AuteursH. LEFORT (1) B. FRATTINI (1) C. Ernouf (1) D. Jost (1) O. Chapuis (2) JL. Petit (1) C. Astaud (1) L. Domanski (1) 1. Brigade des Sapeurs Pompiers de Paris, Paris, France 2. Service de chirurgie viscérale et vasculaire, HIA du Val de Grâce, Paris, France ![]() |
IntroductionLes plaies pénétrantes du cou sont à haut risque vasculaire. Les algorithmes actuels de prise en charge prévoient une surveillance hospitalière de 24 heures pour les patients asymptomatiques. Le but de ce travail était de montrer l’intérêt d’un nouvel algorithme de prise en charge qui intègre la classification de la région cervicale de Monson et Saletta et l’utilisation plus large de l’angiographie. MéthodesEtude rétrospective d’une série de patients présentant une plaie pénétrante du cou, amenés par un SMUR au sein d’un service d’accueil d’urgence. Critères d’inclusion : toute victime présentant une plaie cervicale pénétrante, hémodynamiquement stable. Variable recueillies : âge, sexe, réalisation ou non d’une angiographie, classement selon la classification de Monson et Saletta (zone I : de la fourchette sternale au cartilage cricoïde ; zone II : du cartilage cricoïde à l’angle de la mandibulaire ; zone III : de l’angle de la mandibule à la base du crâne). Le critère permettant de juger le nouvel algorithme était la diminution du nombre d’examens d’imagerie invasifs ou non, et du nombre de cervicotomies exploratrices. RésultatsDe 1996 à 2003, 13 patients ont pu être inclus. L’âge médian était de 38 ans (espace interquartile [26-49]), le sex-ratio de 5,5 hommes pour 1 femme. La classification à postériori retrouvait : 4 plaies en zone I, 8 plaies en zone II, 1 plaie en zone 3. Ces patients cumulaient 30 examens d’imageries non invasifs et 8 examens d’imageries invasifs. La réalisation d’un angioscanner dans le cadre de notre algorithme de prise en charge aurait évité 24 examens non invasifs et 5 examens invasifs. D’autre part, sur 5 cervicotomies pratiquées, une aurait pu être évitée en suivant le nouvel algorithme. DiscussionLa classification de Monson et Saletta et l’angioscanner permettent de réaliser une économie dans la réalisation d’examens d’imageries invasifs ou non, en optimisant respectivement l’examen clinique et le bilan vasculaire. La mise en place d’une étude prospective reste nécessaire pour valider le nouvel algorithme. |