Prunus laurocerasus L.
Rosacées
Autre appellation
Laurier-cerise.
Arbuste de 2 à 6 m.
- Feuilles : persistantes, alternes, pétiolées,
lancéolées, dentées, coriaces, dégageant
par froissement une odeur d'amande amère
- Fleurs : petites, blanches, réunies en longues grapppes
dressées (floraison : avril-juin)
- Fruits : drupes ovoïdes en grappes, acuminées,
de 1 à 2 cm de diamètre, rouges puis noires
à maturité en septembre-octobre, de saveur amère
et contenant un noyau très dur
Habitat
- Haies, ornementation
- Commun
Principes toxiques
- Nature
Hétérosides cyanogénétiques :
prunanoside et amygdaloside.
- Localisation
Dans toute la plante, sauf dans la pulpe du fruit.
- Prunanoside dans les feuilles (0,10-0,15% en acide cyanhydrique) ;
la teneur varie avec la saison et l'âge de la feuille (maximale
l'été et dans la feuille fraîche)
- Amygdaloside dans les graines
Présence également de béta-glucosidases
ne se trouvant pas en contact avec les hétérosides
cyanogénétiques : la libération de l'acide
cyanhydrique par hydrolyse des hétérosides sous
l'action de ces enzymes a lieu uniquement après broyage,
mastication.
L'hydrolyse produit aussi du benzaldéhyde, ou essence d'amande
amère.
Circonstances d'intoxication
- Par les fruits : fréquente mais peu dangereuse
en général car seule la pulpe est mâchée,
et le noyau très dur est soit craché, soit avalé
sans être mastiqué
- Par les feuilles : dangereuse mais ingestion rare par
les enfants, du fait de leur consistance coriace
Aucun cas d'intoxication symptomatique n'a été
retrouvé suite à la confusion avec des feuilles
de laurier-sauce.
Remarques
- La feuille du laurier-cerise a pu être confondue avec
celle du laurier-rose, ou celle du laurier-sauce
- Laurier-cerise Otto Luyken : variété naine
à feuilles plus petites, formant des haies basses, et
pouvant être confondu avec le laurier-sauce
- Hétérosides cyanogénétiques contenus
aussi dans les amandes des noyaux et pépins des fruits
d'autres rosacées (abricot, pêche, pomme, prune,
cerise...) ; des doses théoriquement létales en
acide cyanhydrique pourraient être ingérées
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Réalisé sous la direction
du Pr Vincent Danel, Université Grenoble Alpes
Dernière révision : Décembre 2019