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Incidence du syndrome post-ponction lombaire parmi les patients bénéficiant d’une ponction lombaire aux urgences

Auteurs

JB. Andrieu (1)

Z. Amrani (1)

V. Pichonnier-Cassagne (1)

L. Perez (1)

K. Komlanvi (2)

E. Wiel (3)

P. VALETTE (2)

B. MAJED (4)

1. Unité fonctionnelle d'Epidémiologie et de Recherche Clinique. SAMU 62/SMUR/SU/USC, Centre Hospitalier d'Arras, ARRAS, France.

2. SAMU 62/SMUR/SU/USC, CH Arras, ARRAS, France.

3. Pôle de l'Urgence-SAMU du Nord, CHRU de Lille, Université de Lille Nord de France, EA 2694, CHRU Lille, Lille, France.

4. Unité fonctionnelle d'Epidémiologie et de Recherche Clinique. SAMU 62/SMUR/SU/USC, Centre hospitalier d'Arras, ARRAS, France.

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Contexte et Objectif

L’analyse du liquide céphalo-rachidien est couramment utilisée en médecine d’urgence. Le syndrome post-ponction lombaire (SPPL) représente la complication la plus fréquente des ponctions lombaires (PL). L’incidence du SPPL, parmi les patients ayant fait l’objet d’une PL aux urgences, reste mal connue. L’objectif de notre étude était d’évaluer l’incidence du SPPL, parmi les patients bénéficiant d’une PL aux urgences de notre centre hospitalier, afin d’en promouvoir la prévention et d’en optimiser la prise en charge.

Matériel et Méthodes

Nous avons réalisé une étude observationnelle, monocentrique, prospective, durant 9 mois. Tous les patients adultes ayant bénéficié d’une ponction lombaire dans notre service d’urgence entre avril et décembre 2009 ont été inclus dans l’étude. Lors de la prise en charge aux urgences, nous avons recueilli les caractéristiques cliniques et le devenir des patients. A distance de la prise en charge aux urgences, nous avons recherché la survenue de SPPL. Nous avons réalisé une enquête téléphonique associée à une revue des dossiers hospitaliers pour identifier les SPPL. Ces derniers étaient définis à l’aide des critères diagnostiques de l’International Headache Society.

Résultats

Notre population était constituée de 82 patients. Le sexe ratio était de 1.1 et l’âge médian était de 44 ans (Q25=32 ; Q75=78). Un tiers des patients avaient regagné leur domicile à partir des urgences. Vingt patients, représentant près du quart de notre population, ont présenté un syndrome post-ponction lombaire. La plupart des SPPL ont été diagnostiqués après la prise en charge hospitalière (n=14, 70%). L’interrogatoire téléphonique a permis d’identifier 50% (n=10) des SPPL. Plusieurs facteurs étaient associés à la survenue des SPPL : le sexe, l’âge, les antécédents de céphalées, la présence de céphalées et/ou d’une hyperthermie lors de la PL.

Conclusion

L’incidence des SPPL (24,4%) est élevée parmi les patients bénéficiant d’une PL aux urgences. La prévention et la stratégie de prise en charge des SPPL doivent être renforcées. Nous avons entrepris une sensibilisation des urgentistes aux facteurs de risque de survenue du SPPL. Une information écrite est désormais remise aux patients quittant notre centre hospitalier après avoir bénéficié d’une PL. Enfin, une filière spécifique de prise en charge des SPPL a été mise en place. Elle s’appuie sur une collaboration étroite entre urgentistes, neurologues et anesthésistes.

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