Actualités de l'Urgence - APM
UN "BUG" DE LOGICIELS À L'ORIGINE DE LA PANNE DES NUMÉROS D'URGENCE
L'incident, qualifié de préoccupant par le président de la République, Emmanuel Macron, avait mis sous pression l'opérateur de téléphonie et son PDG, Stéphane Richard, qui avait présenté ses excuses après une convocation au ministère de l'intérieur.
Plusieurs enquêtes judiciaires ont été ouvertes après des décès de patients survenus dans ce contexte de panne des numéros d'urgence, rappelle-t-on (cf dépêche du 08/06/2021 à 17:57 et dépêche du 04/06/2021 à 19:24).
Le 2 juin, de 16h45 à minuit, les services voix d’Orange ainsi que l’accès à certains services d’urgence ont été perturbés sur le plan national. Pendant cette période, environ 11.800 appels, soit 11% du total d’appels, n’ont pas été acheminés vers les services d’urgence, dénombre la société.
Orange rappelle que la piste d'une cyberattaque a été écartée dès le 2 juin. L’enquête confirme qu’il s’agit bien d’un dysfonctionnement logiciel.
Selon les conclusions, rendues publiques vendredi, "ce dysfonctionnement est la conséquence d'un bug dans les logiciels des calls servers".
"Ce bug s'est activé suite à des commandes usuelles de reconnexion, perturbant le fonctionnement global des calls servers malgré leur redondance entre les six sites distincts", peut-on lire.
Orange ajoute que la défaillance logicielle est désormais identifiée par le fournisseur des équipements concernés et "qu'un correctif a été adressé".
L'opérateur français déplore que "malgré la mobilisation des équipes techniques, le retard dans l'activation de la cellule de crise managériale" ait entraîné "une communication tardive vers toutes les parties prenantes."
En tant que président de l'association d'opérateurs de téléphonie mobile GSMA, Stéphane Richard proposera de mettre en place, au niveau mondial, la création d’une cellule chargée de répertorier et analyser les dysfonctionnements réseau sensibles afin de partager les retours d’expérience entres opérateurs.
Le gouvernement a confié une enquête distincte à l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), qui dispose de deux mois, un rapport d'étape étant attendu d'ici un mois, rappelle-t-on (cf dépêche du 04/06/2021 à 18:29).
rtrs-sl/nc/APMnews
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UN "BUG" DE LOGICIELS À L'ORIGINE DE LA PANNE DES NUMÉROS D'URGENCE
L'incident, qualifié de préoccupant par le président de la République, Emmanuel Macron, avait mis sous pression l'opérateur de téléphonie et son PDG, Stéphane Richard, qui avait présenté ses excuses après une convocation au ministère de l'intérieur.
Plusieurs enquêtes judiciaires ont été ouvertes après des décès de patients survenus dans ce contexte de panne des numéros d'urgence, rappelle-t-on (cf dépêche du 08/06/2021 à 17:57 et dépêche du 04/06/2021 à 19:24).
Le 2 juin, de 16h45 à minuit, les services voix d’Orange ainsi que l’accès à certains services d’urgence ont été perturbés sur le plan national. Pendant cette période, environ 11.800 appels, soit 11% du total d’appels, n’ont pas été acheminés vers les services d’urgence, dénombre la société.
Orange rappelle que la piste d'une cyberattaque a été écartée dès le 2 juin. L’enquête confirme qu’il s’agit bien d’un dysfonctionnement logiciel.
Selon les conclusions, rendues publiques vendredi, "ce dysfonctionnement est la conséquence d'un bug dans les logiciels des calls servers".
"Ce bug s'est activé suite à des commandes usuelles de reconnexion, perturbant le fonctionnement global des calls servers malgré leur redondance entre les six sites distincts", peut-on lire.
Orange ajoute que la défaillance logicielle est désormais identifiée par le fournisseur des équipements concernés et "qu'un correctif a été adressé".
L'opérateur français déplore que "malgré la mobilisation des équipes techniques, le retard dans l'activation de la cellule de crise managériale" ait entraîné "une communication tardive vers toutes les parties prenantes."
En tant que président de l'association d'opérateurs de téléphonie mobile GSMA, Stéphane Richard proposera de mettre en place, au niveau mondial, la création d’une cellule chargée de répertorier et analyser les dysfonctionnements réseau sensibles afin de partager les retours d’expérience entres opérateurs.
Le gouvernement a confié une enquête distincte à l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi), qui dispose de deux mois, un rapport d'étape étant attendu d'ici un mois, rappelle-t-on (cf dépêche du 04/06/2021 à 18:29).
rtrs-sl/nc/APMnews