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Les futurs diplômés infirmiers possèdent-ils suffisamment de connaissances pour intégrer une structure d'urgence ?

Auteurs

N. BULLAT (1), D. DROAL (2), P. LOMBARDO (2), Th. MAUPIN (3), P. ROS (4), D. SAVARY (4)

1. Service d'accueil des Urgences, Centre hospitalier Annemasse Léman, Annemasse, France
2. Institut de formation en soins infirmiers, Centre hospitalier de la région d'Annecy, Pringy, France
3. Pôle Urgence, Centre hospitalier de la région d'Annecy, Pringy, France
4. Service d'accueil des Urgences, Centre hospitalier de la région d'Annecy, Pringy, France

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Introduction

Suite à la mise en place de la nouvelle réforme des études infirmières, nous avons voulu comparer le niveau des connaissances des futurs diplômés infirmiers (fin de 3éme année), susceptibles d'intégrer une structure d'urgence à celui des infirmiers diplômés d’état (IDE) déjà affectés dans une structure d’urgence.

Matériel et méthode

Nous avons soumis 13 questions à 182 étudiants en soins infirmiers de 3 instituts de formation en soins infirmiers. Les questions portaient sur la position des électrodes sur le patient lors de la réalisation d’un électrocardiogramme, sur 2 calculs de doses et un calcul de débit de la perfusion (en gouttes), sur 5 normales dans les examens de biologie (glycémie, hémoglobine, hématocrite, kaliémie et pH), sur 2 médicaments (héparine et insuline) et sur 2 ensembles de signes cliniques (infarctus du myocarde et phlébite). Cette évaluation a été réalisée simultanément sur 3 instituts. Pour les 63 infirmiers de 7 structures d’urgence, cette évaluation a été faite lors de réunions d’équipe. Cette étude est réalisée sur la base du volontariat et de façon anonyme.

Résultats

Les résultats sont plutôt homogènes au sein de chacun des 2 groupes. Pour l’électrocardiogramme, 48% des étudiants citent le bon emplacement des électrodes contre 67% chez les IDE. Pour les calculs de doses, 54% des étudiants sont capables d’effectuer les 3 calculs sans erreur contre 93% chez les IDE. Pour les normales de biologie, 23% de bonnes réponses chez les étudiants contre 92% chez les IDE. Concernant les médicaments et les unités internationales, 34% savent préparer correctement l’insuline et/ou l’héparine contre 100% pour les IDE. Pour les signes cliniques, 48% des étudiants citent les bons signes cliniques de la phlébite et de l’infarctus du myocarde contre 92% des IDE urgentistes.

Conclusion

Ces résultats semblent insuffisants. Le turn-over important des IDE nous oblige à recruter des jeunes diplômés. Pour notre centre hospitalier, 3 actions sont mises en place : écriture d’une formation d’adaptation à l’emploi dès le recrutement d’un nouvel infirmier dans notre structure d’urgence avec évaluation des connaissances,  4 IDE vont suivre une formation de tuteur de stage pour mieux encadrer les étudiants que nous accueillons et partenariat avec l’institut de formation en soins infirmiers de notre centre hospitalier sur l’encadrement en stage, le choix des professionnels intervenants en cours et les évaluations des connaissances des étudiants

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