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Patients victimes d’un accident de la voie publique : analyse par vecteur impliqué, du profil lésionnel, de la prise en charge et de la mortalité à 30 jours.

Auteurs

J. BOUHADDOUCH (1), A. BOURREDJEM (2), C. BONITHON-KOPP (2), O. LANGERON (3), M. FREYSZ, groupe FIRST (1)

1. Département de médecine d'urgence, CHU Le Bocage, Dijon, France
2. centre d'investigation clinique et d'épidémiologie clinique (CIC-EC), INSERM, Faculté de Médecine, Dijon, France
3. Service d'anesthésie-réanimation, CHU La Pitié-Salpétrière, Paris, France

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Introduction

L’objectif de ce travail mené à partir des données de l’étude FIRST, était d’analyser les profils lésionnels et la mortalité des patients victimes d’un accident de la voie publique(AVP)en fonction des vecteurs impliqués et d’évaluer les différentes prises en charge.

Matériel et méthodes

Les données épidémiologiques, pré et intra hospitalières de patients traumatisés fermés graves victimes d’un AVP hospitalisés  dans un des 14 CHU français de l’étude ont été enregistrées lors de l’étude FIRST. Les variables représentant les  caractéristiques démographiques, les éléments cliniques et paracliniques,  les éléments de prise en charge et la mortalité à 72 heures et 30 jours ont été comparés en fonction du type de vecteurs impliqués (piétons, « deux roues », « quatre roues ». Une analyse univariée a été effectuée. p< 0,05 est le seuil de significativité.

Résultats

Sur les 3205 patients de la base FIRST, 1674  ont été retenus car avaient été victimes d’un AVP, 192 piétons, 618   conduisaient un« deux roues » et 864 étaient victimes d' un accident « quatre roues ». Les piétons étaient plus âgés (p<0,001),  avec une moyenne d’âge à 52 ans, et les victimes étaient principalement des hommes avec un sex ratio allant de 1,5 pour les piétons à 7,7 pour les deux roues. Les piétons présentaient plus de traumatismes crâniens graves(TCG) (p<0,001), et plus de traumatismes graves des membres inférieurs (p<0,001). Les « deux roues » présentaient plus de traumatismes vertébro-médullaires p<0,05), et les quatre roues plus de traumatismes du thorax (p<0,005). La mortalité à 30 jours est plus élevée chez les piétons (34%), et est principalement liées aux TCG (p<0 ,001). Les « quatre roues » bénéficiaient plus de chirurgies de la face (p<0,003), et les « deux roues » étaient plus opérés du bassin (p<0,001). On ne retrouve pas de différence entre les 3 groupes pour ce qui est de la chirurgie globale ou de la prise en charge agressive.

Conclusion

Les piétons sont  les plus à risque en terme de lésions et de mortalité. Notre objectif ultérieur est de  rechercher les facteurs de gravité initiaux.

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