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Devenir des accidents vasculaires cérébraux ventilés et récusés par les structures spécialisées

Auteurs

PG. Reuter, E. Noireau, JC. Lorenzo, S. Siami

Réanimation et USC polyvalente, Hôpital d'Etampes, Etampes, France

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Introduction

Le pourcentage des accidents vasculaires cérébraux (AVC) nécessitant une ventilation mécanique est de l’ordre de 5 à 8 %. La mortalité rapportée chez ces patients, dans les Unités Neuro-Vasculaires (UNV) varie entre 52% et 89% avec une mortalité à 1 an entre 60% et 92%. La quasi-totalité des études est réalisée dans des services spécialisés de neurochirurgie ou de neurologie. Peu d’études se sont intéressées à la prise en charge des AVC ventilés en dehors de ces centres. Le but de notre étude a été d’évaluer le devenir en termes de mortalité et de séquelles des AVC ventilés mécaniquement, récusés par les UNV et pris en charge dans un centre hospitalier général.

Patients et Méthodes

Etude rétrospective réalisée de mai 2002 à Avril 2010. Ont été inclus les patients ayant présenté un AVC et ayant nécessité le recours à une ventilation mécanique invasive pour cause neurologique. N’ont pas été inclus les patients hospitalisés dans l’attente d’un transfert pour une prise en charge spécialisée. Les résultats sont présentés en nombre (et pourcentage) pour les variables qualitatives et en médiane [interquartile 25-75] pour les variables quantitatives.

Résultats

Quarante-deux patients dont 23F/19H âgés de 71,5 [64,5 – 79,3] ans ont été inclus. L’AVC était de type hémorragique chez 29 patients (69). L’intubation trachéale a été réalisée en pré-hospitalier par le Service Mobile d’Urgence et de Réanimation chez 28 patients (67) et dans le Service d’Accueil des Urgences chez 10 patients (24). Le score de Glasgow avant la sédation était de 5 [3-6] et l’IGSII de 67 [59 - 75]. La durée de séjour hospitalier a été de 7 [2 - 19] jours. La mortalité hospitalière a été de 88%. Le taux de mortalité à 6 mois a été de 98%. Parmi les quinze patients (36) qui ont évolué vers un état de mort encéphalique, huit ont été pris en charge par l’équipe coordinatrice des prélèvements d’organes et de tissus. La seule survivante à 2 ans est institutionnalisée avec une dépendance totale pour l’ensemble des gestes quotidiens (score ADL à 0).

Conclusion

Les résultats de notre étude montrent un pronostic extrêmement sombre chez ces patients. Ces résultats posent la question de leur prise en charge à la phase aigüe avec des traitements de sauvetage d'une part et d'autre part à la phase tardive avec les Limitations et Arrêts des Thérapeutiques Actives notamment de la ventilation mécanique.

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