Diurèse alcaline


Principe

Les méthodes de diurèse "forcée", de diurèse "osmotique", de "diurèse osmotique alcaline", avaient pour but d'augmenter l'élimination urinaire des toxiques, soit en augmentant le volume des urines par augmentation du débit de filtration glomérulaire (effet osmotique), soit en manipulant le pH urinaire (par alcalinisation ou acidification des urines). Une modification adéquate du pH urinaire peut augmenter la fraction ionisée non réabsorbable de certains toxiques au niveau tubulaire et augmenter leur élimination (en fonction du pK de la molécule et du pH du milieu). Ainsi un acide faible comme l'aspirine, placé en milieu basique, sera ionisé au pH du milieu et passera alors mal les membranes.

La seule technique d'élimination rénale recommandée actuellement est la diurèse alcaline.

Indications

Elle se limite à des substances à clairance rénale élevée, à faible liaison protéique, de faible volume de distribution ; de plus l'élimination rénale du toxique sous forme active doit être significativement augmentée par la diurèse alcaline, sans exposer le patient à des risques supplémentaires.

Les seules indications actuelles sont :

Contre-indications

Liées au malade et à la charge volémique importante : insuffisance cardiaque, insuffisance rénale, personne âgée.

Réalisation pratique

Perfusion intraveineuse de soluté de bicarbonate à 14 p 1000 de façon à maintenir le pH urinaire entre 7,5 et 8,5.

Surveillance

La diurèse alcaline doit être réalisée sous étroite surveillance. La surveillance est clinique et biologique :

Effets indésirables

Critères d'arrêt du traitement

Le contrôle de l'efficacité du traitement est basé sur l'évolution clinique et l'évolution des taux plasmatiques des toxiques (aspirine).


Réalisé sous la direction du Pr Vincent Danel, Université Grenoble Alpes
Dernière révision : Novembre 2017