AuteursCh. Rothmann (1), O. Gacia (2), H. Lehot (2), O. Pierrard (1), D. Schinkel (3), G. Delmas (3), T. Schmutz (1), F. Braun (1) 1. Structure des Urgences, CHR Metz-Thionville, Hôpital de Mercy, Metz, France ![]() |
IntroductionL’évolution des mentalités, de la Loi et de la jurisprudence sur la responsabilité médicale a modifié les SCAM. Peu de données sont disponibles sur ce sujet. MéthodeEnquête rétrospective sur 3 mois consécutifs, incluant tous les patients SCAM de 3 SU d’une même ville, permettant l'étude épidémiologique et du devenir à court terme. Résultats53 patients sont inclus (43 HP, 5 CP et 5 HIA), parmi 19041 passages (9572 HP, 3934 CP et 5535 HIA). L’âge moyen est de 42 ans (46 HP, 36 CP, 30 HIA). Le sex ratio est de 1.2 (1.4 HP, 0.25 CP, 1.5 HIA). 51% des patients consultent de 8h00 à 18h30. Les motifs d’admission et les diagnostics de sortie sont neurologiques (9 et 11), cardiologiques (16 et 12), digestifs (7 et 7), respiratoires (2 et 3), allergiques (3 et 2), toxicologiques ou psychiatriques (9 et 11), traumatologiques (4 et 3) et autres (3 et 4). En SU, la DMS est de 330 min (379 HP, 181 CP, 279 HIA). Aucun SCAM ne reconsulte dans la même SU. Parmi les 53 patients, 2 consultent une autre SU dans les 48 heures. Les motifs d’admission sont identiques au premier passage et les patients sont hospitalisés (SCA avec indication de pontage coronarien; angiocholite avec traitement médical, puis chirurgical). La DMS est de 7 jours. Les 2 patients sortent vivants de l’hôpital. DiscussionLes SCAM sont peu fréquentes en SU. La charte du patient hospitalisé et la Loi du 4 mars 2002 placent le malade au centre de la décision de soins. Tout acte médical nécessite un consentement libre et éclairé (Art. 36 du Code de Déontologie Médicale). Malgré les contraintes de l’urgence (temps, espace, intimité, disponibilité), l'information doit être de qualité, compréhensible, pertinente, au profit du patient. En cas de SCAM, une explication détaillée, précise, voire répétée après un délai de réflexion, sur la maladie et les soins proposés, doit être délivrée. Si le patient est juridiquement capable, une attestation de SCAM n’est pas une décharge de responsabilité et n’abolit pas toute poursuite future. Elle est une preuve d’information du patient en toute connaissance de cause. Pour une réelle valeur médico-légale, elle doit être précise et comporter par écrit les éléments d’information transmis, proposer un autre hôpital ou un autre praticien et la notion que le patient a compris les risques encourus. Si la SCAM met en danger la vie du patient, le médecin doit le convaincre d’accepter les soins et seuls ceux indispensables à sa survie sont réalisés contre sa volonté. |