AuteursD. Bernard E. Dehours MH. Dejean V. Bounes C. Spiette JL. Ducassé SAMU 31, Pôle de Médecine d'Urgence, Hôpital Purpan, Toulouse, France ![]() |
ObjectifAssurer la qualité dans un service implique de choisir la meilleure stratégie en matière de politique de soins, c’est-à-dire la recherche de la qualité au travers de la mise en œuvre de l’évaluation continue des procédures. Dans ce cadre, nous avons voulu étudier la mise en place des VVP en SMUR et le suivi des recommandations du CLIN et de l’HAS. MéthodesEtude prospective, monocentrique, pré-hospitalière sur 2 semaines. L’objectif était de comparer nos pratiques aux recommandations du CLIN et de l’HAS. Les critères d’inclusion étaient les patients majeurs, pris en charge par un SMUR primaire, bénéficiant de la pose d’une VVP. Les IDE remplissaient un questionnaire en retour d’intervention. Les données recueillies étaient l’âge, le sexe, le motif d’intervention et les caractéristiques de la mise en place et du suivi de la voie veineuse (réalisé par les investigateurs par téléphone auprès des services d’hospitalisation). Nous avons réalisé une analyse descriptive des variables recueillies. Les statistiques ont été réalisées avec le logiciel Excel® (Microsoft Corporation, Richmond, USA). Résultats127 patients ont été inclus soit 47% des sorties SMUR primaires durant cette période. La moyenne d’âge était de 56±21 ans. Le sex-ratio était de 1,7. Le motif d’intervention était en majorité médical (n=83, 65%). Il y avait 21% de motifs traumatiques (n=27), 9% d’arrêt cardiaque (n=11), 3% d’intoxication (n=4) et 2% de gynécologie (n=2). Les recommandations étaient appliquées dans leur globalité dans 8% des cas (n=10). L’IDE portait des gants dans 46% des cas (n=58) avec utilisation de solution hydro-alcoolique préalable dans 47% des cas (n=60). La désinfection était réalisée avec un antiseptique dans 99% des cas (n=126), avec 2 désinfections et séchage dans 14% des cas (n=18). Le collecteur d’aiguilles était utilisé par 95% des infirmiers (n=121). Lors de l’utilisation des robinets, l’antiseptique était utilisé dans 15% des cas avec changement du bouchon dans 12% des cas. Dans 50% des cas, la VVP était enlevée dans les 24h suivant la pose et dans les 72h dans 98% des cas (n=125). Cette VVP était retirée pour retour à domicile dans 42% des cas (n=53) ou en cas de complications (inflammation, douleur, œdème) dans 10% (n=13). ConclusionNotre étude montre que les recommandations sont très peu suivies. Elle nous a permis de rappeler les recommandations au sein du service. Nous prévoyons de mettre en place un protocole dédié avant une deuxième évaluation. |