Intérêt de l'échographie dans la lésion osseuse mono-traumatique en médecine d'urgence

Auteurs

D. DELGADO (1),

J. BRALLET (2),

E. MANTEAUX (3),

G. BINAULD (3),

D. SAVARY (4),

F. MOLLARD (2),

JM. JACQUIER (2),

J. PERFUS (4)

1. SAMU, Centre Hospitalier d’Annecy, Annecy, France

2. Service d’Accueil des Urgences, Centre hospitalier d’Annecy, ANNECY, France

3. SAMU, Centre hospitalier d’Annecy, ANNECY, France

4. SAMU, Centre hospitalier d’Annecy, Annecy, France

Introduction

L’échographie est un outil diagnostic en plein essor en médecine d’urgence. Il est non irradiant, ce qui n’est pas négligeable surtout en pédiatrie. L’objectif primaire est d’évaluer la sensibilité et la spécificité de cet examen par des médecins non radiologues chez les patients victimes de petite traumatologie osseuse en médecine d’urgence. L’objectif secondaire est d’évaluer le temps total requis pour cet examen à celui d’une radiographie.

Méthode

Une étude prospective, observationnelle et unicentrique est réalisée depuis septembre 2010. Sont inclus, après leur accord, tous les patients présentant une lésion osseuse mono-traumatique avec indication de radiographie. Les données colligées sont l’âge, le sexe, le mécanisme, le site lésé, la clinique (impotence, œdème, hématome, déformation). L’échographie est réalisée avant la radiographie. Son résultat, sa contribution et le temps consacré à l’examen sont colligés. Le diagnostic échographique est ensuite comparé à celui de la radiographie. L’analyse est descriptive, les variables continues sont exprimées en médiane [IIQ], les catégorielles en %.

Résultats

62 patients inclus avec un âge de 23 ans [16-41], un sexe ration de 3H/F. Les circonstances sont 34 chutes de leur hauteur, 34 traumatismes directs, 20 torsions, 4 accidents de la voie publique. La lésion intéresse la cheville (22 %), le poignet/avant bras (19 %), l’épaule/bras (13 %), le doigt de la main (10 %), le métacarpe (10 %), le pied (10 %), le fémur (6 %), la face (6 %), la côte (3 %). 97 % présentent une impotence, 69 % un oedème, 18 % un hématome, 15 % une déformation. L’échographie est contributive dans 98 % des cas et objective une fracture dans 34 %. 97 % des fractures diagnostiquées à l’échographie sont confirmées en radio. La radiographie permet la découverte d’une fracture de la base du 5e métatarse, 2 fractures de côtes vues en écho ne sont pas diagnostiquées en radio. Le temps consacré à l’échographie est de 2 min [1-4], celui de la radiographie est de 24 min [18-41].

Conclusion

Les résultats préliminaires de notre étude montrent que l’échographie pratiquée par un médecin urgentiste chez les patients présentant un mono-traumatisme osseux est un examen fiable. Elle est plus rapide que la radiographie et permet une exploration ostéologique vaste. Il nous semble que cet examen fera bientôt parti de l’arsenal diagnostic dans les services d’urgences, d’autant plus qu’il est non irradiant.

 

 

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