Auteurs
M Corre (1), L Herkelman (1),A Gauthier (2), E Cesareo (2), N Briole (1), FX Laborne (1), D Sapir (1), K Tazarourte (2)
1. SAMU 91 SMUR Corbeil, CHSF, Corbeil essonnes, France
2. SAMU 77, CH Marc Jacquet, Melun, France
Introduction
La prévention de l'ischémie cérébrale est l’objectif principal de la réanimation initiale des patients cérébrolésés. Les premières heures sont déterminantes pour le pronostic. L’évaluation de la perfusion cérébrale est primordiale et réalisable dès la phase préhospitalière par le DTC, qui évalue précocement le débit sanguin cérébral, permet d’adapter la thérapeutique immédiate et d’orienter le patient (1,2). Aucune étude publiée évalue la courbe d’apprentissage du DTC.
Matériel et méthode
Après une formation théorique de 30 minutes, 22 sujets novices effectuent chacun 10 DTC bilatéraux sur des volontaires sains, avec un échographe M-turbo (Sonosite©).
3 temps sont mesurés : repérage de l’artère cérébrale moyenne, acquisition du spectre Doppler et obtention de l’index de pulsatilité (IP) et des vélocités.
Les temps sont comparés par des tests de Friedman, puis comparaisons 2 à 2 avec ajustement du p.
Résultats
A partir du 6ème essai, les temps moyens pour obtenir une IP sont inférieurs à 100 secondes, significativement plus faibles qu'au 1er essai (p<0.05), avec un 3ème quartile inférieur à 120 secondes.
Conclusions
Le DTC est facile à apprendre. Une formation théorique rapide, et la répétition de 6 examens est suffisante pour réaliser un DTC en moins de 2 minutes par côté. Cette compétence semble persister dans le temps, ce qui reste à confirmer par d’autres essais à distance.
(1)Ract, Intensive Care Med 2007
(2)Tazarourte, Acta Anaesthesia Scand 2011
