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UN DÉFICIT DE MÉDECINS RÉANIMATEURS "EXISTE" SANS ÊTRE "AUSSI ABYSSAL QU'ANNONCÉ PAR CERTAINS" (CNP)
Au moins un poste vacant de médecin réanimateur est déploré dans 57% des services de réanimation en 2021, hors Covid-19, avait notamment mis en avant le Cemir dans son étude diffusée le 4 juin (cf dépêche du 04/06/2021 à 18:22), alertant sur une situation en termes de ressources humaines qui s'est "considérablement dégradée en 10 ans".
Dans un communiqué, le CNP explique que 314 spécialistes de deux filières sont diplômés chaque année "pour compléter les équipes médicales en charge des 5.400 lits de réanimation et les 8.200 lits de surveillance continue".
Selon lui, l'épidémie a montré que les services de réanimation souffrent "bien davantage d'un déficit massif en personnels non médicaux [...] que de médecins".
Le CNP a jugé que la présentation du président de la SRLF, qui mentionnait "que, chaque année, seulement 74 internes sont qualifiés en réanimation" à l'occasion d'interviews données en juin à France Inter et au Figaro, "peut être trompeuse".
Cette présentation "méconnaît [le fait que] la formation des médecins réanimateurs en France s'effectue via un diplôme d'études spécialisées commun (co-DES)" comprenant "la filière de la médecine intensive et réanimation", comptant 74 diplômés, ainsi que la filière de l'anesthésie-réanimation qualifiant "chaque année 473 médecins anesthésistes-réanimateurs", détaille le CNP.
Le CNP rappelle que pour "cette coformation", la maquette réalisée en réanimation est identique pour les deux filières et repose sur un référentiel européen commun appelé Cobatrice pour competency based training in intensive care medicine, avec en outre deux ans de stage en service de réanimation.
D'après le suivi des carrières professionnelles, une fois leur diplôme obtenu, 25% des anesthésistes-réanimateurs (environ 120 au total) ont une activité qui se partage entre la réanimation et l'anesthésie et 25% ont une activité uniquement en réanimation.
Ainsi, les équipes de réanimation accueillent chaque année 240 anesthésistes-réanimateurs, ainsi que 74 médecins intensifs réanimateurs ayant terminé leur formation, est-il chiffré.
Le conseil national professionnel rappelle ensuite que l'étude du Cemir chiffre à 46% la part des médecins travaillant en service de réanimation médicale et polyvalente et étant issus de l'anesthésie-réanimation, précisant que ce chiffre "ne prend pas en compte les 91 réanimations chirurgicales, dont les anesthésistes-réanimateurs ont la charge exclusive".
Le CNP souligne que la crise due au Covid-19 a montré l'importance d'avoir une filière d'anesthésistes-réanimateurs "forte" et que la "polyvalence" de ces médecins "autorise, avec la même expertise, autant l'exercice de l’anesthésie dans les secteurs interventionnels que celui de la réanimation dans les soins critiques".
Et de poursuivre : les anesthésistes-réanimateurs "ont été un des éléments clés" de la hausse du nombre de lits de réanimation durant la crise sanitaire, et ont représenté "85% des ressources médicales mobilisées".
Le CNP note toutefois "un besoin accru en anesthésie-réanimation qu'il convient de couvrir en augmentant le nombre d’étudiants du 3e cycle" dans une filière "très appréciée par les étudiants du fait de la polyvalence d'activité qu’elle autorise", en raison de l'évolution des techniques interventionnelles rendant "indispensable [le]développement de la médecine périopératoire", un "trait d’union entre l’activité d’anesthésie [...] et les soins critiques".
Et d'ajouter: "la plasticité" de la formation "permet tout autant de répondre à une situation sanitaire exceptionnelle [...] que d'assurer l’activité des blocs opératoires et des plateaux techniques, répondant ainsi aux besoins sociétaux".
jyp/ab/APMnews
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UN DÉFICIT DE MÉDECINS RÉANIMATEURS "EXISTE" SANS ÊTRE "AUSSI ABYSSAL QU'ANNONCÉ PAR CERTAINS" (CNP)
Au moins un poste vacant de médecin réanimateur est déploré dans 57% des services de réanimation en 2021, hors Covid-19, avait notamment mis en avant le Cemir dans son étude diffusée le 4 juin (cf dépêche du 04/06/2021 à 18:22), alertant sur une situation en termes de ressources humaines qui s'est "considérablement dégradée en 10 ans".
Dans un communiqué, le CNP explique que 314 spécialistes de deux filières sont diplômés chaque année "pour compléter les équipes médicales en charge des 5.400 lits de réanimation et les 8.200 lits de surveillance continue".
Selon lui, l'épidémie a montré que les services de réanimation souffrent "bien davantage d'un déficit massif en personnels non médicaux [...] que de médecins".
Le CNP a jugé que la présentation du président de la SRLF, qui mentionnait "que, chaque année, seulement 74 internes sont qualifiés en réanimation" à l'occasion d'interviews données en juin à France Inter et au Figaro, "peut être trompeuse".
Cette présentation "méconnaît [le fait que] la formation des médecins réanimateurs en France s'effectue via un diplôme d'études spécialisées commun (co-DES)" comprenant "la filière de la médecine intensive et réanimation", comptant 74 diplômés, ainsi que la filière de l'anesthésie-réanimation qualifiant "chaque année 473 médecins anesthésistes-réanimateurs", détaille le CNP.
Le CNP rappelle que pour "cette coformation", la maquette réalisée en réanimation est identique pour les deux filières et repose sur un référentiel européen commun appelé Cobatrice pour competency based training in intensive care medicine, avec en outre deux ans de stage en service de réanimation.
D'après le suivi des carrières professionnelles, une fois leur diplôme obtenu, 25% des anesthésistes-réanimateurs (environ 120 au total) ont une activité qui se partage entre la réanimation et l'anesthésie et 25% ont une activité uniquement en réanimation.
Ainsi, les équipes de réanimation accueillent chaque année 240 anesthésistes-réanimateurs, ainsi que 74 médecins intensifs réanimateurs ayant terminé leur formation, est-il chiffré.
Le conseil national professionnel rappelle ensuite que l'étude du Cemir chiffre à 46% la part des médecins travaillant en service de réanimation médicale et polyvalente et étant issus de l'anesthésie-réanimation, précisant que ce chiffre "ne prend pas en compte les 91 réanimations chirurgicales, dont les anesthésistes-réanimateurs ont la charge exclusive".
Le CNP souligne que la crise due au Covid-19 a montré l'importance d'avoir une filière d'anesthésistes-réanimateurs "forte" et que la "polyvalence" de ces médecins "autorise, avec la même expertise, autant l'exercice de l’anesthésie dans les secteurs interventionnels que celui de la réanimation dans les soins critiques".
Et de poursuivre : les anesthésistes-réanimateurs "ont été un des éléments clés" de la hausse du nombre de lits de réanimation durant la crise sanitaire, et ont représenté "85% des ressources médicales mobilisées".
Le CNP note toutefois "un besoin accru en anesthésie-réanimation qu'il convient de couvrir en augmentant le nombre d’étudiants du 3e cycle" dans une filière "très appréciée par les étudiants du fait de la polyvalence d'activité qu’elle autorise", en raison de l'évolution des techniques interventionnelles rendant "indispensable [le]développement de la médecine périopératoire", un "trait d’union entre l’activité d’anesthésie [...] et les soins critiques".
Et d'ajouter: "la plasticité" de la formation "permet tout autant de répondre à une situation sanitaire exceptionnelle [...] que d'assurer l’activité des blocs opératoires et des plateaux techniques, répondant ainsi aux besoins sociétaux".
jyp/ab/APMnews