Auteurs
AL Philippon (1), J Bokobza (1), E. Rouff (2), S. Hariri (3), MC. Renaud (1), B. Riou (1), A. Duguet (4), Y. Freund (1)
1. Service d'Acceuil des Urgences, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris, France
2. Service d'Acceuil des Urgences, Hôpital Tenon, Paris, France
3. Chirurgie Cardiaque, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris, France
4. Réanimation médicale, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris, France
Introduction
L’enseignement de la réanimation cardio-pulmonaire (RCP) de base aux étudiants en médecine est insuffisant puisque de nombreuses études soulignent leur manque de compétences pratiques. Dans notre faculté, en l’absence de formation spécifique, et selon une étude menée en 2011, seuls 30% des étudiants de la 3ème à la 6ème année de médecine se sentaient capables de réaliser correctement la RCP. Ce pourcentage était plus élevé (76%) parmi les étudiants qui avaient déjà participé à la prise en charge de plusieurs arrêts cardiaques (AC). Or le manque de confiance est associé à un retard d’initiation du BLS qui s’avère être de mauvaise qualité. Nous avons cherché à analyser le degré de confiance après l’instauration d’une formation courte sur simulateur pour les étudiants de 3ème et 4ème année.
Matériel et méthode
Les étudiants de DCEM1 et DCEM2 ont reçu une formation à la RCP de base, par groupe de 12, avec un professeur, pendant une heure. L’enseignement se déroulait sur des mannequins de moyenne fidélité, assisté d’un logiciel adapté nous permettant de réaliser une évaluation par feedback et débriefing. Trois à 12 mois après l’enseignement, nous avons réalisé une enquête par questionnaire électronique pour connaître leur niveau de confiance après la formation.
Résultats
Sur 720 étudiants, 310 (43%) ont répondu au questionnaire. 79% d’entre eux se sentaient capable de mener à bien la RCP de base, après la formation. Le taux de confiance reste stable selon que la formation a eu lieu 3, 6, 9 ou 12 mois avant le questionnaire, avec respectivement des taux de 77, 80, 76 et 85% (p=0,65).
Discussion
Ainsi une formation courte sur simulateur permet d’obtenir des taux élevés de confiance en soi. On remarque que ces taux atteignent ceux obtenus par les étudiants qui avaient pu assister à plusieurs AC, ce qui est en faveur de l’entrainement et de la répétition de l’enseignement. La formation sur simulateur semble avoir le même effet bénéfique pour la confiance que celui de l’expérience réelle de prise en charge d’un AC.
Conclusion
La confiance des étudiants en médecine pour pratiquer la RCP augmente grâce à une formation d’une heure, centrée sur la RCP de base seule.
