AuteursS. ALBIZZATI (1), S. DAGUERRE (1), C. DARDENNE (1), H. GRISE-LEGAIN (1), C. LEJEUNE (1), L. NACE (1) 1. SAMU 54, CHU Nancy, nancy, France ![]() |
IntroductionLes recommandations actuelles de l’ESC sur la prise en charge des douleurs thoraciques exigent la réalisation immédiate d’un ECG et d’un examen clinique médical en vue d’une thérapeutique rapide de désobstruction (SCA ST+), et-ou d’une orientation vers un milieu adapté avec à proximité de l’oxygène, une surveillance paramétrique et un défibrillateur (SCA non ST+). Or les études actuelles montrent que seuls 60 % de ces patients font l’objet d’un appel au centre 15 ou d’un passage aux urgences. ObjectifsDéfinir les pratiques de nos confrères généralistes (MG) devant une douleur thoracique évoquant un SCA et leur attitude concernant le dosage des troponines. Etablir une imputabilité concernant le nombre de patients ne bénéficiant pas des recommandations actuelles de bonnes pratiques. Matériels et méthodesÉtude déclarative de pratique à partir d’un questionnaire envoyé a 300 MG sur les 800 que compte notre département, tirés au sort dans l’annuaire téléphonique. Objectif de réponse à 30 % Résultats300 Questionnaires envoyés, 163 questionnaires reçus et exploités, taux de réponse à 54,3 %. Le prise en charge des douleurs thoraciques typiques est satisfaisante : Appel du centre 15 dans 70 % des cas et troponine non dosée en ville dans 80 %. La prise en charge des douleurs atypiques, n’excluant pas un SCA, est moins pertinente 60 % des MG les adressent chez le cardiologue, et dans la moitié des cas par leurs propres moyens. 63 % des MG font doser la troponine en ville. Nous n’avons pas retrouvé de facteur influençant les pratiques (âge, lieu d’exercice, proximité d’une structure d’urgence ou d’un cardiologue). 75 % des MG interrogés demandent des dosages de troponine entre 1 et 4 fois par mois. Ils sont 57 % à déclarer que la troponine suffit à distinguer l’origine coronarienne d’une douleur thoracique sans aller à l’hôpital. 64 % à penser que la troponine peut éviter une hospitalisation aux urgences, 81 % à affirmer que la troponine apporte un plus dans l’exercice de la médecine libérale. DiscussionCes résultats confirment la nécessité d’introduire dans le cursus des études médicales une formation sur la pertinence des marqueurs biologiques en pratique de ville et plus particulièrement celui de la troponine. La question de l’interdiction de son usage en ville doit être posée. Les recommandations de bonne pratique sur le SCA doivent élargir leurs cibles vers la médecine de ville, acteur impliqué de la filière URGENCES cardiologiques. |