AuteursF Laurent (1), N Segal (2), P Augustin (3) 1. Service des Urgences, Hôpital Lariboisière, Paris, France ![]() |
IntroductionLa littérature montre qu’un arrêt cardiaque peut survenir en cabinet dentaire. L’objectif principal de cette étude était d’analyser le taux de confrontation des chirurgiens-dentistes français et belges à un arrêt cardiaque, que ce soit dans leur cabinet ou dans leur vie privée. Les objectifs secondaires consistaient à étudier le matériel disponible dans leur cabinet et leur formation pour traiter un arrêt cardiaque. Matériel et Méthode28778 chirurgiens-dentistes français et belges on était contacté par courriel pour participer à une enquête en ligne. Cette étude observationnelle s’est déroulée du 1er janvier au 30 juin 2012. Résultats5,2 % (1344) des chirurgiens-dentistes contactés ont répondu au sondage. 7,1 % (95) d'entre eux ont déjà été confrontés à un arrêt cardiaque soit une fréquence de 3,3 pour 1000 arrêts cardiaques par dentiste et par année de pratique. Parmi ceux-ci 39% (37) sont survenus au cabinet, 61% (58) dans le cadre de la vie privée. De l'oxygène est disponible dans 66,8 % (898) des cabinets, 59,6 % (801) disposent d’un insufflateur manuel et 8,6 % (116) d’un défibrillateur. Concernant la capacité des dentistes à prendre en charge un arrêt cardiaque, 63.6% (855) d'entre eux ne s’en sentent pas capables. Leur formation à la gestion d'un arrêt cardiaque pendant et après leur formation initiale reste faible, respectivement 57,1 % (768) et 35,6 % (479). Discussion et conclusionsL’incidence de l’arrêt cardiaque en cabinet dentaire en France et en Belgique est de 3,3 pour 1000 par dentiste et par année de pratique. Ce résultat se rapproche de ceux de Muller et al et de Collange et al qui trouvaient respectivement une incidence de 3,2 et 1,2 pour 1000 par dentiste et par année de pratique dans le cadre strictement professionnel (1, 2). Le niveau d'équipement en défibrillateur, en oxygène et en insufflateur manuel reste faible, et le niveau de formation semble insuffisant. La principale limite de cette étude est qu’elle est déclarative et rétrospective. Cependant à notre connaissance, cette étude reste la plus grande enquête déclarative sur l’arrêt cardiaque chez les chirurgiens-dentistes. |