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Bilans simplifiés des Sapeurs-Pompiers : évaluation d’une nouvelle pratique

Auteurs

E. DAGORET (1), P. HOUDAYER (2), J. LALANDE (1), M. CORNUAULT (1), S. GIRAUD (1), M. GOUMENT (1),  J. JENVRIN (1), F. BERTHIER (3)

1. Service d'Accueil des Urgences, Hôtel Dieu, Nantes, France
2. Service d'Accueil des Urgences, Cité Sanitaire, Saint Nazaire, France
3. Service d'Aide Médicale Urgente, Hôtel Dieu, Nantes, France

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Introduction

Depuis 2009, les Samu et les Sdis doivent adapter leurs organisations opérationnelles aux dispositions du référentiel de la commission quadripartite pour l’organisation du secours à personne et de l’aide médicale urgente. Le protocole « tripartite » a été signé en juin 2011. La formation des personnels a été organisée pour une mise en œuvre opérationnelle début octobre 2011.
La procédure « bilan simplifié » fait partie des nouvelles pratiques. Le but de cette étude est d’évaluer le respect des recommandations concernant l’usage des bilans simplifiés dans notre région afin de rechercher des axes et des outils d’amélioration.

Matériel et méthode

Il s’agit d’une étude monocentrique, prospective, observationnelle. Elle s’est déroulée du 6 au 12/02/2012, en aveugle des sapeurs-pompiers. Nous avons analysé les bilans des sapeurs-pompiers pour les patients adressés secondairement au service d’accueil des urgences du Centre Hospitalier Universitaire de notre région. Les bilans ont été classés en quatre catégories : « bilan simplifié conforme », « bilan simplifié par excès », « défaut de bilan simplifié » et « bilan complet conforme ».

Résultats

369 bilans ont été analysés. Les « bilans simplifiés conformes » représentent 40% des bilans simplifiés annoncés par les sapeurs-pompiers et 2% de l’ensemble des bilans analysés pendant cette période. Les « défauts de BS » concernent 11% des bilans complets et 11% de l’ensemble des dossiers. Il n’est pas observé de différence dans la répartition des bilans selon le statut des sapeurs-pompiers (volontaires ou professionnels). La principale source d’erreurs concerne le bilan circonstanciel.

Discussion

4% des bilans sont annoncés comme bilans simplifiés mais seulement 2% respectent les recommandations de la commission quadripartite. Les amalgames ou les omissions des sapeurs-pompiers semblent entrainer une surcharge de travail de l’assistant de régulation médicale et un manque de confiance des médecins régulateurs.

Conclusion

Quatre mois après la mise en place de la procédure « bilan simplifié » dans notre région, cet outil reste encore peu et mal utilisé. Une attention doit être portée tout particulièrement sur le bilan circonstanciel afin d’éviter les bilans simplifiés erronés. Une réévaluation de ce travail à distance de sa mise en place permettrait d’évaluer l’évolution dans le suivi des recommandations de la commission quadripartite.

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