AuteursL. Bruere (1) L. Meresse Prost (1) J. Lorber (2) F. Vignaud (1) I. Arnaudet (1) J. Segard (1) S. Giraud (1) L. Pavageau (1) 1. Urgences, CHU Hotel Dieu, Nantes, France 2. Urgences, CH Chateaubriant, Chateaubriant, France ![]() |
IntroductionLa luxation glénohumérale est la plus fréquente des luxations rencontrées et nécessite une réduction en urgence. Le but de cette étude est d’évaluer la prise en charge médicale des luxations de l’articulation glénohumérale dans un service d’urgence et d’identifier les facteurs d’échec de réduction. Matériels et méthodesEtude multicentrique, prospective et observationnelle des patients se présentant aux urgences du 1er janvier au 1er octobre 2011. Résultats150 patients (77 % d’hommes) ont été inclus. L’âge moyen est de 41 ans [15-98]. 34 patients (24 %) bénéficient d’une prise en charge pré-hospitalière L’évaluation numérique de la douleur moyenne à l’entrée est de 7/10. 55 patients (37 %) ont des antécédents de luxation d’épaule. Il s’agit d’une luxation antérieure pour 138 patients (92 %) et 19 (12.6%) souffrent de fractures associées. Les circonstances de survenue les plus fréquentes sont l’accident de sport (39 cas, 26 %), d’un accident domestique (31 cas, 21 %), de manière spontanée (22 cas, 15 %). L’étude de l’antalgie instaurée pour la réduction a permis d’identifier 28 prises en charge différentes (Meopa, Paracetamol, Morphine, Hypnovel, Fentanyl, Diprivan, Ketamine, libre ou en association). Une analyse multivariée par régression logistique a permis d’identifier le poids élevé (Odd Ratio=13, p=0.02), la fracture associée (Odd Ratio=21, p=0.03), et l’antalgie par Kétamine (Odd Ratio=38, p=0.03) comme facteurs de risque d’échec de réduction de luxation. La dose moyenne de Kétamine utilisée est de 0.4 mg/kg. 129 (86 %) des patients bénéficient d’une surveillance dans le service des urgences, d’une durée moyenne de 60 minutes. On note un retour à domicilie pour 135 patients (90 %) accompagnés. 29 patients (19.3%) sont opérés. DiscussionLa réduction de luxation d’épaule est un acte courant des services des urgences. L’épidémiologie des patients et de leur prise en charge est très variable. Cependant, plusieurs facteurs semblent prédictifs de l’échec de réduction comme le surpoids, l’association à une fracture ou l’utilisation de Kétamine, pour laquelle les doses utilisées semblent insuffisantes. |