Algorithme de prise en charge des troubles de conduction

Auteurs

K. Milojevic (1),

L. Berton (1),

C. Jacquot (1),

A. Queffélec (2),

F. Boutot (1),

O. Richard (1),

C. Cazenave (1),

Y. Lambert (1)

1. SAMU-SMUR, Hôpital de Versailles, Le Chesnay, France

2. SAMU-RPS, Hôpital de Versailles, Le Chesnay, France

Objectif

Evaluer la fréquence d’utilisation et l’efficacité des moyens déployés par le SMUR pour traiter les blocs auriculo-ventriculaires et sino-auriculaires (BAV et BSA).

Méthode

Etude rétrospective monocentrique à partir de fiches SMUR et dossiers SMUR informatisés. Inclusion des interventions codées « trouble de conduction » sur la période de janvier 2006 à novembre 2010. La fréquence cardiaque finale > 50/min a été considérée comme un succès du traitement et/ou une régression du trouble de conduction.

Résultats

(Sur 158 codage BAV-BSA). Age moyen = 79 +/– 13 ans, ratio H/F = 85/73. L’algorithme présenté en figure 1 résume la fréquence et l’efficacité des traitements. Dans 29 % des cas (n = 46) le trouble de conduction a été spontanément résolutif. Dans les autres cas l’atropine était quasi systématique (107/112) avec une efficacité de 30 % (32 cas sur 107). Lorsque l’atropine était inefficace le recours (en seconde intention) àl’entraînement électro-systolique externe (E.E.S.E.) était plus fréquent que l’isuprel (25 % versus 11 %). 12 % des patients ont reçu trois lignes de traitement. Le taux de succès était de 25 % pour l’E.E.S.E. (11/44) versus 56 % pour l’isuprel (18/32). Dans 33 % des cas, le trouble de conduction persistait lors de l’arrivée à l’hôpital (en cardiologie-USIC dans 80 % des cas).

Conclusion

Le taux élevé de BAV et BSA persistant après l’application de l’algorithme classique souligne la difficulté de traitement de ces troubles de conduction.

Figure 1 : Fréquence d’utilisation et efficacité des traitements des troubles de conduction

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