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Evaluation de l’indication de l’ASP aux urgences

Auteurs

G. Sauvin (1)

S. Egels (2)

P. Grenier (2)

B. Riou (3)

P. Hausfater (3)

1. Service d'accueil des Urgences, CHU Pitié Salpêtrière, PARIS, France

2. Service de Radiologie, CHU Pitié Salpêtrière, PARIS, France

3. Service d'Accueil des Urgences, CHU Pitié Salpêtrière, PARIS, France

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Introduction

Les nouvelles recommandations de la HAS tendent à réduire la prescription du cliché d’abdomen sans préparation (ASP) aux urgences. L’objectif de cette étude est d’évaluer les indications de l’ASP dans notre SAU afin d’améliorer nos pratiques professionnelles.

Patients et méthodes

A partir d’une requête informatisée, nous avons analysé sur 1 mois tous les patients ayant eu un ASP aux urgences : recueil de l’indication de l’ASP (en précisant s’il s’agissait d’une indication reconnue par la HAS et le référentiel AP-HP), de l’indication éventuelle d’un examen tomodensitométrique (TDM) d’emblée, de l’apport dans la prise en charge et de la mention du résultat de l’ASP dans le compte-rendu des urgences. L’analyse a été réalisée par deux experts indépendants : un médecin radiologue et un médecin urgentiste.

Résultats

97 patients ont eu un ASP durant la période de l’étude : 55% d’homme et 45% de femmes, âge moyen 54 ans (extrêmes : 19-93 ans). Les indications principales étaient la douleur abdominale (32%), le syndrome occlusif (20%), la colique néphrétique (15%) et la constipation (14%). Elles étaient reconnues par la HAS dans 14% des cas et par le référentiel APHP dans 43% des cas pour l’urgentiste (versus 21% et 38% pour le radiologue). Une TDM aurait pu être réalisée d’emblée chez 32 patients d’après l’urgentiste (versus 33 pour le radiologue). Un apport dans la prise en charge a été établi pour 41% des ASP réalisés. Les résultats de l’ASP étaient notés dans 61% des dossiers.

Discussion et Conclusion

Dans la majorité des cas les ASP sont réalisés dans notre SAU dans des indications non reconnues par les recommandations et moins de la moitié des ASP sont utiles à la prise en charge du patient. Il apparait donc nécessaire de limiter la prescription d’ASP au SAU et de privilégier la TDM si une indication à une imagerie abdominale est justifiée.

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