AuteursL. Quay (1), M. Maignan (1), M. Lumé (1), C. Candille (1), C. Paquier (1), P. Saviuc (1), V. Danel (1), F. Carpentier (1) 1. pôle urgences SAMU-SMUR, CHU de Grenoble, Grenoble, France ![]() |
IntroductionLes Intoxications Médicamenteuses Volontaires (IMV) sont un motif fréquent d’entrée aux urgences. L’évolution des prescriptions influe sur les substances ingérées. Notre objectif est d’étudier l’épidémiologie des IMV d’un service d’urgence. MéthodesInterrogation rétrospective du 01/01/09 au 31/12/09 du dossier informatique des urgences (DMU v2.2). Les dossiers rapportant une intoxication (CIM 10) étaient triés. Seules les IMV étaient incluses. Les principales variables étudiées étaient le mode de transport, les médicaments ingérés et le devenir des patients. Les résultats sont analysés en mode univarié avec tests non paramétriques. RésultatsNous avons inclus 874 patients dont 61 % de femmes. L’âge médian était de 39 ans (27-49). Le 15 a régulé 79 % des IMV. Les ambulanciers et les pompiers ont transporté 81 % des patients, le SMUR 5 % et la famille 14 %. La figure 1 montre la fréquence des molécules ingérées. Les IMV étaient polymédicamenteuses dans 60 % des cas. Trente-six patients (4 %) ont été admis en réanimation. Les prises de cardiotropes, carbamates ou neuroleptiques étaient statistiquement plus fréquentes chez ces patients (p < 0,01). DiscussionNotre étude, limitée à un service d’urgence, montre une croissance probable des IMV aux neuroleptiques et carbamates (Adnet, 2005). La fréquence des IMV aux benzodiazépines est stable. ConclusionLes IMV aux neuroleptiques et carbamates sont à surveiller devant leur fréquence et gravité potentielles. |