AuteursC. Daudenthun-Prud'homme (1), O. RICHARD (1), C. Jacquot (1), A. NGUYEN (1), P. FOURNIES (1), Y. LAMBERT (1) 1. SAMU 78 - SMUR de Versailles, hopital André Mignot, le chesnay, France ![]() |
IntroductionLes techniques d’aide à l’intubation sont importantes dans le contexte de la médecine d’urgence pré-hospitalière. L’objectif de ce travail est de décrire l’intérêt de ces techniques. Matériels et méthodeUn référentiel de pratique incluant un algorithme de prise en charge de l’intubation, puis un recueil prospectif des intubations pratiquées, ont été mis en place en avril 2009. Concomitamment les médecins et IADE du service ont bénéficié d’ateliers d’entrainement pratiques. Concernant l’intubation, le recueil comportait les items suivants : l’indication de l’intubation,le score de Cormack à la première laryngoscopie et au moment de l’intubation et les techniques d’aide à l’intubation employées. Ce recueil colligeait 660 intubations sur une période de 19 mois. RésultatsLes indications de l’intubation étaient l’arrêt cardio-respiratoire
(ACR) dans 43 % des cas, une cause neurologique dans 22 %, une intoxication
volontaire dans 13 %, une cause traumatologique dans 10 %, une détresse
respiratoire dans 7 % et un état de choc dans 5 %. La répartition des Cormack à
la première laryngoscopie était : Cormack I : 42 %, Cormack II : 29 %, Cormack III : 19 % et Cormack IV : 10 %. Le nombre de laryngoscopie par patient était de
1,3 (extrêmes 1-6) et 79 % des patients ont été intubés à la première
laryngoscopie. Concernant la technique ou l’aide qui, au final, a permis
d’intuber le patient : 61,6 % (407) des intubations n’ont nécessité aucune aide ; 28,8 % (190) ont été réalisées avec l’aide d’un petit moyen : 165 grâce à une
manipulation laryngée, 11 grâce à la sniffing position et 14 par l’association
manipulation laryngée et sniffing position ; 7,7 % (51) avec un long mandrin
béquillé dont 12 d’emblée et 39 après petit moyen ; et 0,5 % (3) avec un masque
laryngé Fastrach. ConclusionCe travail nous a permis de noter que les petits moyens et le long mandrin béquillé permettaient de résoudre 97,6 % des intubations. L’entrainement en atelier, afin de maitriser ces techniques, parait essentiel au vu de ces résultats. |