ARS, ce premier objectif a été atteint avec une amélioration de la qualité non seulement dans la Nièvre mais également en Côte-d'Or: "On a aussi gagné en masse critique pour le centre 15 de Dijon, et on a pu structurer différemment l'activité, avec des fonctions nouvelles, deux niveaux de décrochés, des assistants de régulation [médicale, ARM] qui sont sur des fonctions de supervision."

"On a mis en parallèle trois médecins régulateurs, ça permet d'améliorer le temps de réponse médicale à l'appel et ça permet d'absorber avec un moindre impact des situations de pic d'appels", a-t-il complété.

Un décroché plus rapide depuis le regroupement

Dans le rapport d'évaluation relatif au regroupement des centres 15 de Dijon et Nevers, l'ARS a également noté que l'atteinte de cette taille critique a permis "d'améliorer la qualité du service rendu" avec notamment un décroché plus rapide des appels, en passant de 42% à 75% d'appels répondus en moins d'une minute.

Cette amélioration résulte aussi pour partie de la mise en oeuvre du service d'accès aux soins (SAS) dont le CHU de Dijon est un des 22 sites pilotes depuis 2021 (cf dépêche du 23/11/2020 à 14:00), avec la mise en place d'un décroché bi-niveaux et "la présence d'un médecin régulateur généraliste en journée et en nuit profonde (minuit à 8h)", note l'agence.

"L'enjeu du projet, c'était d'être capable de mobiliser plus de ressources humaines médicales sans déshabiller la Côte-d'Or", a poursuivi Pierre Pribile, en notant que l'évaluation avait été concluante car les ressources humaines avaient pu beaucoup augmenter, encore une fois grâce à la mobilisation de ligne de régulation de médecine générale mise en place pendant la crise sanitaire du Covid-19 et pérennisée par la suite au sein du SAS.

Dans son évaluation, l'ARS souligne que le nombre d'ARM a doublé en passant "de 20 à plus de 40".

"La promesse que j'avais faite de garantir qu'un appel d'urgence passé depuis le coeur du Morvan serait régulé avec le même niveau de qualité qu'un appel d'urgence depuis le centre-ville de Dijon est totalement tenue", a-t-il fait remarquer.

L'évaluation a également permis de démontrer que le regroupement des centres 15 n'avait pas eu d'effet négatif sur les ressources humaines médicales de Nevers, avec "une hausse des effectifs médicaux sur la médecine d'urgence […] associée à une baisse des coûts intérimaires sur le CH de Nevers".

Un moindre recours à l'intérim

Dans son rapport d'évaluation, l'ARS notre que la réorganisation a permis le "redéploiement du temps médical sur les autres activités d'urgence permettant ainsi de réduire le recours à l'intérim".

L'agence a également constaté que le transfert du centre 15 de Nevers à Dijon n'avait pas fragilisé les relations entre la régulation, le service départemental d'incendie et de secours (Sdis) et les ambulanciers, a rapporté Pierre Pribile: "Il y a eu une très forte cohésion des acteurs pour faire en sorte que ce projet réussisse."

Le directeur de l'ARS a notamment mis en exergue le travail préparatoire qui avait précédé le regroupement de CRRA: "Il y a eu un gros travail, un an de préparation, pendant lequel les acteurs se sont imprégnés des spécificités locales, des moyens à déclencher, ce qui a permis que la bascule se passe bien."

La Nièvre a pu bénéficier d'une longueur d'avance sur cet aspect en étant territoire pilote de la réforme du transport sanitaire urgent, a-t-il mis en avant: "On était prêt dès le mois de septembre 2021".

"C'est quand même un sujet sur lequel on doit rester vigilant", s'est-il empressé d'ajouter. ¨Parce que c'est une affaire d'hommes, il y a toujours le risque que cette cohésion se dilue et que la distance entre Dijon et Nevers soit un facteur défavorable."

C'est pourquoi près de "80% des recommandations" du rapport d'évaluation "visent à faire en sorte d'introduire des rappels qui évitent que cette cohésion ne se délite", a schématisé le directeur général.

"Il y a une recommandation en particulier que je retiens, notamment parce qu'on a le même sujet en Franche-Comté, c'est qu'un centre 15 interdépartemental génère plus de charge de coordination avec plus d'acteurs, deux Sdis, deux organisations ambulancières avec des spécificités territoriales", a-t-il noté.

"Il faut que ce temps de travail soit reconnu et financé", a reconnu Pierre Pribile, "on l'a fait à Besançon très récemment et on le fera à Dijon".

Si le rapport d'évaluation a noté que le nombre de réclamations concernant le CRRA était "légèrement en hausse suite au regroupement", avec une réclamation par an en plus en moyenne, Pierre Pribile assure que "ces réclamations n'ont pas conduit à constater qu'on avait des difficultés de régulation médicale dans des proportions supérieures à ce qu'on avait avant, au contraire".

"Un des sujets majeurs c'est la juste mobilisation des transports sanitaires, c'est-à-dire mobiliser au maximum les ambulanciers et préserver le plus possible les pompiers des interventions de carence", a-t-il avancé. "Parfois les gens ne comprennent pas pourquoi ils attendent pendant une heure une ambulance alors qu'il y a une caserne de pompiers juste à côté."

Il a toutefois affiché sa volonté de travailler avec le réseau régional des urgences de Bourgogne-Franche-Comté pour une meilleure déclaration des évènements indésirables graves liés aux soins (EIGS) et sur le développement des retours d'expérience concernant les EIGS et les réclamations.

Le transfert du centre 15 d'Auxerre n'est plus à l'ordre du jour

Si le projet régional de santé (PRS) de Bourgogne-Franche-Comté prévoyait de regrouper les CRRA de la Nièvre et l'Yonne sur Dijon et que l'évaluation du transfert du CRRA de Nevers vers le CHU de Dijon devait constituer "le préalable" (cf dépêche du 01/12/2021 à 18:36) à un éventuel transfert du centre 15 d'Auxerre (Samu 89), le résultat positif de cette évaluation n'entrainera pas nécessairement un transfert du Samu 89, a expliqué Pierre Pribile, en avançant "deux facteurs majeurs".

"La situation de l'Yonne n'est objectivement pas exactement celle de la Nièvre", a-t-il exposé, "on a certes des tensions sur les ressources humaines médicales, certes des difficultés de masse critique, mais on n'a pas le même niveau de dysfonctionnement que ce qui était observé dans la Nièvre".

"Par ailleurs on n'a pas le bon niveau de consensus entre acteurs pour conduire ce type de transformation", a-t-il ajouté, en se satisfaisant cependant que le rapport permette "d'évacuer des faux débats sur les risques de ce type de regroupement".

"L'objectif c'est de coconstruire ensemble une autre réponse en s'inspirant de ce qui a été fait dans la Nièvre mais sûrement pas dans le copié-collé", en a conclu le directeur général. "Cela devra passer par une forme de partenariat entre les centres 15 d'Auxerre et de Dijon mais sûrement pas un transfert de l'activité sur Dijon".

Pour le directeur de l'ARS, "l'enjeu actuel" réside dans la réussite du SAS: après Dijon, de nouveaux SAS devraient être prochainement déployés en Saône-et-Loire et Franche-Comté, puis dans l'Yonne.

Rapport d'évaluation relatif au regroupement des centres de réception et de régulation des appels (CRRA) 58 et 21

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