Alertes Sanitaires

Maladie à virus Ebola : recommandations, définition, liste des hôpitaux habilités à l'accueil de patients atteints. Le Libéria devient la seule "zone à risque";

Date de publication sur le site SFMU : 30 décembre 2015

  • 1- Le virus Ebola n’est pas naturellement présent en Europe. A ce jour, trois personnes ont été infectés en dehors du continent africain en Espagne (1) et aux Etats-Unis (2) dans les suites de prise en charge de patients infectés en Afrique de l’Ouest.
  • 2- Les personnes infectées ne peuvent pas transmettre le virus avant le début des symptômes.
  • 3- La transmission du virus nécessite un contact physique rapproché avec une personne infectée présentant des symptômes ou un contact avec des surfaces souillées par les liquides biologiques de la personne (vomissements, linge par exemple).
  • 4- Le virus Ebola n’est pas transmis par voie aérienne comme la grippe (dans les transports en commun, par exemple), ni par des vecteurs tels que les insectes.
  • 5- La durée d’incubation de la maladie (période entre la contamination et le début des symptômes) est habituellement de quelques jours mais peut durer jusqu’à 3 semaines.
  • 6- Les hémorragies ne sont pas présentes au début de la maladie, mais peuvent apparaître au bout de quelques jours, quand la maladie évolue.
  • 7- Le virus est détruit par les solutions hydro-alcooliques (pour la peau) et par l’eau de javel diluée à 0,5% (pour les surfaces).
  • 8- Il n’existe à ce jour pas de vaccin ni de médicaments spécifiques d’efficacité prouvée contre l’infection.
  • 9- Il n’existe pas de moyen permettant de dépister ou de diagnostiquer l’infection avant le début des symptômes.
  • 10- La prise en charge des personnes malades le plus tôt possible après le début des symptômes augmente les chances d’évolution favorable de la maladie.

Un cas suspect est défini comme toute personne présentant, dans un délai de 21 jours après son retour de la zone à risque, une fièvre supérieure ou égale à 38°C.

*  La zone à risque est définie au 29 décembre 2015 comme les pays suivants : Liberia

Depuis le 20 octobre 2014, le Nigeria ne fait plus partie de la zone à risque.

Depuis le 24 novembre 2014, la république démocratique du Congo ne fait plus partie de la zone à risque.

Depuis le 18 janvier 2015, le district de Bamako (Mali) ne fait plus partie de la zone à risque.

Depuis le 9 novembre 2015, le Sierra Leone ne fait plus partie de la zone à risque.

Depuis le 28 décembre 2015, la Guinée Conakry ne fait plus partie de la zone à risque.

Le risque d’importation du virus Ebola, par le biais des voyageurs au sein de l’Union européenne ou en France, reste faible mais ne peut être exclu. Cette situation sanitaire inédite et grave accroit ainsi la possibilité d’avoir à gérer des cas suspects et requiert en conséquence une vigilance accrue de la part des professionnels et des établissements de santé. 

Les mesures de prévention déjà décrites restent applicables en particulier se protéger des contacts avec le sang, les tissus ou les liquides biologiques (pas de contamination aérienne).

Si vous êtes en présence d’un cas suspect, après avoir mis en place les mesures barrières (isolement, port d’un masque chirurgical par le patient…), appelez immédiatement le SAMU-Centre 15 qui en lien avec l’Agence régionale de santé (ARS) et l’Institut de veille sanitaire (InVS) mèneront une évaluation épidémiologique du cas (exclusion ou classement en cas possible). 

Si le cas est classé comme possible, le SAMU prendra en charge le patient qui sera dirigé vers l’établissement de santé de référence (ESR) désigné pour prendre en charge spécifiquement ce type de patient.

Pour votre information, depuis le 31 juillet 2014, le ministère des Affaires étrangères et du Développement international recommande aux Français de suspendre, sauf raison impérative, tout projet de voyage dans les pays où des cas de fièvre hémorragique à virus Ebola sont avérés (Guinée, Sierra Leone).

Etablissements habilités :

Douze établissements en France sont habilités à accueillir un malade atteint par le virus Ebola. D'autres structures pourront rejoindre cette liste en fonction des évaluations menées par les ARS.
http://ebola.sante.gouv.fr/IMG/pdf/2014_09_25_-_listingesr_maj_modifidferta-2-2.pdf

Le ministère des Affaires sociales et de la Santé détaille ce 8 août sur son site Internet les dispositifs de surveillance épidémiologique du virus Ebola ainsi que de détection et de prise en charge de possibles cas suspects mis en place en France. "Selon l’évaluation de risque de l’European centre for disease control (ECDC), le risque d’importation du virus Ebola par le biais des voyageurs au sein de l’Union européenne est très faible mais ne peut être totalement exclu", précise-t-il. En particulier, le ministère communique la liste des établissements de santé de référence (ESR) disposant des capacités opérationnelles pour accueillir un malade atteint par le virus Ebola. Cette liste a été mise à jour ce même vendredi 8 août à partir des évaluations sur site menées par les ARS. Ces établissements sont pour l'heure au nombre de neuf, mais ils pourront être plus nombreux à l'avenir en fonction des évaluations des ARS : 

  • Hôpital d'instruction des armées (HIA) Bégin à Saint-Mandé (Val-de-Marne)
  • Hôpital Bichat (AP-HP) à Paris (Île-de-France)
  • Hôpital Necker - Enfants malades (AP-HP) à Paris 
  • CHRU de Lille (Nord)
  • CHU de Rennes (Ile-et-Vilaine)
  • CHU de Bordeaux (Gironde)
  • Hôpital Nord (AP-HM) à Marseille (Bouches-du-Rhône)
  • Hôpital Croix-Rousse (HCL) à Lyon (Rhône)
  • CHU de Strasbourg (Bas-Rhin)

Références :

Vous pourrez trouver des informations complémentaires sur 

Liens :

La page du Center for Disease Control and Prevention (Atlanta): http://www.cdc.gov/vhf/ebola/

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