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Evaluation des pratiques d'un CRRA de CHU concernant la régulation médicale des appels pour arrêt cardiaque.

Auteurs

A. DROUET (1), D. RERBAL (2), C. DIFILIPO (3), PY. GUEUGNIAUD (4)

1. SAMU-SMUR, SAU, Centre Hospitalier Lyon Sud, Lyon, France
2. SAU, Hopital Edouart Herriot, Lyon, France
3. SAMU-SMUR, Hopital Edouart Herriot, Lyon, France
4. SAMU-SMUR, SAU, Hopital Edouart Herriot, Lyon, France

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Introduction

Nous estimons qu’il y a 50000 arrêts cardiaques (AC) extrahospitaliers par an en France. La RCP précoce par le témoin multiplie par 3 les chances de survie. Nous avons étudié la régulation des appels pour AC au sein d’un CRRA de CHU afin de proposer un protocole uniformisé de régulation de ces appels.

Matériel et méthode

Etude rétrospective descriptive des données des appels codés « AC » du mois de mars 2012, par réécoute des bandes sonores et renseignement d’un questionnaire avec notamment recherche de mots clés dans la conversation, de conseils au témoin, recherche de DSA disponible, etc. 67 appels inclus (20 exclus secondairement car diagnostics non confirmés).

Résultats

L’âge moyen des patients est de 66 ans, 78% d’hommes. Près de la moitié des appels ont lieu entre 12 et 14H et l’appelant appartient à l’entourage familial dans 50% des cas et appelle depuis le domicile (90%). AC devant témoin dans 61% des cas et RCP précoce seulement 36% alors qu’une réanimation sera engagée dans 68% des cas. La durée moyenne de l’appel entre le médecin régulateur (MR) et le témoin est de 37 secondes. Plus d’un appel sur 2 pour « AC » bénéficie d’un envoi de SMUR « reflex » sans contre régulation par le MR. L’étude d’une liste de 9 mots-clés prédéfinis (ex. : « conscient, respire, consignes de massage, position victime, compressions, haut-parleur » etc.) nous indique que seulement 4% des assistants de régulation médicale (ARM) et environ 20% des MR utilisent 5 mots-clés ou plus. Utilisent 2 mots-clés (ou moins) parmi les 9 : 82% des ARM et 45% des MR. Les pus utilisés sont la recherche de conscience, d’une respiration et les consignes de massage cardiaque. Ne sont jamais employés : recherche d’un DSA à proximité et l’accompagnement du décompte de la fréquence de massage à haute voix avec le témoin.

Discussion

Population concernée est jeune et masculine. Possibilité d’agir sur les trois premiers maillons de la chaine de survie de « L’ILCOR » dès la régulation de l’appel : « reconnaitre, RCP précoce, défibrillation précoce ». Nécessité d’uniformiser, d’optimiser et de protocoliser des pratiques disparates et non optimales. Proposition d’un protocole de service et d’une formation continue des intervenants, puis, réévaluation des pratiques. Principale limite de l’étude : manque de puissance (faible effectif, rétrospectif), formation des témoins.

Conclusion

Rôle clé dès la régulation dans l’AC. Nécessité d’uniformiser les pratiques.

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