AuteursC. Kam (1) M. Mihalcea (1) M. Tabary (1) M. Gandoin (1) J. Godde (1) J. Kopferschmitt (2) P. Bilbault (3) 1. Services des Urgences, Hôpital de Hautepierre, Strasbourg, France. 2. Service des Urgences, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, STRASBOURG, France. 3. Service des Urgences, Hopital de Hautepierre, STRASBOURG, France. |
IntroductionLe diagnostic de pancréatite aigue repose sur au moins deux critères sur les trois suivants (1): une douleur épigastrique caractéristique, une lipasémie supérieure à x3 la normale ou une TDM abdominale compatible avec le diagnostic. Par habitude le diagnostic de pancréatite est souvent éliminé par l’absence d’élévation de la lipasémie. Le but de ce travail est d’observer si au SU l’on pouvait observer d’authentique pancréatite aigue à lipase inférieure au seuil diagnostique. MéthodesÉtude prospective sur 2010 de tous patients dont le diagnostic de pancréatite aigue avait été posé au SU. Les paramètres suivants ont été recueillis: l’âge; le sexe; la clinique à l’admission, les dosages de lipase, l’interprétation de la TDM et l’étiologie à la fin du bilan hospitalier. Résultat80 diagnostics de pancréatite aigue ont été posés au SU (35000 passages) dont 41 à lipase inférieure à x3 la normale: 34 ont eu le diagnostic infirmé après hospitalisation (duodénite, ulcère gastrique) mais pour 7 cas (8,75 %) le diagnostic a été confirmé, malgré une répétition des dosages de lipase toujours inférieure à x3 la normale. Il s'agissait d’homme d'âge moyen 49ans. Ils présentaient tous une douleur épigastrique typique avec lipasémie moyenne à 78UI/L [42-137], N<60. La TDM retrouvait: 1 stade B de Balthazar; 4 stades C et 2 stades D avec coulées de nécrose. Les étiologies retrouvée étaient: hypertriglycéridémie(2), éthylisme chronique(3) et d’origine indéterminée(2). 4 patients présentaient leur premier épisode, les autres avait déjà fait plusieurs pancréatites. DiscussionLa lipase augmente dans les 4 à 8 heures après le début des symptômes, présente un pic à 24H et reste élevée 1 à 2 semaines. Sa VPN varie entre 94 et 100% permettant donc d’écarter le diagnostic de pancréatite aigue en cas de normalité. A la différence de l’amylase qui peux rester normale en cas de pancréatite chez l’ éthylique chronique, d’hypertriglycéridémie et de pancréatite sévère (1). A ce jour , il n’existe dans la littérature que quelques cas rapportés de lipase normale au décours de pancréatite aigue, sans avancer d’explication physio-pathologique. ConclusionCe travail suggère que le diagnostic de pancréatite aigue ne peut être formellement écarté par des lipases inférieures à x3 la norme au SU. En cas de doute persistant devant des douleurs abdominales caractéristiques, le scanner abdominal est nécessaire pour lever le doute diagnostique. (1) Matull WR, J Clin Pathol 2006 |