AuteursA. Avondo-Loutfi (1), B. Cabrita (1), A. Gloaguen (2), G. Boulestein (2), A. Daisey (2), D. Honnart (3), B. Delafosse (4), M. Freysz (1) 1. SAMU 21, Hôpital Général. CHU Dijon, Dijon, France 2. SAMU 21, Hôpital Général, CHU Dijon, France 3. Service d’Accueil des Urgences, CHU Dijon, Dijon, France 4. Service d’Anesthésie Réanimation, Hôpital Edouard Herriot, Lyon, France ![]() |
IntroductionL’intoxication par le monoxyde de carbone (CO) est fréquente, souvent collective et saisonnière. Il s’agit de la première cause de mortalité d’origine toxique. Toute suspicion d’intoxication au CO doit conduire à l’évacuation de la victime tout en protégeant les sauveteurs, la détection du CO, la mise en place rapide et continue d’une thérapeutique par oxygénothérapie normobare au masque à haute concentration et à envisager le transfert vers un centre d’oxygénothérapie hyperbare (OHB). Les indications d’OHB reconnues sont un coma, une perte de connaissance même brève, une grossesse en cours, un âge de plus de 50 ans, la présence de signes neurologiques, cardiaques ou respiratoires. L’objectif de notre étude est de voir si ces indications sont respectées au sein du Service d’Urgences. Matériel et Méthode.Nous avons réalisé une étude rétrospective du 01/01/08 au 31/12/09 sur 106 dossiers codés « INTOX CO » dans le logiciel du Service d’Urgences. L’ensemble des signes cliniques, des avis d’OHB demandés et des séances en caisson hyperbare réalisées a été étudié. RésultatsSur 106 patients intoxiqués ou supposés intoxiqués, 45
étaient asymptomatiques. 44 présentaient des symptômes à type de céphalées
(32), asthénie (6), nausées et/ou vomissements (16), signes neurologiques
minimes (13), douleur thoracique (4). 17 présentaient des critères indiquant
une thérapeutique par OHB : perte de connaissance (9), coma (1), grossesse (4),
signes neurologiques (3). ConclusionLes indications d’oxygénothérapie hyperbare dans la prise en charge des intoxications au CO sont mal connues des praticiens notamment en ce qui concerne la prévention du syndrome post-intervallaire. Méconnaissance renforcée par une différence de pratiques entre les différents services de médecine hyperbare. Une homogénéisation des pratiques semble être indispensable avec mise en place d’un protocole de prise en charge. |