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24/02 2021
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UN CONFINEMENT APPLIQUÉ LE WEEK-END DANS L'AGGLOMÉRATION DUNKERQUOISE DÈS VENDREDI (OLIVIER VÉRAN)

DUNKERQUE (Nord), 24 février 2021 (APMnews) - Le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, a annoncé mercredi depuis Dunkerque une série de mesures pour contrer la circulation du coronavirus Sars-CoV-2 sur ce territoire, parmi lesquelles la mise en place d'un confinement le week-end dès ce vendredi.

Olivier Véran était accompagné lors de ce déplacement par la ministre déléguée à l'autonomie, Brigitte Bourguignon.

Selon le ministre, c'est 1% de la population dunkerquoise qui "tombe malade" actuellement du Covid-19 chaque semaine. Le taux d'incidence était lundi de 901/100.000 habitants dans la métropole dunkerquoise.

A l'issue d'une rencontre avec une soixantaine d'élus locaux à la sous-préfecture, Olivier Véran a dépeint une dynamique "pas bonne" en France comme en Europe, les gains des 2 semaines précédentes au niveau national ayant été perdus au cours de la semaine écoulée.

Des mesures similaires avaient été prises lundi pour Nice et le littoral des Alpes-Maritimes, rappelle-t-on (cf dépêche du 22/02/2021 à 14:44). Lors de la conférence de presse postérieure au conseil des ministres, mercredi midi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a évoqué "une dizaine de départements" où la situation est "très préoccupante" et mérite de nouvelles mesures. Le premier ministre, Jean Castex, et Olivier Véran doivent aborder ce sujet jeudi lors d'une conférence de presse.

Si certains départements de l'ouest du pays connaissent une incidence beaucoup plus faible, le ministre a appelé à rester extrêmement vigilants alors que "la dynamique épidémique n'est pas en berne", et a ainsi évacué tout éventuel assouplissement localisé des mesures.

La situation à Dunkerque est "alarmante"

"A Dunkerque et dans la communauté de communes des Hauts-de-Flandre, ce qui représente environ 250.000 habitants, à compter de vendredi soir et jusqu'au lundi matin, un confinement sera désormais adopté le week-end", a-t-il annoncé, afin de faire face à une situation "inquiétante, et même alarmante".

"Les déplacements resteront possibles pour certains motifs tels que les achats de première nécessité, ou encore des motifs médicaux, et les commerces autres que les commerces alimentaires seront fermés. Les centres commerciaux d'une surface supérieure à 5.000 m² -il y en a 10 dans ces 2 aires urbaines- ne fonctionneront plus qu'en 'clic et emporté'. Les jauges de fréquentation des commerces seront réévaluées à 15 m² par client, les protocoles sanitaires seront rétablis dans les marchés, l'obligation du port du masque sera renforcée dans les agglomérations, c'est-à-dire partout où la limitation de circulation est à 50 km/h ou moins", a-t-il listé.

Le ministre a par ailleurs annoncé l'interdiction de la vente d'alcool à emporter et de la consommation d'alcool sur la voie publique dans tout le département du Nord.

"Le préfet sera amené à communiquer d'ici demain les dates d'application de ces différentes mesures ainsi que les modalités pratiques et de contrôle [et] continuera à mettre en oeuvre des contrôles permettant de vérifier que les déplacements transfrontaliers sont justifiés, ainsi qu'à faire respecter les règles de port du masque, d'interdiction des regroupements et de restriction de circulation des personnes", a-t-il précisé.

Le territoire va bénéficier de 16.700 doses de vaccin supplémentaires (8.200 de Pfizer/BioNTech et 8.500 d'Astra Zeneca), issues pour part d'une redistribution des doses régionales, et pour part d'une dotation supplémentaire de l'Etat.

Soutien des élus

"Les élus du territoire se sont engagés à multiplier les actions de protection et d'accompagnement sur leur territoire [...] les habitants doivent être extrêmement sensibles à leurs messages. La lutte contre l'épidémie passe aussi par de petites actions du quotidien, la limitation de tous les regroupements, que ce soit dans la sphère publique mais également dans la sphère privée, dans le cercle professionnel, amical voire familial", a rappelé le ministre.

"Je tiens à dire après consultation du président de la communauté de communes des Hauts-de-Flandre ainsi que du maire de Dunkerque [...] qu'ils m'ont assuré de soutenir les annonces que je viens de faire et donc je me joins aux élus du territoire pour conjurer la population d'éviter au maximum de se rassembler, de privilégier au maximum le télétravail dans la période, et de respecter en toutes circonstances l'ensemble des gestes barrières", a-t-il ajouté, non sans remercier les élus.

"Nous arriverons à vaincre l'épidémie à Dunkerque comme dans le reste du pays, cela nécessitera encore plus d'efforts, encore plus de courage et de patience, et ici les habitants n'en manquent pas", a-t-il conclu.

Rencontre avec les professionnels du CH

Avant de rencontrer les élus locaux, Olivier Véran et Brigitte Bourguignon ont rendu visite au personnel du centre hospitalier (CH) de Dunkerque, en compagnie du directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Hauts-de-France, Benoît Vallet.

Ce dernier a évoqué les capacités de réanimation régionale, de 700 lits actuellement. Augmentée à hauteur de 800 lits lors de la seconde vague, cette capacité pourrait monter à 900 lits au maximum, a-t-il expliqué au ministre. Lors des 3 dernières semaines, 61 patients de réanimation du CH de Dunkerque ont été transférés vers d'autres établissements de la région, dont 3 dans la nuit de mardi à mercredi.

Cette politique risque de se heurter à la hausse des contaminations constatées dans la région, en particulier dans la métropole lilloise et le Pas-de-Calais. Olivier Véran a prédit, à la sortie de sa réunion avec les élus, la nécessité prochaine de transférer des patients dunkerquois vers d'autres régions.

Le CH compte actuellement 86 patients hospitalisés (pour une durée moyenne de séjour de 4 ou 5 jours, et 132 patients hospitalisés depuis début février), et enregistre quotidiennement une trentaine de passages Covid-19 aux urgences.

Les praticiens du CH ont notamment expliqué que la moyenne d'âge des patients avait baissé de 7 ans, ce que Olivier Véran a attribué aux effets de la vaccination.

Il s'est montré surpris qu'uniquement 30% à 40% des patients en réanimation au sein du CH soient ventilés. Le Dr Sébastien Beague, médecin réanimateur, et Benoît Vallet ont expliqué qu'une partie de ces patients étaient placés sous oxygène durant 24h à 48h, puis sortaient de réanimation, évitant ainsi les intubations.

Ces patients sous oxygène pourront prochainement bénéficier de traitements par anticorps monoclonaux, déjà livrés aux CHU de Lille et Amiens et au centre de lutte contre le cancer (CLCC) Oscar Lambret (Lille), et bientôt à disposition des services de réanimation du littoral.

bd/ab/APMnews

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DUNKERQUE (Nord), 24 février 2021 (APMnews) - Le ministre des solidarités et de la santé, Olivier Véran, a annoncé mercredi depuis Dunkerque une série de mesures pour contrer la circulation du coronavirus Sars-CoV-2 sur ce territoire, parmi lesquelles la mise en place d'un confinement le week-end dès ce vendredi.

Olivier Véran était accompagné lors de ce déplacement par la ministre déléguée à l'autonomie, Brigitte Bourguignon.

Selon le ministre, c'est 1% de la population dunkerquoise qui "tombe malade" actuellement du Covid-19 chaque semaine. Le taux d'incidence était lundi de 901/100.000 habitants dans la métropole dunkerquoise.

A l'issue d'une rencontre avec une soixantaine d'élus locaux à la sous-préfecture, Olivier Véran a dépeint une dynamique "pas bonne" en France comme en Europe, les gains des 2 semaines précédentes au niveau national ayant été perdus au cours de la semaine écoulée.

Des mesures similaires avaient été prises lundi pour Nice et le littoral des Alpes-Maritimes, rappelle-t-on (cf dépêche du 22/02/2021 à 14:44). Lors de la conférence de presse postérieure au conseil des ministres, mercredi midi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a évoqué "une dizaine de départements" où la situation est "très préoccupante" et mérite de nouvelles mesures. Le premier ministre, Jean Castex, et Olivier Véran doivent aborder ce sujet jeudi lors d'une conférence de presse.

Si certains départements de l'ouest du pays connaissent une incidence beaucoup plus faible, le ministre a appelé à rester extrêmement vigilants alors que "la dynamique épidémique n'est pas en berne", et a ainsi évacué tout éventuel assouplissement localisé des mesures.

La situation à Dunkerque est "alarmante"

"A Dunkerque et dans la communauté de communes des Hauts-de-Flandre, ce qui représente environ 250.000 habitants, à compter de vendredi soir et jusqu'au lundi matin, un confinement sera désormais adopté le week-end", a-t-il annoncé, afin de faire face à une situation "inquiétante, et même alarmante".

"Les déplacements resteront possibles pour certains motifs tels que les achats de première nécessité, ou encore des motifs médicaux, et les commerces autres que les commerces alimentaires seront fermés. Les centres commerciaux d'une surface supérieure à 5.000 m² -il y en a 10 dans ces 2 aires urbaines- ne fonctionneront plus qu'en 'clic et emporté'. Les jauges de fréquentation des commerces seront réévaluées à 15 m² par client, les protocoles sanitaires seront rétablis dans les marchés, l'obligation du port du masque sera renforcée dans les agglomérations, c'est-à-dire partout où la limitation de circulation est à 50 km/h ou moins", a-t-il listé.

Le ministre a par ailleurs annoncé l'interdiction de la vente d'alcool à emporter et de la consommation d'alcool sur la voie publique dans tout le département du Nord.

"Le préfet sera amené à communiquer d'ici demain les dates d'application de ces différentes mesures ainsi que les modalités pratiques et de contrôle [et] continuera à mettre en oeuvre des contrôles permettant de vérifier que les déplacements transfrontaliers sont justifiés, ainsi qu'à faire respecter les règles de port du masque, d'interdiction des regroupements et de restriction de circulation des personnes", a-t-il précisé.

Le territoire va bénéficier de 16.700 doses de vaccin supplémentaires (8.200 de Pfizer/BioNTech et 8.500 d'Astra Zeneca), issues pour part d'une redistribution des doses régionales, et pour part d'une dotation supplémentaire de l'Etat.

Soutien des élus

"Les élus du territoire se sont engagés à multiplier les actions de protection et d'accompagnement sur leur territoire [...] les habitants doivent être extrêmement sensibles à leurs messages. La lutte contre l'épidémie passe aussi par de petites actions du quotidien, la limitation de tous les regroupements, que ce soit dans la sphère publique mais également dans la sphère privée, dans le cercle professionnel, amical voire familial", a rappelé le ministre.

"Je tiens à dire après consultation du président de la communauté de communes des Hauts-de-Flandre ainsi que du maire de Dunkerque [...] qu'ils m'ont assuré de soutenir les annonces que je viens de faire et donc je me joins aux élus du territoire pour conjurer la population d'éviter au maximum de se rassembler, de privilégier au maximum le télétravail dans la période, et de respecter en toutes circonstances l'ensemble des gestes barrières", a-t-il ajouté, non sans remercier les élus.

"Nous arriverons à vaincre l'épidémie à Dunkerque comme dans le reste du pays, cela nécessitera encore plus d'efforts, encore plus de courage et de patience, et ici les habitants n'en manquent pas", a-t-il conclu.

Rencontre avec les professionnels du CH

Avant de rencontrer les élus locaux, Olivier Véran et Brigitte Bourguignon ont rendu visite au personnel du centre hospitalier (CH) de Dunkerque, en compagnie du directeur général de l'agence régionale de santé (ARS) Hauts-de-France, Benoît Vallet.

Ce dernier a évoqué les capacités de réanimation régionale, de 700 lits actuellement. Augmentée à hauteur de 800 lits lors de la seconde vague, cette capacité pourrait monter à 900 lits au maximum, a-t-il expliqué au ministre. Lors des 3 dernières semaines, 61 patients de réanimation du CH de Dunkerque ont été transférés vers d'autres établissements de la région, dont 3 dans la nuit de mardi à mercredi.

Cette politique risque de se heurter à la hausse des contaminations constatées dans la région, en particulier dans la métropole lilloise et le Pas-de-Calais. Olivier Véran a prédit, à la sortie de sa réunion avec les élus, la nécessité prochaine de transférer des patients dunkerquois vers d'autres régions.

Le CH compte actuellement 86 patients hospitalisés (pour une durée moyenne de séjour de 4 ou 5 jours, et 132 patients hospitalisés depuis début février), et enregistre quotidiennement une trentaine de passages Covid-19 aux urgences.

Les praticiens du CH ont notamment expliqué que la moyenne d'âge des patients avait baissé de 7 ans, ce que Olivier Véran a attribué aux effets de la vaccination.

Il s'est montré surpris qu'uniquement 30% à 40% des patients en réanimation au sein du CH soient ventilés. Le Dr Sébastien Beague, médecin réanimateur, et Benoît Vallet ont expliqué qu'une partie de ces patients étaient placés sous oxygène durant 24h à 48h, puis sortaient de réanimation, évitant ainsi les intubations.

Ces patients sous oxygène pourront prochainement bénéficier de traitements par anticorps monoclonaux, déjà livrés aux CHU de Lille et Amiens et au centre de lutte contre le cancer (CLCC) Oscar Lambret (Lille), et bientôt à disposition des services de réanimation du littoral.

bd/ab/APMnews

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